L’arbre et l’humain

Répétition des sapins, 198os, 5 mars 2023

Encore dans les années 1970, il était de coutume à la naissance d’un enfant, de planter un arbre sous lequel on avait déposé le placenta. Il pouvait s’agir d’un arbre fruitier comme un pommier ou un poirier. Il fallait un jardin et des liens particuliers avec le sol et le milieu.

C’est ce que nous a raconté Jean-Pierre cet après-midi au moment de la pause durant notre répétition pour la semaine d’Empalot.

A travers cette anecdote, nous voyons que l’arbre est étroitement lié à l’humain et que ce rapprochement que l’on dit actuel entre l’homme et le vivant non-humain n’est pas d’aujourd’hui. De tout temps, l’homme a respecté ce qu’il a appelé la nature comme si c’était autre chose de très distant, de très différent, de très inférieur.

En rentrant, un homme en voiture qui sortait du match du stadium m’a traité de fils de pute parce que ma voiture le gênait. Voilà comment sont les liens aujourd’hui : déliés. Dans notre rapport à l’autre et à l’altérité, nous ne sommes plus représentant de notre espèce humaine, mais simplement nous sommes redevenus sauvage. L’autre est un poids, un parasite et un obstacle.

Il y a sûrement des gens qui voudraient être seuls sur terre, bien tranquille. Mais cette tranquillité ne durerait pas longtemps. D’abord parce qu’ils n’auraient plus accès à rien, nourriture comme santé, mais parce que la société c’est d’abord être ensemble pour faire société. Je me demande alors pour ces gens-là quel est le projet de société ?

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