La question de la prise de conscience des problèmes du monde

Notre monde, tel que nous l’avons connu jusqu’à présent, est en passe de se transformer. La question du réchauffement climatique est une des conséquences de 150 années d’exploitation des ressources de nos industries, poussée par une logique capitaliste qui consiste en l’accumulation des richesses produites par la transformation des ressources.

A la base de cette exploitation des ressources, nous trouvons l’exploitation des hommes et des femmes qui ont travaillé dans ces industries depuis le début du XIXè siècle. Il est inutile d’aller chercher plus loin, et de penser que l’anthropocène est une ère géologique. La notion d’anthropocène est un voile destiné à cacher la véritable source du problème : le capitalisme. Il faut donc plutôt parler de capitalocène.

Sur ce point précis, les avis ne sont déjà pas unanimes. Alors pourquoi vouloir débattre davantage ? Le réchauffement de la planète est dû à l’accroissement de la pollution atmosphérique et marine, à l’accroissement de l’exploitation de la terre, des forêts et des mers. L’industrie du bâtiment est à elle seule une des plus polluante. La fabrication du béton engendre une entropie de par l’utilisation de l’eau, de l’énergie et de la production de chaleur pour fabriquer le béton. Cette chaleur réenclenche le processus de sur-chaleur et augmente le cycle de l’accroissement du réchauffement climatique. Cette boucle n’est pas réversible sans l’arrêt de la production du béton lui-même. Et c’est d’autant plus aberrant que les immeubles sont détruits au bout de cinquante ans (voir sur Empalot), alors que le cycle du CO2 est de 200 ans.

Devant ces évidences, la réaction du capitalisme est le déni. Voilà où nous en sommes, et globalement, un déni collectif pointe son nez, accompagné par des groupuscules complotistes, obscurantistes, et de mise en doute du réchauffement climatique au motif d’un printemps pourri, etc.

C’est être mal formé, et mal informé. C’est ne pas vouloir voir la réalité en face et croire qu’il suffit de fermer les yeux et de compter jusqu’à dix pour que les problèmes s’effacent. Non, ils seront toujours là, et vont s’amplifier avec une accélération toujours plus grande.

Il faut donc changer de paradigme, c’est-à-dire changer notre manière de voir le monde et d’aborder les problèmes de ce monde, c’est-à-dire le problème capitaliste. Il faut changer de modèle. Derrière ce mot (capitalisme), nous trouvons le problème de l’accumulation des richesses, de la surproduction des biens de consommation, de l’augmentation des déplacements à travers le monde, de la déforestation, de la massification de la destruction des espèces vivantes, etc. Pour ne satisfaire que quelques-uns.

On pourrait être pessimiste à moins, et croire qu’il n’y a plus rien à faire et attendre comme le font les collapsologues que le monde s’effondre. Ou juste attendre que la providence (les martiens, la science ou Dieu) viennent nous secourir ou nous indiquer la voie. Mais on peut aussi mettre nos intelligences ensemble et réfléchir collectivement à comment ne pas sombrer dans cette extinction annoncée. C’est un des axes que le séminaire La ville en mouvement va prendre à partir de maintenant.


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