Anne Pitolet

Madame Anne Pitolet

(5 juin 1797 – 30 janvier 1866)

Ce mois de novembre 2022, un ouvrage de petit format, daté de 1854, a été déposé au Musée du Livre Scolaire d’Auxerre. Clairement, l’ouvrage n’est qu’un recueil de contes destinés à véhiculer des préceptes de morale prétendant aboutir à la bonne éducation des enfants ; nous avons hésité à inclure madame Pitolet dans notre périmètre d’étude. L’ouvrage est publié avec l’imprimatur de monseigneur l’archevêque de Sens (Mellon Jolly) chez Perriquet et Bouillé, libraires-éditeurs à Auxerre.

Caractéristiques de l’ouvrage :

Les Sept péchés et les sept vertus de l’Enfance suivi de Contes,  par Mme A. Pitolet, un volume de 210 pages (158 mm x 96mm) rassemblant 29 historiettes édifiantes. Un exemplaire de l’ouvrage est aussi conservé à la bibliothèque municipale d’Auxerre.

L’auteure :

Nous ne trouvons dans l’Yonne qu’une Anne PITOLET, mère d’Anne Delaporte qui épouse à Auxerre, Jean Louis Victor Gallien le 2 mai 1855. L’acte de mariage permet d’orienter les recherches vers Thorigny-sur-Oreuse où vivent Michel Delaporte * et son épouse Anne PITOLET. Le couple dont l’épouse est originaire de Haute-Marne, s’est installé à Thorigny, vers 1825 environ, et les époux y résideront jusqu’à leurs décès, en 1866 pour la mère, et 1877 pour l’époux. L’attachement à Thorigny perdure puisque la fille y décède en 1885.

Note :

* Il s’agit d’un nommé Miguel Delaporta, né à La Garde (province de la Manche) en 1795, qui a suivi un capitaine français des troupes d’occupation. Ce capitaine, Nicolas-Marie Guyardin, originaire d’un village de la Haute-Marne, est donc rentré dans son village de Choilley, emmenant avec lui Delaporta. Celui-ci commença par être domestique à Choilley de 1821 à 1824. Devenu jeune marié, l’espagnol arrive ensuite à Thorigny où il est jardinier dès 1825.

A Thorigny, Delaporta fait des travaux de jardinage. Il investit ses économies dans le rachat méthodique de petits lopins de terre d’un finage très particulier : celui des Hazards (au Nord de Thorigny, en bordure du chemin de Nogent-sur-Seine). En effet, jusqu’en 1789, il se trouvait là un château fossoyé en bordure d’un étang, occupé par un fermier seigneurial. Spolié en 1790, le domaine est vendu « au profit de la Nation », démembré, et les bâtiments sont rasés. 

En gros, Delaporta a réussi à reconstituer les deux tiers de l’environnement de l’ancien château des Hazards. Il le vendit au détenteur du denier tiers : Bonjour. Ce dernier finira par construire une autre ferme, dotée d’une grosse maison de maître. Les Bonjour devinrent des notables de Thorigny et des environs (conseiller d’arrondissement).

On trouve sur Geneanet deux enfants de la descendance de Miguel Delaporta (Voir descendance sur ‘Geneanet’)

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Moreau

Les Moreau, un couple d’enseignants ?

Moreau S et Moreau M

      La recherche concernant les auteurs de manuels scolaires est délicate et peut s’apparenter parfois une l’enquête policière. Le couple d’auteurs S et M Moreau reste pour l’instant un mystère.

      Nous rangions dans les rayons du Musée du Livre Scolaire d’Auxerre « Leçons de choses, exercice d’observation » de A. Godier, Mme S. Moreau, M. Moreau (F.Nathan éditeur, 1956). La page de garde de l’ouvrage présente une dédicace.

Dédicace des ‘Leçons de choses‘ : « En très cordial hommage à mon ancien camarade d’École Normale, Albert Lassaunière. Moreau »

Une recherche sur Internet permet de préciser un peu le propos : Le trio Godier-Moreau-Moreau a été actif dans les années 1950-1960 comme auteur d’une collection d’ouvrages de sciences :

– Premier livre de leçons de choses

– Exercices d’observation CE1

– Leçons de choses Exercices d’observation CE (1955)

– Cahier de Leçons de choses CE

– Leçons de choses Exercices d’observation CM 1

– Leçons de choses Exercices d’observation CM (1956)

Il faut chercher un peu plus pour trouver le prénom des auteurs. La BNF donne une fiche concernant l’auteur cité en premier : « Les Leçons de choses, André Godier (1901-1975), Marc Moreau, S Moreau [et autre(s)]. Date : 1954, Les Leçons de choses, exercices d’observation au cours élémentaire, 9e et 10e des lycées et collèges »

Mais nous trouvons aussi plus loin : « Animaux et plantes des pays tropicaux, André Godier (1901-1975), Maurice Moreau, Suzanne Moreau. [Paris,] : F. Nathan (impr. P. Dupont) , sans date. » Il est probable que Marc et Maurice Moreau ne font qu’un (le prénom Maurice ayant été attribué hâtivement au vu de l’initiale).

Le Maitron nous donne une solide biographie d’André Godier :

« GODIER André, Adrien, Auguste: Né le 5 mars 1901 à Genêts (Manche), mort le 18 février 1975 à Paris (Xe arr.) ; inspecteur primaire ; militant pédagogique. Fils d’un préposé des douanes, André Godier entra à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô (Manche) en 1917. Après avoir effectué une quatrième année d’école normale à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour préparer l’École normale supérieure de Saint-Cloud, titulaire de la première partie du professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (sciences), après avoir accompli son service militaire (octobre 1921- mai 1923), il enseigna quelques mois comme instituteur. Il fut délégué pour enseigner à l’EPS de Carentan (Manche, 1923). Après avoir obtenu la deuxième partie du professorat et le certificat d’études supérieures de mathématiques générales, il enseigna comme professeur à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô (1924 -1934), où il fut chargé de l’économat en 1933-1934. Inscrit en faculté, il termina sa licence-ès -sciences en 1933 (certificats de physique générale, de minéralogie) qu’il compléta par un diplôme d’études supérieures en sciences physiques (1934).

     Reconnu apte à l’inspection primaire (1934), il devint inspecteur primaire à Mayenne (Mayenne, 1934-1935), puis à Dieppe (Seine-Maritime, 1935) où il encouragea la pratique des méthodes actives. Mobilisé au début de la guerre comme capitaine dans une unité de chars, puis officier de transmissions dans une unité cuirassée, démobilisé dans l’été 1940, il fut déclaré démissionnaire d’office (Franc-maçonnerie), admis à faire valoir ses droits à la retraite en octobre 1941. Il formula aussitôt une demande de dérogation. Sans emploi, il continua à percevoir les revenus de sa collaboration au journal pédagogique L’École et la Vie, quelques droits d’auteur et le produit de leçons particulières. Réintégré en décembre 1943 à Chinon (Indre-et-Loire), il refusa puisque son épouse était directrice d’une école maternelle à Saint-Étienne-du-Rouvray et que son fils était élève-instituteur au lycée de la ville. Il fut alors nommé à titre provisoire à Rouen. Nommé à Aulnay-sous-Bois en Seine-et-Oise (1945-1953), où il créa un foyer pédagogique pour les instituteurs, organisa, dès 1946, des journées pédagogiques et laïques dans sa circonscription et collabora avec le Groupe français d’éducation nouvelle. Il passa dans la 17e circonscription, puis en 1960 dans la 2e circonscription de la Seine où il resta jusqu’à sa retraite en 1964.

     André Godier se maria en avril 1926 avec une institutrice. Le couple eut deux enfants. Ils habitaient au début des années 1960 Livry-Gargan en Seine-et-Oise.

Dans les années 1950, Godier signait des articles sur le calcul dans la partie pédagogique de L’École libératrice, hebdomadaire du Syndicat national des instituteurs. »

Les choses sont claires, André Godier n’est pas un auteur lié à l’Yonne. Nous connaissons par ailleurs des éléments concernant le destinataire de la dédicace : Albert Lassaunière fut intendant de l’École Normale d’Instituteurs d’Auxerre dans les années 1960, sa vie, sa carrière se sont déroulées dans l’Yonne. Il est donc probable que l’École Normale dont il s’agit ici soit l’École Normale d’Instituteurs d’Auxerre. Avec ces éléments, on peut conjecturer que Moreau et Lassaunière ont fréquenté ensemble l’École Normale d’Auxerre.

 Une recherche généalogique permet de préciser la généalogie d’Albert Lassaunière et ses rapports avec le département de l’Yonne. Lasaunière Paul Alexandre, né le 20/06/1881 à Paris 3e et Ernestine Piat, née le 13/09/1888 à Saint-Julien-du-Sault se marient le 6 avril 1907 à Saint-Julien-du Sault, avec reconnaissance de Paul, né le 7 décembre 1906. En 1911, on retrouve la famille installée à Etais-la-Sauvin où Paul Alexandre est facteur. Albert naîtra le 15 septembre 1911.

Ainsi, Suzanne et Marc Moreau pourraient être des auteurs « oubliés » de manuels scolaires de l’Yonne.

Les éléments que l’on a pu glaner donnent Marc Moreau directeur de C.E.S. sans autre indication. S’agit-il d’un collège de l’Yonne ? Les recherches sur le patronyme Moreau sont hasardeuses dans la mesure où ce patronyme, le patronyme le plus porté dans le département de l’Yonne, renvoie à de nombreux homonymes.

A ce jour (20 novembre 2022), la proposition de rattacher le couple Moreau aux auteurs de l’Yonne reste donc une hypothèse, plausible, mais non démontrée. Nous recherchons donc un Marc Moreau, né vers 1911 (plus ou moins deux ans), élève de l’école normale d’Auxerre, dont l’épouse se prénommait Suzanne, directeur d’un CES entre 1950 et 1960.

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Dominique Charlot

Dominique Charlot

(1953 – …)

Né à Accolay (Yonne) le 9 décembre 1953, Dominique Charlot y fit ses tous premiers apprentissages à l’École de la Mairie (1958 -1964), les continua au collège du canton (Collège André-Leroi-Gourhan de Vermenton 1965 – 1969) pour les prolonger comme élève de l’École normale d’Auxerre externalisé à Avallon d’abord, au Lycée Lakanal de Sceaux ensuite, puis au Lycée Louis Le Grand de Paris (1971–1972) et à l’Université Paris XI Orsay (1972 – 1974)
Titulaire d’une maîtrise ès sciences mathématiques, de l’agrégation de mathématiques, sa carrière professorale se déroula dans des classes préparatoires à H.E.C. à Strasbourg et à Paris. Ses fonctions l’amenèrent à siéger à la commission des programmes de prépa-HEC. Dominique Charlot ne quitta jamais vraiment Accolay et sa région natale, puisque, parallèlement à ses activités d’enseignant, puis au début de sa retraite professionnelle, il devint maire d’Accolay (2008-2017) et président de la communauté de communes de ‘Chablis, villages et terroirs’ avant de se mettre en retrait lors des élections de 2020.

Manuels scolaires : Avec la préparation à H.E.C., nous sommes à la limite des classes dont nous conservons les manuels au Musée du livre scolaire d’Auxerre. Outre quelques ouvrages orientés vers le programme mathématique des classes où il professa, Dominique Charlot nous propose, chez Bréal, deux éditions (2009 et 2022) d’un « Cahier de vacances, du bac vers la prépa commerciale ». Le titre, son sous-titre et l’illustration de couverture en résument le programme et la philosophie des co-auteurs : être sérieux sans se prendre au sérieux.

Ce ‘cahier de vacances’ très illustré permet de découvrir, de manière ludique, des disciplines spécifiques aux classes prépas commerciales – culture générale, histoire géographie et géopolitique du monde contemporain ou AEHSC – et de réviser également les maths et l’anglais. un grand choix de QCM, de mots-mêlés, de mots croisés, de cartes ou de textes à trous donne l’occasion de s’autoévaluer, de se confronter à des sujets inédits et d’acquérir des connaissances plus résistantes que son bronzage des vacances… En guise de sommaire, l’édition 2009 propose un QCM en 20 points.

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Rentrée 2022

Premier septembre 2022. Vive la rentrée !

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Une étape

Une étape

Ce site, dédié aux auteurs de manuels scolaire de l’Yonne a été créé en mai 2011, vous avez été 186051 à le visiter ; soit, maintenant encore plus de 1 200 visites chaque mois. L’auteur espère que ces visiteurs ont profité pu apprendre des informations pertinentes sur les auteurs de manuels scolaires de l’Yonne.

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Louis Maximilien Duru

Homme d’église, poète et fabuliste, Louis-Maximilien Duru a toute sa place dans notre recension des auteurs de manuels scolaire. D’une part à cause de son engagement, sous Louis Philippe, dans la vie de l’École normale d’Auxerre1 où il fut aumônier, d’autre part pour la traduction qu’il donne des Énigmes de Caelius Symphosius et la publication de ses propres fables.

DURU Louis Maximilien

(1804-1869)

Louis-Maximilien Duru est né à Villeneuve-sur-Yonne le 23 mars 1804, fils d’André François Duru, marchand de vin et de Geneviève Hélène Vaudoux. Sa famille est installée à Villeneuve-sur-Yonne depuis plusieurs générations. Après des études élémentaires à Villeneuve, complétées à Paris dans l’institution Poitou, chez l’abbé Teysseyre, il reçut les ordres mineurs en 1822. En 1826, il fut nommé professeur de quatrième et de troisième au collège de Joigny puis, après la Révolution de 1830 qui a désorganisé le collège, professeur au Petit Séminaire d’Auxerre (1832), où il ne tarda pas à embrasser définitivement l’état ecclésiastique ; il fut définitivement ordonné prêtre à Sens à la fin de 1834. En novembre 1839, il fut nommé aumônier de l’Hôpital Général, desservant de Perrigny, professeur d’instruction religieuse à l’École Normale et au Collège.

     Obligé de démissionner (185Smilie: 8), il devient aumônier de la prison et chanoine honoraire de Sens. Il est membre fondateur de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, membre de la Commission des Antiquités de Côte-d’Or, de la Société Archéologique de Sens, de la Société Eduenne, de la Société française de Numismatique, etc. Il est encore membre du Conseil académique du département et inspecteur des pensionnats. Il perd peu à peu la vue. Il laisse de nombreux travaux littéraires et historiques, parfois sous des pseudonymes, Deloir ou Clomaille.

     Il publie Calendrier historico-bibliographique des Saints du diocèse de Sens et d’Auxerre (1865) – Mémoire sur les médailles romaines trouvées à Appoigny (1847-184Smilie: 8)Cours synoptique de morale (1857) – Discours […] sur les écrivains de la ville d’Auxerre depuis les temps les plus anciens jusqu’au XIIe siècle (1851) – Eugène ou plan de vie d’un instituteur chrétien Fables nouvelles ou leçons d’un maître à ses élèves Rapport […] sur l’étude de l’histoire et la réorganisation des archives des églises de Sens et d’Auxerre (1864) Bibliothèque historique de l’Yonne […] (1850-1863) Énigmes de Coelius Symposius traduites en vers français (Gallot, 1857) –Mémoire pour servir à un travail général sur les trouvailles de médailles faites dans le département de l’Yonne […] (184Smilie: 8) Archives ecclésiastiques du diocèse de Sens […] (1864).

Manuscrits : La Thébaïde imitation en vers d’un épisode des Martyrs de Chateaubriand Recueil de chansons avec accompagnement de guitare Scènes pastorales (Poésies) Glanes profanes (Poésies) Poésies sacrées Mes souvenirs Cours d’enseignement religieux et moral à l’École Normale d’Auxerre Glose du catéchisme de Sens Manuel de l’instituteur bibliophile Description et explication des médailles de mon cabinet.

Œuvres publiées : Portraits de Saint-Grégoire de Naziance et de Saint Bazile (1839) – La Communion, la classe, Edgar, mon troupeau, le Roi du feu, le Torrent etc. (Poésies) Introduction à l’histoire des auteurs auxerrois (BSSY 1 (1847) 103) Rapport sur les médailles romaines trouvées à Migennes (184Smilie: 8) Notice sur le sceau de Madeleine d’Elber, abbesse de Gercy (1852) Tableau chronologique des médailles […] Tome (1855) – Bulletin de l’histoire des archives diocésaines de Sens et d’Auxerre (1865, 1867) La Première Élégie des Tristes d’Ovide et la troisième (traduction). Calendrier historico-bibliographique des saints des diocèses de Sens et d’Auxerre, par M. l’abbé L.-M. Duru,… (1865). Rapport fait par son ordre à Mgr l’archevêque de Sens sur l’étude de l’histoire et la réorganisation des archives des églises de Sens et d’Auxerre, par M. l’abbé L.-M. Duru,… (1864). Cours synoptique de morale, par M. l’abbé L.-M. Duru,… 2e édition (1857). Eugène, ou Plan de vie d’un instituteur chrétien, par M. l’abbé L.-M. Duru,… (1856). Fables nouvelles, ou Leçons d’un maître à ses élèves, par M. l’abbé L.-M. Duru,… T. I (1855)

Voici la fable qui ouvre le recueil, disponible sur le site de Gallica :

LIVRE PREMIER. FABLE I.

LE MANANT ET LE DIAMANT

Compliment de deux petits enfants à leur curé, le jour de sa fête.

Chez un orfèvre, un jour, certain Manant

Admirait un Diamant.

Jamais rien d’aussi beau n’avait frappé sa vue.

Il le prend, le regarde, en tous sens le remue,

Et ne peut plus en détourner les yeux.

Le Diamant lui dit : — Cet éclat merveilleux,

Je le dois au lapidaire ;

Tu me mépriserais comme une vile pierre,

Si son habile main n’avait su me polir

Et m’embellir. —

C’était bien dit. Si la nature

L’avait fait, son éclat et sa riche parure

Étaient le fruit des soins et du talent

De cet ouvrier excellent.

Pour nous, à nos parents nous devons la naissance,

Et certes c’est un beau présent ;

Mais le pasteur qui forme notre enfance

A la pratique des vertus,

Rend plus belle notre existence,

Et nos hommages lui sont dus.

Non, non ! rien ne vaut un bon maître,

Et ses bienfaits,

Jamais

Nous ne saurons assez les reconnaître.

1 En attestent les hommages de ses anciens élèves devenus instituteurs dans les écoles de l’Yonne, cités en préface de son ouvrage Fables nouvelles, ou Leçons d’un maître à ses élèves. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5860030q.texteImage

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auteurs de l’Yonne

Les Auteurs de l’Yonne

     Ce site présente les auteurs de l’Yonne, il s’est construit peu à peu, s’enrichissant progressivement. Quelques auteurs ont pu nous échapper, de nouveaux apparaîtront dans l’avenir, cependant, globalement le corpus des 90 auteurs que nous avons établi peut être figé dans une édition papier. Dès maintenant, vous pouvez retrouvez les différents dossiers rassemblés en un volume de 168 pages, 21×27, disponible chez Lulu.com.

Deux éditions du même texte sont proposées, l’une avec des illustrations en noir et blanc (17 euro),

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l’autre avec des illustrations en couleurs (35 euros).
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Classement alphabétique des 90 auteurs ou éditeurs de manuels scolaires ayant un rapport avec le département de l’Yonne

(liste arrêtée en 2017)

Ab Der Halden Charles (1873-1962) ; Arluison Auguste Victor ; Bachelier Charles Louis Etienne (1776-1852) ; Badin Ernest (1813-184Smilie: 8) ; Barré Pierre ; Bataille Alain (1936-2015) ; Beaumont Roger Auguste (1929-2004) ; Bérillon Louis Eugène (1827- ?) ; Bert Paul (1833-1886) ; Bodin Marguerite (1869-1940) ; Boisseau Gustave (1868-195Smilie: 8) ; Bonneau Jean Marie (1797-1880) ; Boucheron V ; Carré Daniel (1946- ) ; Carteret ; Chalmeau André (1938- ) ; Charleux Elisabeth (1914-1997) ; Chignier Jo ; Clémendot Gaston (1868-1952) ; Colin Armand, éditeur (1842-1900) ; Collin L ; Coquille Raymond (1914- ?)  ; Coussement David ; Crouzet Roger (1940- ; Dalle-Rive Bernard (1951- ; Denise Henri et Jeanne (1923- ) ; Dessignole ; Dorlhac de Borne Alphonse (1821-1905) ; Dubreuil Léon (1880-1957) ; Dugenne Paul Camille (1919- ) ; Edet Francette (1950-2017) ; Les Éditions Odilon ; Euffroy Jean-Paul (1941 – ) ; Fourchotte Lucile ; Fourier Joseph (1768-1830) ; Floreau Joël (1939-2004) ; Fradet Georges Auguste (1881-1969) ; Furet Bernard (1925-2015) ; Garioud Anthelme (1921-2010)  ; Godinat Françoise  ; Goureau Moïse (1938- ) ; Guérard Christian (ca 1955- ) ; Graff Jean (1901-1994) ; Guidi Jean (1938- ) ; Hanriot Elie Ernest (1850-192Smilie: 8) ; Hennoque Bruno (1969- ; Heurtaux Simone (1938-1985) ; Hervé Gustave (1871-1944) ; Hugot Victor (1822- ?) ; Humbrecht Francis (1949- ) ; Isaac Jules (1877-1963) ; Jeannot & Forin, éditeurs ; Joyal Maxime (1905-1982) ; Lafaye Benjamin (1809-1867) ; Laguillaumie Pierre ; Lardry Daniel (1942- ) ; Larousse Pierre (1817-1875) ; Laurent Michel (1936- ) ; Lavaut Marguerite (1870-1932) ; Le Clercq Pierre (1949- ) ; Lorrot Danielle (1944- ) ; Lucquin S. & Lucquin L. ; Maître Roger ; Mignot Jacques (1936-2006) ; Moreau Pierre ; Mourey Jo ; Onimus Jean ( ?-2004) ; Paumier Maurice ; Peigné Léon (1863-1953) ; Peytard Jean (1924-1999) ; Pézennec Denise ; Pillon François (1830-1914) ; Pitot Nicole ; Poulain-Worobel Josette (1947- ) ; Rémond Georges (1934- ) ; Rousseau Jean-Paul (ca 1944- ) ; Saturnin Patricia (1972 – ) ; Seguin Jeanne (1895-ap. 1959) ; Séguin Kléber (1882- 1961) ; Tarnier Maurice et Marcelle (1884/1890-1939/1959) ; Thévenet Serge ; Thollois Louis (1814-1893) ; Timon Robert (1944- ) ; Tournaire Guy (1932- ) ; Tronchère Jean ; Vaillot René ; Valtat Alain (1947- ) ; Varenne Jacques et Pierre (1944/1945- ) ; Vergnaud Gérard (1952- ) ; Worobel Michel (ca 1946- ).

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René Vaillot et Roger Maître

René Vaillot, Roger Maitre

Ce sont les hasards d’une conversation à bâtons rompus qui nous ont mis sur la piste des deux auteurs présentés ici. Actifs entre 1976 et 1976, ils ne sont pourtant pas si éloignés de nous dans le temps ; ils sont pourtant en passe cependant d’être déjà oubliés.

 

De René Vaillot (1905-1994), inspecteur, inhumé à Paris, au Père Lachaise 87ème division (Columbarium – Case 25 203), nous ne savons pas exactement quels liens il a entretenu avec le département de l’Yonne. Peut-être y a-t-il été inspecteur, ce qui lui aurait permis de nouer des liens avec le coauteur de ses ouvrages pédagogiques, René Maitre ?

 

     Roger Maître, fut, avec son épouse, instituteur à Cudot (dès avant 1955). Le couple eut trois enfants, Pascal, Catherine et une fille, handicapée, ce qui incita son père lorsqu’il prit sa retraite d’instituteur, à s’expatrier en Turquie pour lui constituer une rente.

 Vaillot et Maître ont publié, chez Belin, une série de manuels de grammaire fonctionnelle :

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.E., 10e et 9e, R. Vaillot, R. Maître, 239 pages, E. Belin, 1965 (avec une nouvelle édition en 1969).

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.E. 1, R. Vaillot, 191 pages, E. Belin, 1968.

Grammaire fonctionnelle CE2 : de la grammaire à l’expression écrite, René Vaillot, R. Maitre, 208 pages, Belin, 1970.

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CE, R. Vaillot, R. Maître, Belin, 1972.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CM, 8e et 7e, R. Vaillot, R. Maître, 255 pages, Belin, 1967, (avec une nouvelle édition en 1973).

Grammaire fonctionnelle : conseils pour les exercices et corrigés : cours moyen : [livre du maître], R. Vaillot, R. Maître, E. Belin, 1968.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.M., R. Vaillot, R. Maître ; Belin, 1971.

De la grammaire à l’expression : C.M., révision 6e-5e, R. Vaillot, M. Pelletier, R. Maître, 166 pages, Belin, 1976.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CM2, 296 pages, R. Vaillot, R. Maitre, E. Belin, 1969.

Grammaire fonctionnelle C.M.2 : corrigés des exercices, R. Vaillot, R. Maître, Belin, [1970?].

110 fiches d’animation de la classe CM : grammaire fonctionnelle CM, de la grammaire à l’expression, R. Vaillot, M. Pelletier, R. Maître, E. Belin, 1975.

Il faut noter la qualité des illustrations de Paul Durand dans leurs ouvrages pédagogiques  :

Dessinateur, illustrateur et peintre français né à l’île de Bréhat le 20 janvier 1925 et mort à Guerville (Yvelines) le 30 juin 1977, Paul Durand est particulièrement connu pour ses nombreuses illustrations des Bibliothèques verte et rose (éditions Hachette) et ses couvertures pour les éditions J’ai lu. Il a également collaboré à de très nombreux journaux et magazines parmi lesquels Jours de France, Le Figaro littéraire, Paris-Presse, Le Pèlerin, Lectures pour tous et Télé 7 jours. Après des études secondaires à Paris, Paul Durand réalise ses premiers dessins dès 1946 pour Les Veillées des chaumières, Femina, La Femme chic, ainsi que de nombreuses affiches publicitaires parmi lesquelles La Dauphine de Renault et le catalogue du constructeur (1955-56). Il illustre des nouvelles pour Paris-Presse, Marie France, Francs Jeux. La photographie remplaçant petit à petit les dessins dans les journaux, il se tourne vers la littérature enfantine. Il est vite remarqué et publié par les grands éditeurs. À partir de 1951, il illustre pour les éditions Hachette de nombreux ouvrages dans les collections.

 

De René Vaillot seul, sans rapport avec la pédagogie, on connaît :

Qui étaient Madame de Tencin et le Cardinal ? René Vaillot ; préf. de Roland Desné / Paris : le Pavillon , 1974

Madame du Châtelet, René Vaillot, A. Michel, 1978

Le Cardinal de Bernis : la vie extraordinaire d’un honnête homme, René Vaillot, A. Michel , 1985

Voltaire en son temps, Avec Madame Du Châtelet : 1734-1749, René Vaillot, Oxford : Voltaire foundation , 1988, cop. 1988

 

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Alain Bataille

Alain Bataille

(08/07/1936 – 11/09/2015)

P1020523Né le 8 juillet 1936, à Paris, Alain Bataille intègre de 1952 à 1955 l’École normale d’instituteurs de Versailles, il poursuit ses études deux ans au lycée Carnot de Dijon (1955-1957), puis parachève sa formation à l’université de Dijon (1957-1961).

Il épouse, à Versailles, en 1958, Jacqueline Carbon qui va partager sa vie, union d’où naîtront trois enfants. Ensuite, il sera nommé professeur d’histoire-géographie au lycée Jacques-Amyot d’Auxerre en 1961. Il y restera professeur toute sa carrière, jusqu’à sa retraite en 1996. Outre la reconnaissance des ses élèves et des professeurs qu’il a formés, ses compétences et son travail d’enseignant lui ont valu d’être distingué dans l’ordre des Palmes académiques, puis promu officier.

Au cours de sa carrière, parallèlement à ses activités de professeur, Alain Bataille a participé à la réflexion sur l’aménagement du département de l’Yonne et de la région Bourgogne : il était cofondateur de la revue départementale Géographie 89 qui a constitué une référence publique d’importance, mais aussi une aide pour enseignants et décideurs.

Avec Géographie 89, il entendit réfléchir à la façon dont les sociétés organisent leur espace. Il noua des liens avec tous ceux, individus ou organismes, qui touchent à la géographie, parfois sans le savoir. Il eut l’ambition de démontrer que la géographie existait, non seulement en l’enseignant, mais en la produisant.

Il contribue à l’élaboration et à la publication de L’Yonne, un département et est également l’auteur du « Département de l’Yonne » destiné aux élèves des écoles primaires qui préparaient le Certificat d’études primaires (1971).

Il a publié en collaboration avec Claude Delasselle et Danièle Varet Vézelay, haut lieu de lumières (199Smilie: 8).

La retraite, en 1996, fut l’occasion pour Alain de s’occuper encore davantage de sa famille, il faisait volontiers part à ses relations de l’arrivée de nouveaux petits-enfants et arrière-petits-enfants. Il a poursuivi ses activités militantes au sein des associations dans lesquelles il s’était déjà investi, notamment :

– le Cercle Condorcet d’Auxerre, Alain a été très actif lors de la création du Cercle Condorcet d’Auxerre dont il fut l’un des membres fondateurs. Il aussi beaucoup œuvré à la création des nouveaux Entretiens d’Auxerre. Il a contribué aux choix du thème de nombre d’entre eux en participant au comité scientifique des Entretiens d’Auxerre.

– Le Musée du Livre Scolaire dont il a été Président, puis Président d’honneur et en dirigeait l’organisation.

– Adiamos-89 : Cofondateur à l’automne 2000 de cette association s’intéressant à l’histoire de l’Yonne sous un angle social, constamment réélu membre de son bureau depuis, il est intervenu dans plusieurs de ses colloques annuels en présentant des communications érudites, remarquables de concision et de densité.

– La Société Paul Bert à laquelle il participait activement, en particulier pour la défense des valeurs auxquelles il croyait.

Au cours de sa retraite, il écrit et publie en collaboration avec Michel Cordillot : Former les hommes et les citoyens, qu’il considérait comme son testament pédagogique, marquant son attachement à l’école publique et aux valeurs républicaines.

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des choses fragiles

Des Choses fragiles

 Notes de chevet      Mon engagement au « Musée du livre scolaire d’Auxerre », doit beaucoup au souci de tenter de protéger ces objets fragiles que sont les manuels scolaires. Usuels, mais fragiles. Quand ils ne sont pas dépecés par un usage trop fréquent, on les oublie dans un coin de grenier. Lorsque, par hasard, on les retrouve, ils suscitent au mieux un instant de nostalgie avant d’être rejetés avec un petit haussement d’épaule : « A quoi bon ? »

 A l’époque de Sei Shônagon, les manuels scolaires tels que nous les connaissons n’existaient pas encore. Il ne faut donc pas en chercher la trace dans ses « Notes de chevet ». Dans quelle liste Sei Shônagon aurait-elle rangé les manuels scolaires ?

Sans doute pas dans la liste « Choses qui font naître un doux souvenir du passé », car, si nombre des visiteurs du « Musée du livre scolaire d’Auxerre » retrouvent avec nostalgie le livre qui les a accompagné dans l’apprentissage de la lecture, ils ne recherchent pas ceux sur lesquels ils ont peiné et qui ne leur ont laissé aucun doux souvenir.

 Choses qui font naître un doux souvenir du passé

Les roses trémières desséchées.
Les objets qui servirent à la fête des poupées.
Un petit morceau d’étoffe violette ou couleur de vigne, qui vous rappelle la confection d’un costume, et que l’on découvre dans un livre où il était resté, pressé.
Un jour de pluie, où l’on s’ennuie, on retrouve les lettres d’un homme jadis aimé.
Un éventail chauve-souris de l’an passé.
(Un éventail chauve-souris : éventail d’été, souvent sorti pour les fêtes)

Notes de chevet, Sei Sh?nagon (trad. André Beaujard),
éd. Gallimard / Unesco, 2015, (ISBN 9782070705337), p. 60

      Plus adéquate me semble être la liste « Choses qui ne servent à rien mais rappellent le passé ». J’y ajouterais donc deux items. Tout d’abord, pour l’enseignant, pastichant un item existant :
« Un homme qui fut autrefois auprès de ses élèves le héros élégant de nombreuses découvertes intellectuelles, maintenant vieux et décrépit. »
Puis, pour les livres d’école :
« Un manuel scolaire aux bords usés dont connaît par cœur tous les préceptes. »

Choses qui ne servent à rien mais rappellent le passé

Une natte à fleurs, vieille, et dont les bords usés partent en lambeaux.
Un paravent dont le papier, orné d’une peinture chinoise est abîmé.
Un pin desséché, auquel s’accroche la glycine.
Une jupe d’apparat blanche, dont les dessins imprimés, bleu foncé, ont changé la couleur.
Un peintre dont la vue s’obscurcit.
Le rideau usé d’un écran.
Un store à tête dont le bord supérieur n’est plus recouvert.
De faux cheveux, longs de sept pieds, qui rougissent.
Un tissu couleur de vigne, teint à la cendre, dont la couleur s’altère.
Un homme qui fut autrefois le héros élégant de nombreuses aventures amoureuses, maintenant vieux et décrépit.
Dans le jardin d’une jolie maison, un incendie a brûlé les arbres. L’étang avait d’abord gardé son aspect primitif, mais il est maintenant envahi par les lentilles d’eau, les herbes aquatiques.

Notes de chevet, Sei Sh?nagon (trad. André Beaujard),
éd. Gallimard / Unesco, 2015, (ISBN 9782070705337), p. 210-211

 Une permanence est assurée, chaque mardi de 14 à 16 heures, pendant les périodes scolaires au Musée du livre scolaire d’Auxerre (entrée libre).

 

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