D’après les composantes de la compétence culturelle évoquées par Puren dans son article, je propose de mettre en place une activité artistique telle que la danse. La danse, est selon moi un moyen très ludique pour l’enfant de se découvrir soi-même et apprendre à prendre conscience de l’autre. Je propose donc, en exemple pour illustrer les propos de Puren, une activité « Danse du monde : danse africaine (par exemple) » dirigée par un intervenant d’origine étrangère. Ce genre d’activité serait ancrée dans une séquence spécifique autour du continent africain par exemple, dans lequel les enfants pourraient observer, étudier, découvrir ce continent de différentes manières : la lecture d’album, l’écoute de musique, la découverte du langage (s’il est différent), la découverte des danses traditionnelles… Selon moi, une telle activité permettrait de mettre en jeu toutes les composantes de la compétence culturelle :
- Composante transculturelle : en guise de reconnaissance des aspects communs entre la culture européenne et la culture africaine, je proposerai en guise « d’introduction » à l’activité de danse africaine, de visionner avec les enfants une vidéo de de danse traditionnelle africaine (camerounaise par exemple) et je leur demanderai de commenter ce qu’ils voient, ce qu’ils ressentent, ce que cela leurs évoquent. Si cela était possible, nous aurions même pu aller voir un spectacle, une représentation avec une compagnie ou une troupe de danseurs, pour que l’on puisse observer, comparer, discuter en direct.
- Composante méta-culturelle : l’activité de description, de discussion autour d’une vidéo de danse traditionnelle africaine ou d’une représentation dansée permettrait effectivement aux enfants d’évoquer ce qu’ils savent déjà de cet art traditionnel, de ce continent, de cette valeur culturelle. Les enfants pourraient donc réagir par rapport à ce qu’ils voient et décrire ensemble, les uns avec les autres, ce qu’ils considèrent comme semblable à notre culture, ou différent de notre culture (le professeur des écoles aurait juste un rôle de médiateur dans cette conversation entre élève et il les guiderait simplement dans le déroulement de la discussion).
- Composante interculturelle : la discussion à propos de la danse traditionnelle amorce déjà la composante interculturelle de la compétence culturelle. Mais je pense qu’elle sera la plus mise en évidence lors de la pratique de la danse. Lorsque les élèves se confronteront à l’activité physique et artistique concrète. Ils seront obligés d’essayer, de poser des questions à l’intervenant sur la façon dont on réalise ce pas de danse, sur l’origine du pas de danse, sur ses motivations à danser…
- Composante pluriculturelle : l’activité de danse se poursuivant, les élèves dansent dans un espace donné, tout en prenant conscience des uns et des autres, en acceptant les différences (culturelles ou non) des pairs. Des jeux de déplacement, rencontre, interaction dansés sont envisageable sur ce type d’activité pour illustrer cette composante de « vivre ensemble ».
- Composante co-culturelle : les élèves, une fois l’activité de danse achevée ont appris, emmagasiné un certain nombre de pas de danse, de déplacements, de mouvements, d’interprétations, et ils peuvent à la fin de la séance (ou bien à la fin de plusieurs séances, si plusieurs séances il y a) créer en petits groupe (de trois ou quatre élèves) une sorte de « chorégraphies » qu’ils construiront ensemble avec les mouvements qu’ils auront préféré.
J’ai construit cette activité mettant en jeu toutes ces composantes de la compétence culturelle en m’inspirant d’un élément, d’un dispositif vu en stage, mais n’ayant pas pu voir l’approfondissement final de ceci, j’ai ajouté des éléments que je pensais intéressant (c’est moi qui ai donc construit cette proposition de « Danse du monde : danse africaine »).
