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À l’occasion de la Nuit européenne des musées, Anne Nguyen et sa compagnie devaient présenter À mon bel Amour au Palais de la Porte Dorée.
En raison du contexte sanitaire et de l’impossibilité de présenter le spectacle dans nos espaces, nous avons imaginé avec eux de donner une nouvelle forme à cette chorégraphie. Découvrez en ligne « À mon bel amour : dans un miroir », une série de capsules vidéos inédites tournées dans les espaces du Palais avec les huit danseurs et danseuses du spectacle.
De la danse classique au voguing en passant par le krump, le popping, la danse contemporaine ou le waacking, les danseuses et danseurs d’À mon bel amour jouent de la symbolique de leurs danses pour affirmer leur identité et questionner les limites de notre regard. Leurs cultures de danse et leurs mouvements font référence au défilé de mode, à la représentation photographique et cinématographique, à l’univers du clubbing, à la tradition théâtrale ou à l’apparat social.
- Direction artistique, chorégraphie et texte : Anne Nguyen
- Réalisation des vidéos : Greg Kozo et Anne Nguyen
- Danseurs : Sonia Bel Hadj Brahim (waacking, popping), Arnaud Duprat (popping), Stéphane Gérard (voguing), Pascal Luce (popping, locking, waacking), Andréa Moufounda (danse contemporaine), Sibille Planques (danse contemporaine), Emilie Ouedraogo (krump), Tom Resseguier (danse classique)
- Musique : Jack Prest
La vidéo est magnifique. Elle donne envie de s’ouvrir au monde actuel et d’apprendre réellement à se connaître. Elle donne envie de nous affirmer, en tant que personne que nous sommes vraiment, dans notre société actuelle. Elle fait référence, en quelques sortes, à une métaphore du miroir. Le miroir reflète ce que nous apercevons de notre être mais pas forcément ce que nous sommes et les valeurs que l’on représente. Cette métaphore au miroir nous pousse à voir au delà de l’apparence d’autrui. Les danses sont très belles et donnent envient d’exprimer qui nous sommes.
Les danseurs d’A mon bel amour nous offrent des représentations courtes mais pleines de diversité. Ce sont des hommes et des femmes qui souhaitent affirmer leur identité à travers des chorégraphies originales au sein du Musée. Les danses sont très belles et l’ensemble comporte un « échantillon » de plusieurs danses, dont certaines m’étaient inconnues. Leur performance donne envie de s’ouvrir à la diversité culturelle et à s’intéresser aux valeurs qu’elle représente. C’est une belle initiative et une bonne alternative pour compenser l’impossibilité de représenter le spectacle en présentiel à cause de la crise sanitaire. Bravo à tous les artistes ayant travaillé sur le projet.
Dans un miroir il y a ?
Que me direz?? Passez le côté matériel et allons à l’essentiel ,que voyez-vous ?
Un reflet. Mais ce reflet n’apparait pas seul, il tire sa source d’une réalité, une réalité posée face à ce miroir?? C’est cette réalité qu’Anne Nguyen et sa compagnie proposent d’interroger. À travers les mouvements des corps, la musique, les paroles, elle explore des questions existentiels . Ici, où s’invitent le classique,le voquing,le Krum,le popping. Nous pouvons apprécier la beauté du décor, de la chorégraphie ainsi que les styles des danseurs. Mais nous pouvons aussi côtoyer l’intensité des émotions vécues par les danseurs tant dans leur langage corporels que par leur parole. Les symboliques utilisées permettant de distinguer l’altérité et l’identité la perception sont amenées poétiquement. Ce qui ouvre le spectateur à une interprétation personnelle de la diversité permettant par la même occasion de s’interroger sur qui il est. Quelle est son/ses identités(s)?? La thématique de la relation à l’autre est encore une fois finement soulignée par les textes et les corps. La métaphore de l’ombre et la lumière, amènent une douce transition à l’idée de la perception et représentation. Que vois-je ? Comment me voit-on?? Laissez-vous happer par l’expérience poétique et philosophique du spectacle d’Anne Nguyen.
En collaboration avec le Palais de la porte Dorée, Anne Nguyen et sa troupe de danseurs interprète diverses chorégraphies au travers de huit vidéos. Huit vidéos sur un termes commun, celui du regard. Non pas le simple regard venant des yeux, un regard plus large. Celui du monde sur soi, celui de soi sur le monde, ou bien encore notre propre regard sur nous-mêmes. Une douce harmonie entre les mots et la danse permet d’aborder la notion de l’altérité en vidéo, sur un fond musical inchangé. Une intéressante représentation qui permet de mettre en évidence le fait que le monde peut être vu de nombreuses manières différentes en fonction de qui porte son regard sur qui, sur quoi.