culture unique, culture commune en classe

La culture dans mon entendement est un ensemble de valeurs, un système de pensées qui est propre à un groupe plus ou moins large d’individus.

La culture commune semble être ici ce système de valeurs et cette manière de penser que partage un groupe d’individus appartenant à une classe par exemple.

Elle fait opposition à la culture individuelle (celle qui vient de la maison ou de la famille) mais pas nécessairement à la culture unique. La culture unique semble dans mon esprit fonctionner avec une pensée unique.

En ramenant ces éléments à une classe, je conçois la culture commune comme cet ensemble de valeurs que nous (les élèves et leur maîtresse) mettons progressivement en place dans notre fonctionnement quotidien.

La culture unique ici correspondrait à celle qui n’émanerait alors que de l’enseignant sans tenir compte des envies, des points de vues, des émotions, des pensées et de la culture individuelle des élèves.

La culture commune se met en place dès la rentrée scolaire lorsqu’on apprend à se connaître, lorsqu’on se présente, qu’on dit ce qu’on aime (passions, repas, etc.), qu’on échange sur le pays, la ville, l’établissement…). On réalise à ce moment déjà que l’autre n’est pas si différent puisqu’il y a des points communs.

Cette construction autour de la culture commune continue avec l’établissement du règlement de la classe. Elle se renforcera avec les cours d’EMC et EPS particulièrement mais aussi pendant les cours au travers des activités au sein des groupes de besoin car les élèves y apprennent le vivre ensemble tout au long de l’année.

Lors des séances de travail, la maitresse aussi bien que les élèves doivent faire preuve d’altérité, être médiateur, comprendre l’autre dans sa singularité et l’emmener à échanger et créer une espèce d’osmose qui formera justement cette culture commune.

Les moments en classe où l’un des élèves fait preuve d’un écart de comportement par exemple, sont des temps privilégiés d’échanges qui favorisent la création de cette culture commune. Ces périodes de tension au départ entre deux tiers finissent toujours par susciter un dialogue qui nous conduit petit à petit à nous mettre sur la même longueur d’ondes. On finit ainsi progressivement par créer une culture commune qui obéit à un fonctionnement et une culture générale communs.

2 réflexions sur « culture unique, culture commune en classe »

  1. Dans votre texte, vous expliquez que la culture commune s’apprends progressivement. Ce n’est donc pas une culture qui va de soi, au contraire de la culture individuelle, qui certes demande un apprentissage, mais se fait de manière plus intuitive. Pour moi également, la culture unique s’apparente à une pensée unique et imposée. Je pense qu’elle peut être le résultat d’une culture individuelle et/ ou une culture commune. Je pense notamment aux régimes dictatoriales et au nazisme, qui est le fruit d’une pensée collective et donc d’une culture commune. Cela renvoie également à la notion d’ethnocentrisme. On peut alors supposer que la culture commune est un apprentissage en perpétuel mouvement qui demande de se référer aux valeurs humaines présentes dans toutes les cultures et rassemblés dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.

  2. J’ai apprécié l’idée que la culture commune s’apprend aussi dans les moments où elle fait défaut. Quand le fonctionnement de la classe est remis en question par un élève qui n’a pas le comportement attendu, on peut tous apprendre en remettant chacun en question nos convictions et vérifier que les élèves sachent ce qui est attendu d’eux. De plus, c’est en construisant des règles communes, qui ont du sens pour chacun et pour la vie commune que l’on a le plus de chance de trouver un fonctionnement où chacun se sent à l’aise et tous peuvent apprendre ensemble.

Laisser un commentaire