Sara Roula, culture unique et culture commune

L’école joue un rôle essentiel dans le développement personnel et éducatif des élèves qui est basé sur une relation fondamentale avec la culture. Avoir une culture les invite à mieux comprendre les autres et à découvrir le monde qui les entoure, à interagir avec cette communauté différente, aux coutumes différentes leur permettant d’aiguiser leur esprit, de développer leur pouvoir d’action et de construire leur identité.

Quel que soit sa nature, la culture unique met l’accent sur l’apprenant, son indépendance, son autonomie en classe, la structuration de ses connaissances ainsi que sa personnalité et son épanouissement personnel qui s’effectuent de façon individuelle à titre du bagage culturel et de l’éducation reçus.

Contrairement à cela, la culture commune est basée sur un travail de groupe où l’ensemble des élèves sont égaux. Dans ce cas, l’élève effectue un travail collaboratif en collectif. Il agit dans son groupe de façon complémentaire, il tisse des liens avec ses camarades. L’apprenant exerce des outils qui favorisent son intégration au milieu de son groupe. Ainsi, l’objectif est d’avoir un système d’enseignement en classe égalitaire et équitable, qui ne sélectionne pas les « meilleurs » de la classe ou ceux qui sont en difficulté. La culture commune est aussi définie par une répétition des programmes chaque année, durant plusieurs années d’études permettant aux élèves d’avoir des principes communs.

Dans ma classe, je mets en place des projets d’arts plastiques qui nécessitent un travail de group, je répartis les élèves en quatre groupes, et je propose une activité par groupe. Puis, je précise les objectifs, ainsi que le déroulement des ateliers en classe. Par exemple, on a réalisé un tableau collectif de l’œuvre de Van Gog intitulée « la nuit étoilée ».

Le premier groupe a travaillé sur le fond du tableau, les élèves ont étalé la peinture. Tandis-que le deuxième groupe a tracé les étoiles spiralées. En collaboration, le troisième groupe a dessiné des maisons et le quatrième groupe a travaillé sur la nature. À la fin de ce projet, un travail de langage oral s’est mis en place. Chaque groupe nous a expliqué les étapes suivies pour réaliser ce travail.

Les échanges collectifs pendant cette étape sont très importants puisqu’ils désignent d’une part le travail de chaque groupe, et la confiance des élèves à communiquer proprement et à donner leurs avis concernant le travail de leurs camarades. D’une autre part, chanter à la chorale, chanter en canon en classe, chaque jour, permet aussi à chaque élève de trouver sa place dans le groupe et de prouver une responsabilité envers les autres afin de vivre ce sentiment commun de satisfaction et de réussite avec ses camarades quand ils réussissent leur concert. Dans le cas du projet d’arts, la culture commune se trouve dans l’enseignement de cette œuvre d’art dès la classe de CP, qui sera ensuite enseignée à long terme et vue plusieurs fois du primaire au lycée. Ainsi, c’est la conception d’une culture nationale qui tient un lien fort entre les valeurs éducatives et culturelles, et les compétences partagées des élèves.

Un autre exemple de culture commune que je partage avec mes élèves en classe évolue autour des cours d’histoire, et surtout autour de l’histoire Française. Dès les petites classes de maternelle, l’élève est guidée dans un parcours francophone qui le lie aux valeurs de la République. Ceci-dit, dès le primaire, l’élève commence à s’épanouir avec ses camarades autour de l’histoire de la France, même s’il est étranger à ce pays. C’est une culture commune autour de l’histoire française qui commence dès le primaire et qu’il emportera avec lui jusqu’au baccalauréat. Cette acquisition de ces compétences au fur et à mesure des années fait la culture commune que l’ensemble des élèves partagent, quel qu’ils soient de la France, des pays arabes ou d’autres.

Finalement, c’est à l’enseignant de s’assurer que la culture commune est transmise aux élèves surtout dans les écoles françaises basées sur les valeurs de la République. C’est ainsi à lui de bien enseigner le point de vue partagé de l’histoire, des maths, de l’art, etc. C’est lui qui enseigne les bases de cette culture commune, tout en respectant l’éthique de la culture individuelle.

2 réflexions sur « Sara Roula, culture unique et culture commune »

  1. Je trouve ta réflexion très intéressante car dans ta classe tu fais le lien entre culture comme valeurs communes partagées et vécues par un groupe d’élèves. Et culture comme connaissances partagées sur un sujet, comme dans ton exemple de l’histoire de France. Décomposer les étapes de la création d’une production est un vrai travail de groupe où chacun est responsable et complémentaire.
    Faire travailler les élèves en groupe me semble aussi fondamental pour ancrer ces valeurs et permettre aux élèves de prendre l’habitude d’argumenter et de débattre ensemble.

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