Intersection culturelle : comment la vivre positivement

N’ayant voyagé qu’en Europe, je n’ai pas vraiment eu d’intersection culturelle multiples dans le sens où plusieurs cultures se confrontaient à la mienne en même temps. Cependant, l’immersion dans la culture allemande au collège et ses disparités avec la vie quotidienne française a été déstabilisante que ce soit dans le cadre de la famille de ma correspondante ou lors du contact avec les élèves de notre âge lorsque nous sortions avec eux l’après-midi ou quand nous étions en classe avec eux.

En tant que professeure des écoles, je pense que ces intersections culturelles peuvent être un plus pour les élèves et leur ouverture et pourquoi pas leur donner envie de voyager dans tel ou tel pays et faire cette expérience des intersections par eux-mêmes plus tard dans leur scolarité avec les programmes d’échange ou dans leur vie personnelle avec les voyages. Le monde actuel permet pas se contenter de n’être focaliser que sur son propre pays.

L’élève roumain de ma classe est lui en pleine immersion et intersection culturelle. Il passe sa journée à essayer de comprendre le français de la classe et il parle roumain à la maison. La maîtresse n’essaye pas de l’inclure mais plutôt lui reprocher sa compréhension limitée du français. On sent que le français est très important et qu’il y aurait une barrière infranchissable qui l’empêche de suivre la classe comme les autres. Pourtant, quand on prend un peu de temps pour lui expliquer avec des gestes les consignes, il comprend très vite la consigne et ce qu’il y a faire. Finalement, on perd moins de temps qu’en lui répétant encore et encore la phrase jusqu’à ce qu’il fasse ce qu’on lui demande. Quand il réussit, on voit sur son visage qu’il est fier d’avoir compris et fait ce qui était demandé. En quelques semaines, il commence déjà à faire quelques phrases construites et compréhensives. La barrière de la langue n’est donc pas aussi hermetique que le pense le corps enseignant de l’école.

2 réflexions sur « Intersection culturelle : comment la vivre positivement »

  1. Les intersections culturelles sont effectivement indispensables. Recevoir un élève roumain peut être un plus, la maitresse peut en profiter pour faire découvrir aux élèves les similitudes et les différences culturelles.

  2. Bonjour,
    L’exemple de cet élève roumain qui ne parle pas (encore) suffisamment le français est très intéressant. Votre intersection culturelle avec lui est forte, bien que son expression en français soit (pour le moment) limitée. En tant qu’enseignant, le lien, je dirai, presque “affectif” qui doit se créer avec ses élèves est primordial pour aider à leur réussite scolaire. La langue ne devrait pas être une barrière figée à l’école, même s’il existe l’expression “la barrière de la langue”. J’enseigne à des élèves en grande section de maternelle dans une école internationale à l’étranger. Les premiers temps, je pense qu’il faut un peu passer par la langue maternelle des élèves (si on sait la parler) ou faire l’effort d’apprendre quelques mots dans leur langue maternelle (si on ne la connaît pas) pour créer ce lien.

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