Laplantine et l’identité

Dans tout contexte selon Laplantine on peut trouver des situations où l’identité peut être enfermante et d’autres où celle-ci peut être ouverte et dynamique. On s’interroge ici sur le contexte scolaire. Je dois avouer que je ne m’étais pas interroger sur le fond de la question de l’identité dans ce contexte scolaire, du moins pas du point de vue du dynamisme et de l’ouverture de celui-ci.
On peut trouver une idée enfermante de l’identité dans certains contextes scolaires, j’ai effectué toute ma scolarité en REP (anciennement ZEP), et j’ai rencontré parfois cette idée. En effet j’ai souvent rencontré des personnes qui considéraient mon environnement scolaire comme peu sain pour évoluer vers la réussite. La catégorisation de mon école, de mon collège ou de mon lycée faisait émettre la conception de mauvais élèves, de violence, de décrochage et d’échec scolaire. Cette considération est très enfermante pour les élèves qui y évoluaient, on nous jugeait toute suite au nom de notre école et non à notre identité propre, en tant qu’individu élève dans un milieu qui, certes n’était pas toujours facile, mais qui au final faisait émerger la plupart du temps des élèves motivés pour apprendre.
A l’inverse de cette idée enfermante de notre catégorisation scolaire, nos enseignants nous considéraient à l’inverse comme des élèves prometteurs, portaient attention à nos difficultés ou nos incompréhensions, pratiquaient tous la différenciation et tendaient à nous faire devenir meilleurs, autant socialement que scolairement.
On voit bien la double identité que peut porter l’environnement scolaire d’une école, mais qui ne détermine pas au fond ce que l’élève peut devenir. Cependant il faut réfléchir à l’impact que peut avoir cette identité attribué aux élèves, dans les deux sens. L’impact peut être positif comme négatif, il peut encourager comme démoraliser. La stigmatisation se rapproche bien de ce contexte de double identité dans mon exemple.

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