Une découverte fantastique…
Des astronomes ont découvert un système composé de sept exoplanètes autour de leur étoile, probablement rocheuses dont la taille est voisine de celle de la Terre.
Trois de ces planètes occupent la zone d’habitabilité et sont susceptibles d’être couvertes d’océans d’eau liquide, augmentant ainsi la probabilité que ce système abrite une forme de vie.
Ce système composé de TRAPPIST-1 et ses 7 exoplanètes est proche de la Terre. Il est distant de la Terre de seulement 40 années-lumière.
La naine froide TRAPPIST-1 est très petite à l’échelle stellaire, à peine plus grosse que la planète Jupiter. Elle est située à proximité de la Terre, au sein de la constellation du Verseau, pourtant elle paraît très peu brillante .
Comment ces planètes ont-elles été détectées ?
Elles ont été détectées lors de leur passage devant leur étoile , une naine ultra froide nommée TRAPPIST-1, par des télescopes au sol et dans l’espace, parmi lesquels figure le Very Large Telescope de l’ESO
Ci-dessus: Un moment dans les premières heures du matin à Paranal(Chili) montrant les télescopes VLT en fonctionnement Crédit: ESO/J. Colosimo
Un système surprenant …
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FiDybU2Ine4[/youtube]
L’ensemble des planètes nommées TRAPPIST-1 b, c, d, e, f, g et h en fonction de la distance croissante à leur étoile hôte, présente des dimensions semblables à celles de la Terre.
“Ce système planétaire est tout à fait surprenant – non seulement parce qu’il abrite un si grand nombre de planètes, mais également parce qu’elles sont toutes étonnamment semblables à notre Terre !” précise Michael Gillon de l’Institut STAR à l’Université de Liège
Comment a-t-on déterminé leur taille?
On a observé les transits des planètes ( passage de chacune des sept planètes devant leur étoile hôte).
Ce passage de chacune des sept planètes devant leur étoile génère des variations de luminosité:les astronomes ont ainsi obtenu des informations relatives à leurs tailles, à leurs compositions ainsi qu’à leurs orbites respectives . Il est ainsi apparu qu’au moins six des planètes intérieures sont semblables à la Terre, en termes de taille et de température.
L’eau est-elle présente dans ces planètes?
Au moins trois des planètes (e, f et g) ont des insolations compatibles avec l’existence d’eau liquide en surface pour une large gamme de compositions atmosphériques, comme le montrent des simulations numériques de leur climat.
NB: L’insolation de la planète varie par rapport à sa distance à l’étoile et à la taille de cette dernière. Plus l’étoile est proche et massive, plus il fera chaud .
TRAPPIST-1c, d et f reçoivent autant d’énergie que Vénus, la Terre et Mars respectivement.
Sur les planètes plus ensoleillées (b, c, d), et grâce à la rotation synchrone, la présence d’eau liquide n’est pas strictement impossible dans des zones tempérées pas ou peu éclairées.
« Trois d’entre elles (e, f et g) sont situées dans la zone dite «habitable » de leur étoile, cette région où il ne fait ni trop froid ni trop chaud pour permettre à l’eau, si elle est présente à leur surface, de rester sous forme liquide », précise Franck Selsis, un des auteurs de la découverte au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux
Grâce au futur télescope spatial James Webb de la NASA et de l’ESA qui sera lancé l’an prochain, il sera possible de mettre en évidence d’éventuelles atmosphères et de caractériser certaines de leurs propriétés.
Avec Proxima b, découverte en août dernier, les planètes de Trappist-1 constituent les cibles les plus prometteuses à ce jour pour chercher à distance de possibles traces de vie hors du Système solaire . Sources de l’article : CNRS, ESO
- Télécharger le communiqué de presse :
- Article scientifique
- Site Web dédié à TRAPPIST-1
- Communiqué de presse de la NASA
- Photos du VLT
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ll5AjwctY-c[/youtube]
. Emmanuel Jehin, l’un des membres de l’équipe ESO, est très enthousiaste : “La prochaine génération de télescopes, tels le Télescope géant Européen (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de l’ESO et le Télescope Spatial James Webb du consortium NASA/ESA/CSA, seront bientôt en mesure de détecter de l’eau et peut-être des traces de vie sur ces autres mondes.”