Archive for avril 23rd, 2011

Ovide, L’art d’aimer, livre II, les tristesses de l’amour

samedi, avril 23rd, 2011

Traduction du passage:

Livre II, vers 512 à 534

Mars et Vénus (Fresque retrouvée à Pompéi, Musée archéologique de Naples)

Les sillons ne rendent pas toujours ce qu’on leur a confié avec un bénéfice, et le souffle du vent ne vient pas toujours en aide aux navires hésitants. Ce qui favorise les amants est bien réduit, bien plus grand ce qui les fait souffrir. Qu’ils  se représentent  en leur âme que de nombreuses épreuves devront être supportées.

Aussi nombreuses que les lièvres qui vivent sur le Mont Athos, que les abeilles sur l’Hybla, que les fruits que l’arbre bleu de Pallas produit, que les coquillages sur le rivage, sont les douleurs en amour. Les piqures que nous subissons sont abondamment mouillées de fiel. On dira qu’elle est sortie : toi, celle que tu verras peut-être, pense qu’elle est sortie et que tu vois mal. La porte qui t’avait été promise la nuit t’aura été fermée : supporte également d’allonger ton corps sur le sol sali. Peut-être aussi une servante menteuse dira d’un air hautain  « Pourquoi cet homme assiège-t-il notre porte ? ». Comme un suppliant, flatte le montant de la porte et la jeune fille cruelle,  dépose à la porte les roses que tu as ôtées de ta tête. Quand elle voudra bien, tu approcheras, lorsqu’elle t’évitera, tu t’éloigneras. Il ne convient pas aux hommes bien nés de supporter la lassitude que l’on a d’eux. Pourquoi ton amie pourrait-elle dire : « Echapper à cet homme, ce n’est pas possible ! ». Ses sentiments ne te sont pas contraires  tout le temps. Ne pense pas que supporter les insultes ou des coups d’une jeune fille est honteux, pas plus que d’embrasser ses pieds délicats.

(suite…)

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