Parole(s) en archipel

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Enseigner les arts plastiques, éduquer aux arts et à la culture, aujourd'hui. Un carnet personnel de C. Vieaux.

La « verbalisation » en arts plastiques : dire la pratique certes, prendre du recul aussi. Ou comment passer des expériences à des savoirs explicités

Produite par des professeurs et un IA-IPR d’arts plastiques de l’académie de Nancy-Metz, une ressource sur différentes formes et approches d’un temps d’oral visant l’exploitation pédagogique de la « verbalisation », moment clé du passage du sensible au sensé dans les apprentissages en arts plastiques.

Ce document écrit s’insère dans un dossier comprenant également les témoignages d’enseignants en vidéo : https://sites.ac-nancy-metz.fr/arts-plastiques/la-verbalisation/

Plusieurs ressources donc

C’est une contribution inspirante, motivante et utile, d’équipes de terrain à la réflexion sur les apprentissages en arts plastiques. Elle est accessible à tous. Nous encourageons ces productions, ces partages et remercions les auteurs de ce travail.

On pourra lire et entendre, dans ce dossier, comment des professeurs travaillent à envisager une pluralité d’approches ancrées sur des savoirs et à partir des mots des élèves, à élaborer des moments efficaces et ouverts.

Dire la pratique sensible, prendre du recul : la verbalisation est un moment de métacognition

Il m’avait été donné de lire, il y a quelque temps, que la « verbalisation » en arts plastiques serait totalement fondée sur le discours unique du professeur et exclusivement axé sur l’art contemporain. Étrange représentation (analyse ?) sur une discipline d’enseignement artistique où – notamment – l’expression de la sensibilité, par les moyens du sensible (langages et moyens matériels et techniques d’un domaine artistique), est cardinale, les regards transversaux sur la création et les œuvres de toutes époques dans diverses aires géographiques sont cultivés. Le lecteur verra qu’il s’agit d’un moment tourné vers et avec les élèves, ancré sur leurs réalisations et les savoirs qu’elles travaillent et qui les travaillent.

Cette « verbalisation » est, bien évidemment, une contribution au développement dans l’École des compétences orales et socio-comportementales : prise de parole, enrichissement du lexique, argumentation, etc., et apprentissage de l’écoute, de formes du débat, du respect de l’autre, etc.

Au-delà, c’est fondamentalement un temps collectif de recul critique, de métacognition individuelle et collective : le passage des expériences aux connaissances, des implicites –  liés aux perceptions et aux ressentis intrinsèques aux langages du sensible comme à l’éducation de la sensibilité –  vers l’explicitation.

Christian Vieaux, mars 2022.

Pour poursuivre

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