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Depuis quand la Guadeloupe est-elle française ?

En 1493, Christophe COLOMB entreprend son deuxième voyage vers ce qu’il croit toujours être les Indes. Mandaté une nouvelle fois par la reine d’Espagne Isabelle la Catholique, il est à la tête de 17 navires. Le dimanche 3 novembre, une île est en vue ; il la nomme « Maria Galanda » (Marie-Galante), du nom du navire amiral. Après un passage d’une nuit à la Dominique, ils reprennent la mer vers une île plus grande dont ils avaient aperçu au loin les montagnes. Colomb décide alors de jeter l’ancre devant cette île afin d’accorder quelques jours de repos à ses hommes.

Le 4 novembre 1493, il débarque sur l’île baptisée par les Caraïbes « Karukera » (ou « Caloucaera »). Il baptisera cette île « Guadalupe » nom ainsi que celui de l’île proviennent du nom du monastère royal de Santa Maria de Guadalupe en Espagne. Lors d’un pèlerinage, Colomb aurait fait la promesse aux religieux de donner le nom de leur monastère à une île. Les premiers habitants de l’île furent des indiens venus du Vénézuela quelques siècles avant notre ère – un peuple de pêcheurs évolués et paisibles – les Arawaks. Vers le IXème siècle, ils furent exterminés par la tribu guerrière et cannibale des Caraïbes (Karibs).

Tout au long du XVIe siècle, les espagnols se sont peu préoccupés de cette île. Relativement inhospitalière, elle ne possède en effet aucune mine d’or. Elle ne sera qu’un simple point de ravitaillement en eau douce et en bois pour les navires en route vers l’Eldorado. Au début, les Caraïbes tolérèrent ces « marins de passage », et parfois même, fraternisèrent avec eux, mais petit à petit les hostilités grandirent entre les indigènes et les Espagnols. Lassés, les Espagnols, qui préfèrent les terres plus riches de l’Amérique centrale, abandonnèrent progressivement les Petites Antilles aux expéditeurs et flibustiers anglais, français et hollandais.

C’est le 28 juin 1635 que les Français, menés par Jean du Plessis d’OSSONVILLE et Charles LIENARD de l’OLIVE débarquent à la Pointe Allègre à Nogent, (actuelle ville de Sainte-Rose), accompagné de 4 missionnaires dominicains et de 150 hommes (dont de nombreux bretons ou normands). Les deux hommes sont mandatés par la Compagnie des îles d’Amérique. Leur mission est d’évangéliser les peuples indigènes. En échange, ils auraient le droit de gouverner ensemble l’île. Après des premiers mois très difficiles (maladies, manque de nourriture, etc.) pendant lesquels nombre d’entre eux ne survécurent pas, les survivants s’installèrent dans le Sud de l’île du côté de l’actuel Vieux-Fort. Ils y reçurent l’aide des Caraïbes mais malgré tout, De l’Olive, contre l’avis de Du Plessis, décide de déclarer la guerre aux Caraïbes pour leur prendre vivres et femmes. Les français vont alors pratiquement exterminer les amérindiens jusqu’à la signature d’un traité de paix en 1640.

Les Caraïbes furent ainsi exterminés – épidémies, alcool et fusils aidant. Mais les conditions de vie difficiles eurent raison des premiers travailleurs, et bientôt s’organisa l’utilisation d’esclaves déportés d’Afrique, ce qui devra durer près de quatre siècles. Les cultures étant peu rentables au début, la Compagnie vendit la Guadeloupe à Charles HOUËL qui fut à l’origine de son essor grâce à la plantation de sucre, café et cacao. Par la suite, l’île passa en possession de la Compagnie des Indes, puis du roi Louis XIV, fut attaqué par les Hollandais, occupé par les Anglais, de nouvelles cultures furent introduites : coton, épices…

Au XVIIIe siècle, on est dans la fameuse époque des flibustiers et corsaires et les îles des Caraïbes prospèrent en grande partie grâce au pillage des navires marchands ennemis. Sous l’influence des idées de la Révolution française, la Convention vota l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794 et Victor Hugues fût envoyé pour assurer l’application. Bon nombre de grands propriétaires royalistes et esclavagistes furent alors guillotinés. Pourtant, en 1802, Napoléon BONAPARTE rétablit l’esclavage. Des mouvements de résistance commencent alors à voir le jour : sous le commandement de Louis DELGRÈS en 1802, chez les Anglais qui interdisent la traite des Noirs en 1807, au congrès de Vienne qui l’interdit en 1815. Mais il faudra attendre 1848 quand le 27 avril, sous l’impulsion du député Victor SCHOELCHER, à la tête de la Société Abolitionniste, le décret d’abolition est voté.

Vers la fin du XIXe siècle, la Guadeloupe n’évolua que fort peu sur le plan des droits humains. C’est la Troisième République de 1870 qui marqua un réel progrès, car non seulement le suffrage universel masculin fut institué, mais l’enseignement public obligatoire, laïc et gratuit, fut étendu à tous les Guadeloupéens (1881). Toutefois, la situation des classes ouvrières resta précaire, car la scolarisation des enfants impliquait des dépenses supplémentaires auxquelles les parents ne pouvaient pas toujours faire face. En réalité, le niveau de vie des Noirs et immigrés indiens ne connut une amélioration significative que vers le milieu du XXe siècle. De 1870 à 1914, la crise sucrière secoua la Guadeloupe, ce qui eut pour effet de concentrer les propriétés au profit des usines qui appartenaient déjà à des industriels de la Métropole. Suivit un nouveau régime se réclamant du socialisme et incarné par Hégésippe LÉGITIMUS qui s’en prenait au quasi-monopole des mulâtres dans la vie politique locale au détriment des Noirs.

En 1928, l’île fut ravagée par un terrible cyclone et les constructions commencèrent alors à se faire avec du béton armé. L’économie sucrière continua son développement, mais l’exportation de la banane et du rhum commença à concurrencer la canne à sucre avant la Première Guerre mondiale. Par la suite, le déclin de l’économie sucrière et les tentatives de reconversion de la canne à sucre ne favorisèrent pas la paix sociale.
Le 19 mars 1946, la Guadeloupe devint département français. Elle est administrée à l’instar des autres départements, par un préfet assisté de deux secrétaires généraux et de deux sous-préfets, un pour l’arrondissement de Pointe-à-Pitre et un pour les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Les lois sont celles de l’Hexagone avec toutefois quelques arrangements spécifiques concernant les salaires des fonctionnaires, les équipements scolaires et l’assistance médicale et sociale. Un mouvement indépendantiste, très actif dans les années 80, est en perte de vitesse au profit d’une réflexion tournée vers l’avenir économique et social avec les institutions présentes.

Ainsi le 1er décembre 1999 la « Déclaration de Basse-Terre » des présidents de région Guadeloupe, Martinique et Guyane a pour but de trouver ensemble un mode de développement adapté aux Antilles-Guyane, et en juin 2000 le projet de loi d’orientation pour le développement des DOM fut défini.
Le 19 janvier 2009, les gérants des 115 stations-services de l’île diffusent un mot d’ordre de fermeture illimitée de leurs établissements. Le lendemain, un «Comité contre l’exploitation outrancière» (Liyannaj kont pwofitasyon, LKP) appelle à la grève générale.  Ce comité est un collectif qui regroupe 49 organisations, à savoir des syndicats insulaires, des partis politiques (PC guadeloupéen, MoDem, Les Verts, etc) et des associations culturelles militant pour l’identité créole. Son leader et porte-parole est Elie DOMOTA, 42 ans, aussi secrétaire général de l’Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG).
Les blocages affectent les secteurs de l’éducation, des transports, du bâtiment, de la santé, du tourisme, de l’hôtellerie, de l’électricité ou de l’eau, qu’ils soient privés ou publics. Les milliers de manifestants de Pointe-à-Pitre exigent notamment une baisse du prix des carburants, des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, ainsi qu’une hausse du salaire minimum de 200 euros. Au final, 146 revendications sont énoncées par le collectif.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x8hkqj_guadeloupe-lescalade-dune-crise_news[/dailymotion]

Pour en savoir plus :

– l’article « La Guadeloupe de l’ère précolombienne à nos jours » du site Antilles Info Tourisme

– une mise au point sur La Guadeloupe contemporaine (Wikipedia)

– une présentation complète (géographie, histoire et économie) de la Guadeloupe (Université Laval, Québec)

– une histoire de la Guadeloupe en 15 dates (le Nouvel Observateur)

– les Dates clés de la colère en Outre-mer (20 minutes.fr)

Les Questions de la Semaine

Période 10

à partir du 08/02/09

Gagnant Période 9 : Rodolph DUHEM (5eme G)

Comment les Croisades se sont-elles terminées ?

A vous de jouer ! Durant toute la semaine, déposez ici toutes vos questions, sous la forme d’un commentaire. La plus pertinente sera retenue, fera l’objet d’un billet sur le Blog et sera dignement récompensée…

Il vous suffit de commenter ce billet en n’oubliant pas de donner votre nom, votre prénom et votre classe et l’adresse de votre site ou Blog. Attention à bien respecter ces 3 règles :

  1. une seule question par personne et par semaine. On peut annuler une question déjà posée, il suffit de me le demander…
  2. une fois sélectionné, et récompensé, vous êtes « hors-jeu » pour quelques semaines… histoire de laisser leur chance aux autres !
  3. seules les questions postées en commentaire à ce billet seront prises en compte. Évitez donc de poser vos questions ailleurs : je vais finir par m’y perdre sinon…

Pour découvrir la réponse aux questions lauréates, cliquez sur cette page

Pour voir les questions déjà posées (et recompensées) de l’année dernière, voir ce Billet

Lutter pour les Droits de l’Homme

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7m5cr_archive-ren-cassin-fantassin-des-dr_news[/dailymotion]

Le français René CASSIN, ancien membre de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU durant l’élaboration du texte, fut également président de la cour européenne des droits de l’homme de 1965 à 1968, date à laquelle il reçoit le prix Nobel de la paix. A cette occasion René Cassin revient lors d’une conférence de presse sur l’idéal toujours à parfaire des droits de l’Homme. Au détour d’une question, il affirme « Nous laissons beaucoup de travail inachevé [aux jeunes générations]« . Qu’avons nous réussi à faire depuis lors pour défendre les Droits de l’homme à travers le monde ? Russie, Chine, Tunisie, Maroc, Colombie, États-Unis : à l’aube du XXIe siècle, le constat est plutôt pitoyable. Alors plutôt que de chercher en vain un bouc-émissaire, je préfère aujourd’hui attirer votre attention sur les actions concrètes qui sont menées à travers le monde pour faire respecter cette déclaration universelle des Droits de l’Homme. C‘est sans doute la plus belle manière de célébrer son aniversaire…

Sur le site La Croix.com, le journaliste Benjamin QUÉNELLE revenait par exemple sur le cas d’Oleg PANFILOV. Ce dernier déclarait récemment : « Je ne pourrais pas aujourd’hui défendre les droits de l’homme avec autant de force si, par le passé, je n’avais pas été moi-même victime de répressions. » Figure réputée à Moscou pour son professionnalisme comme son ton calme et ironique, ce défenseur des journalistes, âgé de 51 ans, a été plusieurs fois arrêté alors qu’il était jeune correspondant pour divers médias libres. C’est en l’an 2000, au cœur de la capitale russe qu’il a monté le Centre pour le journalisme en situation extrême. « Cette appellation venait de l’anglais et, au début, sonnait bizarrement en russe. Mais les huit ans de présidence Poutine ont depuis parfaitement justifié ce choix… », ironise Oleg Panfilov qui a mis en place cette ONG l’année de l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine.

Oleg Panfilov est d’ailleurs lui-même régulièrement accusé d’être « un ennemi » : son organisation est financée par divers fonds occidentaux et multiplie les formations, en Russie mais aussi en Géorgie ou en Ukraine. « Dans ces pays, il existe une véritable tradition démocratique. Ce n’est pas le cas en Russie où la majorité des journalistes ne sont pas encore prêts à poser des questions critiques aux autorités. Lorsque, après la mort d’Anna Politkovskaïa [NDLR : la célèbre journaliste critique du Kremlin assassinée en 2006], 600 personnes ont manifesté dans les rues de Paris et seulement 150 à Moscou, vous avez parfois envie de baisser les bras…» Mais, professeur dans l’âme, Oleg Panfilov croit toujours en l’espoir de créer « d’ici 20-30 ans une nouvelle génération de journalistes en Russie».

Derrière lui, c’est Chen GUANGCHENG qui lutte pour les opprimées chinoises, c’est Marc ONA ESSANGUI qui se bat pour l’avenir du Gabon, c’est Abdelatif BOUHJILA qui combat l’islamisme tunisien et c’est aussi Benki PIYAKO qui œuvre pour les siens et l’Amazonie. Découvrez leur histoire dans cet excellent article disponible en ligne ICI.

La lutte pour les droits de l’homme est un combat ardu, hélas devenu éternel. La dictature, l’oppression n’a pas de repos. Certains en font leur quotidien, presque aussi facilement que vous, vous pensez à faire vos devoirs le soir. Bien sûr, c’est incomparable. Je voulais simplement vous faire comprendre que le monde avance grâce à eux. La liberté est un cadeau précieux. Ceux qui en sont privés le savent bien…

– Le texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

– le site de Reporters sans Frontières

– le site d’Amnesty International

Quelle était l’armée la plus puissante du Moyen-Age ?

Un ciel ténébreux; un champs de bataille inondé par une pluie battante. Des cris de douleurs insupportables. Le bruit des cliquetis des armes lourdes qui se fracassent les unes contre les autres. Les hennissements des chevaux torturés au cœur de la bataille. Au loin, sur une colline protégée, un chevalier attend sur son cheval. Lourdement armé, il attend le moment propice pour donner le coup de grâce à l’ennemi déjà mis à mal. La pluie s’infiltre inexorablement dans sa lourde armure. Derrière lui, une troupe armée attend, impatiente. Tous ont hâte d’embrocher le félon avec leur lance. Eux, sur leurs chevaux. Lui, pauvre et mal armé, à pieds. Tout cela peut paraître vraisemblable, jusqu’au jour où l’infanterie évolua avec des armes à feu. De ce jour, les armures perdurent toute efficacité face à des impacts de plus en plus violents.

Mais de quelle nationalité étaient les soldats et les chevaliers les plus redoutés durant toute cette longue période allant de l’année 476 à 1492… Il paraît donc peu raisonnable de donner une réponse unique pour une époque aussi longue et aussi tourmentée. Impossible d’isoler une seule année de paix totale. Des mers froides du Nord, de Méditerranée, d’Orient ou d’Occident, chaque jour, des armées déferlent sur une contrée par convoitise, vengeance, intérêt… Et chaque jour, chaque mois, chaque année les armes s’améliorent, les techniques s’améliorent.Entre accords et désaccords, les alliances se font et se défont et les vainqueurs d’hier deviennent les vainqueurs d’aujourd’hui.

Mais qui faisaient trembler les soldats sur les champs de bataille ? Chaque nation a les moyens de faire souffrir de la manière la plus abominable qu’il soit, mais il faut bien avouer que les armées anglaisefrançaise et avaient s se construire une slide réputation. D’une rive à l’autre, les chevaliers étaient tout d’abord enserrés dans leurs armures et dotés de lances, écartant, embrochant et abattant les troupes à pied qu’ils trouvaient sur leur chemin avant de s’affronter entre eux pour décider du sort de la bataille. Mais l’ère des chevaliers prit fin, en Angleterre, lorsque l’infanterie, grâce à des armes nouvelles (les armes à feu) et à la Renaissance, en France, d’anciennes pratiques (les grandes formations de soldats armés de piques) réussit à reconquérir une position dominante sur les champs de bataille. L’imagerie du chevalier maître du champ de bataille et d’une guerre réduite à des charges de cavalerie ne reflète donc plus la réalité.

Bien sûr, les troupes à pied étaient un élément important de toutes les armées du Moyen Âge. En Angleterre, par exemple, elles combattaient au corps à corps et se servaient d’armes de jet (diverses sortes d’arcs et plus tard des armes à feu). Pendant les sièges de châteaux, voire de villes fortifiées, ces fantassins jouaient un rôle essentiel dans les deux camps. Mais ce sont les armées françaises qui s’étaient spécialisées dans les sièges de toutes sortes ; les batailles à découvert entre armées étaient en réalité peu fréquentes. Les armées se livraient plutôt des sortes de grandes parties d’échecs, prenant châteaux et villes importantes et évitant tout engagement pouvant entraîner des pertes importantes.

Lorsqu’une bataille rangée avait toutefois lieu, la puissance des chevaliers pouvait effectivement avoir des effets dévastateurs. Lorsque les Anglais rencontraient les Français sur le champs de bataille, une charge déterminée de la cavalerie lourde pouvait s’avérer décisive, la victoire revenait cependant beaucoup plus sûrement à celui des deux camps sachant utiliser au mieux ses trois corps d’armée, à savoir l’infanterie, les troupes armées d’armes de jet et la cavalerie. Ce fut de plus en plus le cas de l’armée anglaise – surtout au début de la Guerre de cent ans (1337-1453). Il ne faut pas non plus négliger d’autres facteurs qui ont toujours pesé sur l’issue des batailles, à savoir un usage intelligent du terrain, le souci de maintenir le moral des troupes, mais aussi le commandement, la discipline et la tactique. Ce furent autant d’atouts pour l’armée française pendant longtemps… Mais chaque bataille, chaque alliance donne à chacun l’occasion de se présenter sous un nouveau jour pour mieux surprendre l’ennemi d’hier et… l’allié de demain ! Plutôt que de se demander quelle est l’armée la plus puissante, il semble donc plus judicieux de se demander quelle tactique a été la plus profitable. Mais ça, c’est une autre histoire…

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x5uhid_sacr-moyen-age-le-chevalier-1-sur-2_fun[/dailymotion]

Pour aller plus loin :

l’art de la guerre au Moyen âge

– la guerre au Moyen âge (Wikipedia)

– un dossier complet sur la Guerre au moyen-âge par Helmous Prods (c)

– une synthèse complète sur l’histoire du Moyen âge par Castlemaniac.com

– la bataille de Crecy, site amateur complet

– un dossier sur les armes au Moyen âge (PDF)

C’est la fête des 3eme E !

Voici l’évènement de cette fin d’année : les élèves de Troisième E sont à l’honneur !

Par leurs nombreux commentaires sur ce Blog, ils ont montré qu’ils avaient envie d’aller plus loin dans la connaissance et… dans le fun ! Ils aiment bien apprendre, c’est vrai. Mais ils aiment aussi (et surtout) rire ! Ils sont parfois (souvent ?) bavards, mais aussi (très) souvent attentifs. Ils sont passionnés et vivent l’histoire un peu comme un feuilleton.

C’est pourquoi je leur ai proposé cette semaine un peu spéciale. Tous ont voulu y participer, et j’espère que leurs nombreux commentaires (à déposer sur CET article) vous en apprendront un peu plus sur chacun d’eux et sur ce qu’ils pensent du programme d’histoire ou, plus simplement, de l’actualité.

Pour commencer, ils vous proposent LEUR sélection musicale. En collaboration avec le site DEEZER, je les ai aidé à mettre en ligne leur playlist. Elle est disponible ici, dans le bandeau de droite (un peu plus bas). Elle est le reflet de quelques un de leurs goûts musicaux du moment. Vous verrez, il y en a vraiment pour tous les goûts…

Ensuite, chacun a osé poser LA question qu’il avait envie de poser sur le Blog. En voici une sélection avec – et c’est inédit – un petit portrait de son auteur. Une question surlignée a obtenue une réponse : cliquez !

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour signer l’armistice en 1918 ?
Question de Justine. Toujours souriante, Justine est toujours au courant de la dernière info à la mode avant tout le monde. Personne passionnée et sensible, elle ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds…

Pourquoi une guerre européenne devient-elle mondiale en 1942 ?
Question d’Alix. Alix est très curieuse. De tout. Tout l’intéresse et tout le temps. Il n’y a pas une heure sans que son doigt se lève – avec une certaine impatience. Profondément sensible, elle a du mal à accepter la douleur des autres. Imaginez ce que la Génocide représente pour elle…

Qu’est-ce que la « Nuit de Cristal »
Question de Justine. Notre deuxième Justine « nationale » a quelques points communs avec la première, notamment en ce qui concerne la passion et la curiosité. Elle suit les actualités de près et adore me coller sur l’info du jour. Jusqu’à ce jour, je n’ai pas encore été à cours d’explications.

A quoi peut encore servir l’O.N.U aujourd’hui ?
Question de Camille. Camille est discrète, presque timide. Mais il ne faut pas lui chercher des ennuis… Elle est sincère et se révolte facilement pour telle ou telle situation. Difficile de la raisonner quand quelque chose la dégoute, par exemple…

Hitler est-il responsable de la Seconde guerre mondiale ?
Question d’Alexandra. Voici ma Blogonaute préférée ! Dans la classe, Alexandra est certainement la plus fidèle lectrice de ce Blog. Rien ne lui échappe. Ses fou-rires sont légendaires – surtout quand Amélie s’y met. Mais ses colères le sont tout autant. Elle déteste les injustices, et elle le dit franchement. Qui pourrait l’en blâmer ?

Pourquoi la résistance française n’est-elle pas née plus tôt ?
Question d’Amélie. Elle ne va pas sans Alexandra. Complémentaires, toutes les deux ? Peut-être… En tous les cas, Amélie apparait un peu plus timide et réservée. Néanmoins, le nombre d’élèves étant plus réduit dans la classe cette année, elle fait de gros efforts pour participer. Et ces tant mieux, car ses questions sont toujours de qualité !

Pourquoi la France est-elle devenue « collabo » en 1940 ?
Question d’Émilie. Silencieuse, discrète et attentive. C’est tout le portrait d’Émilie. Elle aime feuilleter son livre pour découvrir tel ou tel chapitre que nous n’avons pas encore étudié. Une fois l’heure terminée, elle se laisse parfois aller à un ou deux commentaires, mais toujours avec le sourire.

Que se serait-il passé si les Nazis avaient gagné la guerre ?
Question d’Anthony. Quelle culture Anthony ! Il est vrai que tout l’intéresse : ça aide ! Infos d’hier et d’aujourd’hui’hui, Anthony est un passionné. Il a toujours LA question qu’il faut au bon moment. Combien de fois ais-je pu réussir une belle transition d’un thème à l’autre grâce à lui ! Ne change rien Anthony, surtout pas.

Pourquoi avoir choisi de faire le siège de Stalingrad en 1942 ?
Question de Thimothée. Comme Anthony, Thimothée a souvent le bras levé pour répondre aux questions posées. Ses réponses sont toujours concises et précises. Souriant, curieux et attentif, il maîtrise toujours son sujet et cherche souvent à aller un peu plus loin que ce qui est dit en cours. Il faut absolument que tu viennes plus souvent sur ce Blog !

A tous, bonne semaine !

Yes, we can !

Depuis la rentrée, pas une heure de cours sans qu’un élève ne m’évoque l’élection de Barack OBAMA. Pourquoi on en parle tant ? Qu’est-ce qu’il va faire ? C’est qui ? J’ai vraiment de tout… A tel point que je dois filtrer l’avalanche des questions posées sur le Blog. Inutile de faire figurer celles qui ont déjà obtenu une réponse ces derniers jours dans mes dernières chroniques. Le moteur de recherche interne (disponible dans la colonne de droite) est fait pour ça : il faut vous en servir !

Parmi toutes ces réactions, j’ai envie de retenir plus particulièrement celle de Léa PRUVOT, élève de 5ème G. Le lendemain de la rentrée, après avoir écouté bien sagement mes premières explications sur cette élection historique, elle est venue m’apporter, à la fin du cours, la petite revue de presse qu’elle avait réalisée toute seule, dans son coin, sans que rien ne lui ai été demandé. J’imagine qu’elle a du en parler avec ses parents, et j’ai trouvé sa réaction formidable, surtout à son âge. Elle a lu quelques articles dans la presse régionale, a surligné le plus important et m’a montré ce qu’elle en avait retenu. En voici la trace écrite :

A Chicago, le 4 novembre dernier, à Chicago, une fois élu président des États-Unis, Barack OBAMA a fait un grand discours devant une foule gigantesque très heureuse et très ému de le voir. Souvent, la foule reprenait un slogan « Yes, we can !« . Cela veut dire, « Oui, nous le pouvons !« . C’est un peu l’impression que le nouveau président donne : avec lui tout sera possible. Il a d’ailleurs expliqué dans son discours que « Il a fallu longtemps. […] Si jamais quelqu’un doute encore que l’Amérique est un endroit où tout est possible (…) la réponse lui est donnée ce soir.»

Ensuite, il a offert sa victoire à ceux qui ont voté pour lui : « C’est votre victoire. Vous l’avez fait car vous comprenez l’immensité de la tâche qui nous attend. Parce qu’à l’heure où nous célébrons la victoire ce soir, nous savons que les défis de demain sont les plus importants de notre existence : deux guerres, une planète en péril, la plus grave crise financière depuis un siècle. » C’est pour lui le plus important : la crise économique a gravement touché le monde et les États-Unis en particulier. C’est pourquoi il a ajouté : « La route sera longue. Le chemin sera escarpé. Nous n’atteindrons peut-être pas notre but en un an ou même en un mandat, mais il n’y a jamais eu autant d’espoir que ce soir, mais le peuple américain y arrivera. » C’est vraiment encourageant ! Il ne promet pourtant pas de miracles : « Il y aura des revers et des faux départs. Nombreux sont ceux qui ne seront pas d’accord avec chaque décision que je prendrai en tant que président et nous savons que le gouvernement ne peut résoudre tous les problèmes. Mais je serai toujours honnête avec vous quant aux défis auxquels nous sommes confrontés. Je vous écouterai, particulièrement lorsque nous serons en désaccord. »

Il a également pensé au reste du monde et leur a adressé un message « À ceux qui nous regardent ce soir au-delà de nos frontières, des parlements aux palais en passant par ceux qui sont assemblés autour d’une radio dans les coins oubliés du monde, nos histoires sont singulières, mais nous partageons le même destin. […] À ceux qui voudraient détruire le monde, nous vous battrons. À ceux qui aspirent à la paix et à la sécurité, nous vous soutenons. » Le soir même, à la télévision, j’ai pu voir un extrait de ce discours : c’était vraiment impressionnant. Je vous souhaite bon courage, Monsieur le Président et vous souhaite de réussir !

Léa PRUVOT, 12 ans.

Source : article de La Voix du Nord – 06/11/2008

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