AP : est doctorante en philosophie de l’éducation.

Elle réalise une thèse sur les imaginaires dans le technocapitalisme environnementale. Elle s’interesse en particulier aux implications de ces imaginaires sur la formation existentielle.

Son approche se situe en philosophie de terrain. Elle étudie en particulier les « simulateurs » qui ont été mis en place par le thnink thank – TechnoFutur. Elle réalise également des entretiens avec des opposants ou des opposantes à TechnoFutur.

Pour cela, elle tente de mettre en place des « focus group » ou des débats entre des concepteurs/trices chez TechnoFutur et des opposant-e-s aux expérimentations de TechnoFutur. Elle mène également des entretiens individuels. Son travail d’analyse philosophique dans le cadre de sa thèse de doctorat s’appuie sur ces entretiens qu’elle a animé.

Elle a mis aussi en place un dispositif qui permet de mener des entretiens récurrents avec les mêmes personnes afin de pouvoir étudier de manière approfondie leurs arguments et leurs positions philosophiques.

Durant l’animation des entretiens, elle essaie d’adopter un point de vue sceptique de manière à ce que les participants et les participantes puissent développer au mieux leurs théories.

Les personnes qu’elle a recrutée pour ses entretiens :

TC – Concepteur/trice de simulations éco-technocapitalistes :

Cadre supérieur dans un think thank éco-technocapitaliste, TC est adept des idées transhumanistes, défenseur du libéralisme économique, politique et culturel. Il a fait des études de sciences politiques et d’informatique. Il croit au rôle de l’innovation technologique pour résoudre les problèmes environnementaux. Il est un amateur de nouvelles technologies. Sur le plan philosophique, il apprécie les philosophes utilitaristes, transhumanistes et écomodernistes.
AU – Militant autonome anti-industriel et technocritique:

Après des études de philosophie, AU a voulu rompre avec la société technocapitaliste. Il s’est installé comme paysan. Il participe à une revue anti-industrielle. Il est opposé au transhumaniste, anarchiste. Il lutte contre les projets de surveillance technologique. Il est également très critique relativement au courants constructivistes telles que les théories queer, les idées de Bruno Latour ou encore de Donna Haraway. Il fustige une remise en cause de toutes les limites: limites naturelles, limites entre machine et humain, entre animal et humain, entre hommes et femmes qui est la conséquence des idées technophiles. Il voit dans la technique un projet totalitaire. Ces auteurs de prédilections sont par exemple Jacques Ellul ou Ivan Illich.
EF- Militante éco-féministe:

Après des études de genre, EF a milité et travaillé dans une association féministe. Sa culture féministe l’oriente vers des modes d’organisation horizontaux et des idées éco-féministes. Elle se situe plutôt dans le courant matérialiste de l’éco-féministe. Elle se sent proche des idées des féministes de la perspective de subsistance. Elle est également alliée des luttes des droits des personnes LGBT+ et des luttes anti-validistes.