Méditation philosophique:

La video met en scène un micro-récit sous la forme d’un diaporama sonore. Le micro-récit de science-fiction est un genre qui se caractérise par son style elliptique. Ici, le récit laisse entendre que les humains survivants quittent la Terre suite à un effondrement écologique et qu’ils se rendent sur une autre planète habitable qu’ils quittent rapidement  du fait d’un nouvel effondrement écologique.

Le récit laisse entendre une sorte d’incapacité de l’humanité à tirer des leçons du passé. Pourquoi ? On ne nous le dit pas. Est-ce une forme d’amnésie ? Les êtres humains auraient tendance à oublier le passé. Ou est-ce du fait d’une inéluctabilité liée à la nature humaine: le comportement humain mènerait inéluctablement à l’effondrement écologique.

Néanmoins, ce que nous présente le micro-récit est-il justement susceptible de devenir une réalité. Cela pose plusieurs difficultés. La première est celle de la capacité de l’être humain à produire un effondrement écologique. Cette thèse est discutée actuellement, mais de plus en plus de personnes le pensent comme par exemple les « collapsologues ».

En outre, si les êtres humains sont en capacité de produire un effondrement peut-on penser qu’ils seront en capacité techniquement de fuir la terre vers une autre terre habitable ? On peut se demander si actuellement les recherches menées autour de la planète Mars ne nourrissent pas le fantasme de la possibilité de recréer une atmosphère artificielle à Mars et de pouvoir y installer des colonies d’être humains comme le proposent parfois les récits de science-fiction.

Une autre question se pose également. Est-ce que les êtres humains sont incapables de tirer des leçons du passé et répètent cycliquement les mêmes erreurs ? C’est la thèse d’une certaine manière d’Effrondrement de Jared Diamond. Selon cet auteur, il y aurait eu déjà plusieurs effondrements liés à l’activité humaine comme par exemple sur l’île de Paques.

En définitif, sur le plan exitentiel, la question de l’effondrement nous amène à penser la possibilité, non pas seulement de notre mort individuelle, mais celle de l’humanité. A l’échelle, de l’immensité temporelle de l’Univers, l’espèce humaine n’est-elle qu’un court moment ? Mais cette question pose aussi celle de l’isolement existentiel de l’être humain. L’humanité est-elle la seule espèce dans l’Univers à avoir conscience de son existence et sa potentielle disparition. Et si c’est le cas, faut-il attribuer un sens particulier à ce fait ou ne doit-il être considéré que comme la production d’un hasard cosmique ?