Dans notre société depuis la fin du XXe siècle, par le biais des magazines et d’autres médias, s’est diffusé une manière psychologique de parler de soi.

Des notions comme « l’estime de soi » ou la « confiance en soi » sont à l’origine des qualités morales, elle se sont transformées en des compétences psycho-sociales.

Les personnes tendent à analyser leur situation sous une forme psychologique.

L’approche socio-existentielle critique aborde les difficultés des personnes sous un autre angle que le parler de soi psychologique. Le premier objectif est de viser un « reframing » (un changement de cadre d’interprétation). Il ne s’agit pas d’aborder les difficultés de la personne à partir de supposés défauts de sa personnalité ou d’un manque de compétence, mais à partir de l’analyse sociologique de la situation dans laquelle la personne se trouve.

La deuxième dimension à déconstruire, c’est que l’approche socio-existentielle critique ne vise pas à changer la personne, comme c’est le cas dans le développement personnel ou la psychothérapie. Il ne s’agit pas de modifier le fonctionnement psychique, relationnel ou comportemental de la personne. Il s’agit de développer la capacité de la personne à agir sur la situation.

L’approche socio-existentielle critique se démarque des démarches individualisante pour privilégier les démarches qui mettent en avant le soutien social collectif.

L’approche socio-existentielle critique n’est pas tournée uniquement vers l’analyse, mais également vers l’action.

Les approches privilégiées sont les suivantes :

– l’analyse sociologique de la situation

– la déconstruction les mythes sociaux oppressifs intériorisés

– l’évaluation des ressources dans l’environnement de la personne.

– privilégier des stratégies collectives s’appuyant sur le soutien social

– mise en place d’un plan d’action avec la personne