En finir avec le mythe de l’afflux migratoire massif vers la capitale dans les pays pauvres

Attention aux vérités immuables véhiculées par notre géographie scolaire : on répète et apprend à nos élèves que l’étalement urbain incontrôlable dans les pays en développement est dû à un apport massif de migrations internes.

Voici ce que révèle une enquête récemment paru sur le site de l’ANSD (l’INSEE du Sénégal), p.139

Migrations internes au Sénégal de 2005 à 2010.

migrations sénégal chiffres

Les colonnes intermédiaires de ce tableau correspondent à des classes d’âge, la colonne de droite regroupe l’ensemble en pourcentage, la ligne du bas est celle du nombre de migrants. A noter que le nombre total de migrants internes correspond à 10% de la population. Il faudrait sans doutes y soustraire les migrants de même ville et village.

Le constat est flagrant : si les déplacements vers la capitale restent importants (environ 20%), ils ne sont ni écrasants, ni majoritaires. Ce sont  les migrations vers le reste du pays qui prédominent.

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