Mon seul atout, ma beauté

Source : https://www.lisez.com/livre-de-poche/la-petite-barbare/9782266267250

La petite barbare a été écrit en 2015 par Astrid Manfredi. Son nom ne vous dit peut être rien. En effet Astrid Manfredi n’a encore écrit que deux livres, Havre nuit et La petite barbare. Ce dernier nous raconte la vie mouvementée d’une jeune femme qui voit son destin bouleversé à cause d’un crime dont elle n’est pas l’auteure.

Au début du livre, nous retrouvons une jeune femme, environ la vingtaine, qui se lamente sur sa situation avec autant de regrets que de fierté. Elle est à l’isolement, en prison. S’en suit une séries de flash-backs – qui nous montrent l’enfance et l’adolescence tristes de cette jeune femme – et de retours dans le présent où elle nous expose les conditions de vie difficiles en prison. Ce personnage est la fille d’un père absent et d’une mère dépressive qui va par la suite tomber dans l’alcool. Tous trois vivent dans une cité pauvre de la banlieue parisienne à quelques stations de métro des Champs Élysées. Délaissée par ses parents la petite fille doit se débrouiller seule. A son adolescence elle se lie d’amitié avec Esba, un jeune-homme charismatique pour qui elle a beaucoup de respect. A deux, puis avec d’autres personnes, ils vont se rendre sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées, pour voler et pour que la jeune adolescente attire, grâce à sa beauté irrésistible dont elle va user et abuser tout au long du roman, des hommes qui voudraient payer pour passer une nuit avec elle. Mais un soir son destin bascule lorsqu’elle se rend complice d’un acte horrible dont elle n’est pas coupable ! S’en suit une longue détention rythmée de hauts et de bas. Une question survient : va-t-elle être libérée ?

Source : https://www.franceloisirs.com/ romans/la-petite-barbare- fl00930480.html

En lisant ce livre j’ai pu découvrir la vie en prison ou encore la vie dans les banlieues. J’ai aussi éprouvé beaucoup de sentiments tels que de la colère, de la compassion, parfois même de la joie. Je me suis aussi rendu compte qu’on pouvait aimer un personnage deux pages puis finir par le détester quelques pages plus loin. Alors qu’on commence par exemple à s’attacher à un personnage fougueux, il se rend complice d’un acte irréparable un peu plus loin dans le récit. Je pense que ce roman veut avant tout nous montrer les inégalités sociales et la cruauté de ce monde sur certains aspects, comme le fait de considérer une femme comme un objet sexuelle ou encore monter que la pauvreté peut nous faire faire des choses horribles ! Deux phrases m’ont particulièrement marqué dans ce roman : « j’ai bouffé ma chance comme un hamburger trop gras » et « les vacances c’est dans la tête ». La première nous fait prendre conscience qu’il est bon de réfléchir avant d’agir pour ne pas gâcher sa vie, surtout avec des actes lourds de conséquences. Tandis que la deuxièmes colle parfaitement au thème abordé pour ce prix littéraire. En effet elle montre que les vacances – et donc que la « belle vie » – ne sont accessibles à tout le monde. La mère de la jeune fille lui demande même de les imaginer !

En conclusion, je peux vous dire que j’ai vraiment apprécié ce roman notamment parce qu’il sort de l’ordinaire par rapport aux autres livres que j’ai déjà lus. Tout d’abord par le sujet abordé mais surtout par l’utilisation d’un langage familier et même parfois vulgaire, qui apporte d’ailleurs un côté unique et une identité forte à cette œuvre. Il est assez rare que je prenne du plaisir à lire, mais ce livre m’a prouvé le contraire, même si un peu de suspense en plus l’aurait rendu plus attractif. Je vous conseille donc de lire ce roman qui m’a beaucoup appris ! Bonne lecture !

 

 

 

Manfredi, Astrid. La petite barbare. Belfond, 2015. 131p. ISBN 978-2-7144-5943-5 / 9782714459435

Hugo DETOURNE 1ère 1

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