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Reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel.

Hier Emmanuel Macron a reçu les descendants d’Ali Boumendjel et reconnu au nom de la France le crime perpétré par l’armée française. Ce militant algérien avait été jeté du sixième étage d’un immeuble par l’armée française, après son arrestation, afin de maquiller sa mort en suicide.

Malika Boumendjel, veuve d’Ali Boumendjel, qui est décédée il y a six mois, réclamait la reconnaissance de la responsabilité de la France concernant le décès de son mari. ERIC FEFERBERG

Le contexte historique.

Le 23 Mars 1957, la presse annonce la mort d’Ali Boumendjel, avocat algérien. Il avait rejoint le Front de libération nationale (FLN) en 1955. Il avait été arrêté le 9 Février 1957, alors qu’il faisait le lien entre la direction de l’UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien) et la direction algéroise du FLN. Lors de sa mort, celle-ci est décrite comme un suicide, l’avocat ayant sauté d’un immeuble de six étages.

En 2001, la commandant Paul Aussaresses, alors en fonction en Algérie durant cette période, avoue dans ses mémoires publiées en 2001 qu’il a ordonné la torture puis l’assasinat de Boumendjel. Celui-ci a été jeté du sixième étage d’une prison situé à El-Biar sur les hauteurs d’Alger, dans le but de maquiller son assassinat en suicide.

Une affaire politique.

La reconnaissance de ce crime par la France fait partie des préconisations du rapport Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie, afin de résoudre les tensions autour de la mémoire de ce conflit. Ce document, remis le 20 janvier, a soulevé de vives critiques, aussi bien en France qu’en Algérie, notamment pour ne pas avoir préconisé des « excuses » de Paris pour la colonisation.

La veuve d’Ali Boumendjel, Malika, a longtemps combattu et demandée la vérité concernant la mort de son mari. Elle est l’auteure de nombreuses  lettres écrites à plusieurs présidents français , jusqu’à son décès en 2020 à l’âge 101 ans. Elle aurait eu 102 ans le 2 mars 2021. La date de reconnaissance choisie par Emmanuel Macron est donc un choix symbolique et un hommage envers ce couple.

Dans un récent communiqué, l’Elysée précise vouloir aller plus loin. Emmanuel Macron fidèle à ses engagement politique, a la « volonté de poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années pour recueillir les témoignages, encourager le travail des historiens par l’ouverture des archives» Le Palais de l’Elysée conclu ainsi son communiqué : « Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d’Algérie ne peut être excusé ni occulté. »

 

E.G


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