Femme à la fenêtre

          Le déclencheur de ce travail d’écriture est l’observation d’un tableau de Salvador Dali intitulé Femme à la fenêtre (1925). Oralement, les élèves ont décrit le tableau : ce qu’ils voyaient, ce qu’ils ressentaient. Chez eux, ils ont ensuite dessiné ce qu’ils voyaient de la fenêtre de leur chambre :

Raimah

 

 Enfin, ils sont passés à l’écriture.

Quand j’entends ces oiseaux chanter,  ça me rappelle toujours mon pays à Madagascar. La musique de la voisine me donne envie de danser. C’est un peu bizarre car j’entends des bruits mais  je sens aussi le calme. Ça me fait vraiment du bien  de voir toute cette nature devant moi. C’est très dommage pour moi de ne pas avoir de fenêtre dans ma chambre, ça m’ennuie d’être toujours enfermée et de ne jamais m’aérer. Je me sens comme une prisonnière ici.

Raimah R.

         De ma fenêtre, je vois notre rue où il y a des gens qui vont et viennent. Il y a un parking pour les voitures. En haut de notre rue, en face, il y a une grande place pour se promener, jouer. Quand je vois les gens, les amis qui se promènent et qui parlent ensemble, les enfants qui jouent, mon cœur se remplit de bonheur parce qu’il y a la paix entre les gens. J’aime me promener là-bas avec mes frères.

De ma fenêtre, je vois, à gauche, les montagnes qui augmentent et sur ces montagnes il y a des maisons. C’est Marseille, mais ça ressemble à un village et c’est très beau. Et la nuit, c’est encore plus beau que le jour. La nuit, il y a beaucoup de lumières et j’imagine que c’est un petit royaume, un royaume de fées avec des petits gnomes qui fêtent le carnaval. Dans ces moments-là, j’aimerais être plus petite et aller là-bas pour jouer, danser, chanter. Pour être gaie.

J’aime cette fenêtre. Je regarde beaucoup le ciel. Quand il est bleu et clair, j’imagine que quelque chose de bien va m’arriver,  j’imagine un bon futur pour moi. Quand il est gris, avec des nuages, je pense aux gens qui n’ont pas de maison, à leurs enfants et j’ai mal au cœur … Mais la pluie, je l’aime. Le bruit de la pluie, pour moi, c’est une langue de la nature…

Gegush M.

           Dans ma chambre il n’y a pas de fenêtre. Mais de la fenêtre de mon salon je vois des maisons, des arbres qui n’ont plus de feuilles, de jolis arbustes fleuris, des oiseaux qui volent et des oiseaux posés sur les branches, des chats qui rebondissent partout et qui font leur toilette sur les toits des autres.

         Je vois peu de gens, juste une dame dans son jardin et un monsieur sur son balcon. J’entends des oiseaux qui chantent, les chats qui murmurent « miaou « , les arbres soufflés par le vent et la musique de ma voisine.

         De ma fenêtre, au premier plan, je vois un grand parking de voitures, avec des lignes blanches que séparent les voitures les unes des autres. Parfois j’entends le moteur de la voiture quand elle se gare puis le claquement d’une portière et  le « tac-tac-tac » des talons. Je comprends alors que c’est une dame.

         De ma fenêtre, au second plan, je vois un arbre plutôt « mesquin » comme on dit en arabe, parce qu’il n’a pas de feuilles, seulement des branches avec des choses un peu jaunes l’hiver et vertes l’été. Quand il y a du vent, j’écoute le bruissement des branchages qui me rappelle le Maroc.

          Derrière l’arbre, il y a un édifice bizarre et assez laid avec des fenêtres roses et un trou qui fait comme une sorte de cave. Quand je le regarde, ça me rend mélancolique et parfois même j’ai envie de l’abattre  parce qu’il me prive de la vue et pour apercevoir le ciel, je dois donc lever la tête. Mais dès que je vois le ciel, c’est comme un signe d’espoir, mes pensées négatives s’envolent.

         La première fois que j’ai vu cet édifice, j’ai cru qu’il était abandonné. En fait, c’est une école élémentaire.

Zahra K.

De ma fenêtre, je vois le soleil.

De ma fenêtre, je vois des immeubles collés les uns aux autres, d’un beige sale. Je les déteste. J’entends toujours des cris venant de ces immeubles. Je vois la petite rue, au bout de laquelle il y a un petit marchand de fruits et un vieil homme qui chante horriblement mal !

Je vois le soleil et ça c’est quelque chose bien. Je peux le voir pendant longtemps. Je vois le ciel avec des petits nuages et c’est génial parce que j’aime le bleu. Je n’aime pas tout ce que je vois à travers cette fenêtre, mais il y a au moins ça.

Joudi A. R.

De cette fenêtre, à travers laquelle je regarde souvent, je vois des oiseaux qui volent en chantant, qui se reposent doucement, et qui veulent tout simplement me dire que la liberté est leur raison d’être. Et ça me rend complètement heureux : dès que je ressens cette sensation je commence à rêver en regardant les nuages blancs tels la pureté, ils symbolisent le fait qu’ils ne souffrent pas, et qu’ils ne doivent pas avoir de problèmes. Parfois j’aimerais être un nuage pour m’éloigner de tout ce qui m’entourer. Mais parfois ils s’énervent, font tomber des éclairs et se mettent à pleurer. En fait ils ne sont pas si différents de nous.

En baissant légèrement les yeux, je vois de hauts immeubles qui m’empêchent de me projeter dans mes rêves. Soudain, je suis envahi par le bruit des voitures.  Pour l’éviter je ferme la fenêtre, je me retourne et un sourire se dessine spontanément sur mes lèvres.

Youssef A.

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