« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 1

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Mon téléphone sonne. Je décroche au bout de la troisième sonnerie et je manque de le faire tomber dans mon bol de muesli. J’entends alors la voix de Vincent mon subalterne qui enquête à mes côtés depuis deux ans.
– Allô ?
– Oui ?
– Bonjour, j’ai un cas qui va peut-être vous intéresser !
Cette simple supposition suffit à éveiller ma curiosité.
– Dis-moi en plus…
– Un couple en vacances a découvert un cadavre dans la forêt de Breuilles.
– D’accord, envoie-moi les coordonnées exactes où il a été découvert et j’arrive au plus vite !

Je me dépêche d’enfiler une chemise et un jean. Entre-temps, je reçois les coordonnées. Je prends mes clés et ferme ma porte à double tour puis je pars en direction de ma voiture. Je rentre les coordonnées dans le GPS et je prends le chemin qui mène à la forêt de Breuilles.

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Rencontre avec Monsieur Luc Fraisse

2B et 2C accueillant M.Fraisse (13/10/23)

Il y a quelques semaines, nous avons eu la chance de rencontrer au lycée Monsieur Luc Fraisse, professeur d’Université, critique littéraire en littérature française et surtout, véritable passionné de Marcel Proust.

Après avoir obtenu son CAPES de lettres classiques en 1981, puis une agrégation de lettres classiques deux ans plus tard, il enchaîne par un doctorat à la Sorbonne et devient professeur en classes préparatoires. Il est aujourd’hui professeur de littérature française à l’université de Strasbourg et directeur de la collection “bibliothèque proustienne” des maisons d’éditions Classiques Garnier.

Monsieur Fraisse est donc un véritable passionné de littérature française et à dédié sa vie à celle-ci. En le rencontrant dans le cadre de sa venue au lycée, nous nous sommes demandé d’où lui venait cette véritable passion pour Marcel Proust. Voici sa réponse :

« Les cathédrales ! c’est grâce aux cathédrales !
Mon arrière-grand-père, Achille Roche, était architecte. Il a même participé à la construction d’une des dernières cathédrales, à Gap.
Un jour, il m’a proposé de lire une biographie de Marcel Proust. Au cours des lignes, une phrase a retenu mon attention : la vie de Marcel Proust a été construite comme une cathédrale. Cela à tout de suite fait écho à mon arrière-grand-père, et je n’ai jamais quitté Proust depuis. »

l’Illuminé : Marcel Proust, pour nous au lycée, ce n’est qu’un auteur comme les autres, un auteur de nos cours de français auquel on ne porte pas un intérêt spécial.
Pour vous alors, qu’est-ce qui rend Marcel Proust si particulier dans la littérature ?
Que dire à un lycéen un peu blasé par ses cours pour le faire lire du Proust avec envie ?

« Lorsque Marcel Proust écrit, il nous parle à nous, il nous parle de nous. Dans À la recherche du temps perdu par exemple, le narrateur dit « Je », c’est écrit à la première personne.
En réalité, ce je a pour but de prendre le lecteur par la main. Le narrateur nous conduit à comprendre notre propre psychologies, et celle des autres. Lire Marcel Proust c’est donc apprendre à se lire.

Ensuite, ce qui est magique chez Proust, c’est sa manière de décrire les ambiances. La musique est racontée, on voit le mouvement de la mer, on vit dans le monde décrit par l’auteur.
Lorsqu’il décrit une scène, on ne lit pas des mots, et en ce sens c’est là qu’est le génie de Marcel Proust. »

l’Illuminé : Vous êtes un passionné de littérature classique, vous enseignez d’ailleurs cette matière, mais vous, écrivez vous ?

« Je n’écris ni fiction ni poésie mais des écrits universitaires. Toutefois certains de mes élèves le font et je réponds alors à leurs questions et je lis leurs poèmes. »

C’est ainsi que ce termine ce tout petit entretien avec Monsieur Luc Fraisse.

En bonus, nous nous sommes demandé quelles notes vous aviez vous eu au bac de français, vous qui êtes un si grand connaisseur et passionné de littérature…

J’ai eu 17 à l’écrit et à l’oral.

Monsieur Fraisse, j’aimerais personnellement saluer, si vous passez par ici, votre bienveillance et votre enthousiasme. Si vous avez réussi à me convaincre, j’espère que cette petite interview en fera de même pour d’autres élèves.

Lucile Dudoret, TG2

« La ballade de l’oiseau et du serpent », le spin-off des Hunger Games, est-il à la hauteur comparé à la trilogie culte ?

Je suis allé regarder La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, le spin-off des Hunger Games, le jour de la sortie de ce film, le 15 novembre 2023. Je voulais savoir si ce film était à la hauteur des Hunger Games, cette trilogie emblématique. 

Le film raconte l’histoire du président Coriolanus Snow, présent dans toute la saga principale de Hunger Games, livres et films. On observera tout au long du film son déclin. Le film est découpé en trois parties : Le mentor, Le prix et Le pacificateur. 

Le premier volet relate l’avant des Jeux, le deuxième, les Jeux et le troisième, l’après des Jeux. En effet, ce film représente durant à peu près le tiers du temps les dixièmes Hunger Games. Au début de l’histoire nous allons découvrir Lucy Gray Baird, une protagoniste qui n’apparaissait dans aucun des tomes ou films. Va s’ensuivre une relation particulière entre les deux protagonistes. Ils se ressemblent et se complètent mais le destin s’acharnera sur leur relation… Le dénouement est bouleversant et triste. Tout au long du film des informations qui complètent la saga sont dévoilées, ce qui rend ce film d’autant plus intéressant. Le graphisme est poussé et impressionnant, parfois on pourrait croire à la véracité des événements qui se passent. 

En revanche, un point négatif, m’a gêné tout au long du film, c’est la fluidité qui laisse parfois à désirer. En effet les scènes sont parfois trop longues et surtout sans dialogues, ce qui les rend ennuyeuses. Néanmoins ces scènes restent tout de même rares mais perturbent quand même la fluidité du film. 

Selon moi, c’est un très bon film qui mérite le détour avec un réalisme impressionnant et une histoire bien racontée. Je pense qu’il a plu et qu’il plaira aux nombreux fans de cette saga culte. Je le déconseillerais cependant aux personnes sensibles aux effusions de sang et à la violence : pourtant autorisé à tout public, je pense qu’il serait classé en PEGI16 s’il s’agissait d’un jeu vidéo.

JD

Départ en retraite de Thibaut Pinot

Le coureur bien connu de l’équipe Groupama-FDJ avait annoncé le 12 janvier qu’il mettrait fin à sa carrière à l’issue de la saison 2023. Chose dite, chose faite, il vient de quitter la scène du cyclisme mondial à 33 ans, en compagnie de Peter Sagan et de Tony Gallopin. Retour sur la carrière d’un coureur qui a su faire vibrer le cœur des français.

Thibaut Pinot lors du Tour de France 2023, Wikimedia Commons, Hugo LUC

 Le repos bien mérité d’une légende française.

Le protégé de Marc Madiot voit le jour le 29 mai 1990 à Lure, en Haute-Saône. Son père, qui court au niveau régional, et son frère, lui aussi cycliste, l’incitent à commencer le vélo : il n’a que 6 ans mais il rêve déjà grand. A l’adolescence, il rejoint l’AC Besançon, sans grand succès puisque le jeune Valentin Midey (actuellement coureur pour la Roojai Online Insurance) lui met des bâtons dans les roues. C’est Jacques Decrion, alors entraîneur à la FDJ qui le repère en premier, en 2005. Il faut attendre quatre ans pour qu’en 2009, il rejoigne le CC Étupes, club de Nationale 1, en espoir. Il y remportera alors plusieurs courses, dont le Tour du Val d’Aoste, évènement marquant de son tout début de carrière, puisqu’il le propulsera chez les professionnels.

Un début chez les professionnels alors qu’il n’est que très jeune

Son rêve de passer professionnel se réalise donc en 2010, lorsqu’il lui est permis de signer un contrat avec l’équipe de la Française des Jeux (actuellement la Groupama FDJ), équipe à laquelle il sera particulièrement fidèle puisqu’il y restera tout au long de sa carrière malgré des propositions internationales plus qu’alléchantes. Il est à peine âgé d’une vingtaine d’années.

Une carrière avec de grands succès

En 2012, alors âgé de 22 ans, il est appelé par le manager Marc Madiot pour remplacer Arnold Jeannesson qui vient de déclarer forfait. C’est le premier Tour de France d’une longue série, et c’est d’ailleurs un baptême très réussi, puisqu’il remporte la huitième étape entre Belfort et Porrentruy, alors qu’il est le plus jeune coureur.

Il s’offre son premier podium du Tour de France sur les Champs Élysée en 2014, huit minutes derrière l’italien Vincenzo Nibali, et moins d’une minute derrière le français Jean-Christophe Peraud, tout en portant le maillot blanc de meilleur jeune.

2018 : Thibaut Pinot confirme son statut d’immense coureur en inscrivant son nom sur l’un des plus grands monuments du cyclisme, le Tour de Lombardie. C’est une très bonne saison pour lui puisqu’il est très bien classé au Tour des Alpes, et qu’il remporte également deux étapes du tour d’Espagne.

Il se place en première place du podium lors de l’étape 14 du Tour de France 2019, arrivant seul et victorieux au sommet du Tourmalet. C’est malheureusement un Tour qui s’arrêtera quelques jours plus tard pour le Haut-saônois, puisqu’il sera contraint à l’abandon suite à une blessure malchanceuse à la cuisse alors qu’il aurait pu viser un podium sur le classement général.

Cette année, à 33 ans il remporte malgré tout le classement de meilleur grimpeur sur le Giro, quelques temps avant de mettre fin à sa carrière.

« Je suis loin d’être le meilleur coureur, mais j’ai les meilleurs supporters »

(Interview confiée par Thibaut Pinot à RMC)

Si certes, tous les avis ne s’accordent pas à dire que Pinot est une légende du cyclisme Français, une chose est sûre, il a les fans les plus investis. Cet été, les spectateurs du monde entier ont pu admirer l’énergie et le soutien inconditionnel des supporters agglutinés au niveau du « Virage Pinot », dans l’ascension du petit Ballon. Le même phénomène s’est déroulé lors du tour de Lombardie, où le coureur a pu être acclamé dans la « Curva Pinot », pour dire au revoir à ce grand, très grand coureur, comme dirait Marc Madiot. 

Il passera sa retraite bien méritée paisiblement dans les Vosges, en compagnie de sa famille et de ses animaux. Il ne part pas sans laisser de traces pour autant, puisqu’il a su inspirer des centaines de nouveaux coureurs, plus ou moins jeunes, par sa simplicité à toute épreuve.

C.S.

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