Lettre ouverte aux lecteurs

Chers lecteurs, chère lectrices,

Cela fait maintenant plusieurs années que L’Illuminé existe, 12 ans pour être exactes. C’est autant d’années d’articles farfelus, d’enquêtes passionnantes et d’humour déjanté qui ont été créés par les élèves, pour les élèves. L’Illuminé malheureusement s’essouffle… En effet, depuis deux ans, les effectifs diminuent, nous sommes 5 à ce jour, et nous peinons à recruter. Sans nouveaux volontaires pour alimenter le blog, L’Illuminé ne peut subsister car il n’y aura plus que 2 membres l’année prochaine pour passer le flambeau…

De plus, nous subissons un problème technique majeur : nous ne savons pas si le blog pourra rester en ligne.  En effet, le web pédagogique, où se trouvent nos articles, s’arrête et nous ne trouvons pas de solution alternative pour pouvoir publier en ligne.

Par ailleurs, la nouvelle organisation des emplois du temps causant l’absence d’une heure commune aux trois niveaux pour les clubs menace, de fait, l’existence de L’Illuminé et même des autres clubs.

C’est donc avec regrets que nous vous annonçons que cet lettre risque d’être l’un des derniers messages de L’Illuminé. Bien sûr, nous avons déjà préparé le hors-série « guide » qui sera distribué aux secondes pour la rentrée 2024. Et bien entendu, si nous retrouvons des personnes pour porter notre journal, et un support numérique adapté, L’Illuminé continuera.

Au nom de l’équipe et en espérant que L’Illuminé, tel un phœnix, renaîtra de ses cendres, nous vous remercions de nous avoir lu pendant toutes ces années.

Jeanne Grudler & Tiphaine Guillard
 Directrice adjointe de publication & Rédactrice en chef

« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 6 & Fin

  • Claire, Claire elle avait tout eu, une famille, de l’amour, du travail. Et moi ? Une mère adoptive qui me faisait vivre un enfer, j’ai grandi sans amour, sans un sou. Et à dix-huit ans on m’annonce que ma mère n’était pas ma mère. Au départ j’étais très heureuse de savoir que j’avais quelqu’un d’autre que ma mère adoptive, une autre « famille ». Puis en me renseignant j’ai appris qu’elle était morte d’un accident de voiture deux ans plus tôt et qu’en plus de cela j’avais une sœur, qui, elle, avait été élevée par sa vrai mère.

Je ne pouvais pas mentir cette histoire me touchait même si sa fin était tragique.

  • Je l’ai cherchée, sans succès, pendant des années. Tout ce que je savais c’était qu’elle portait le nom de famille « Duval ». Puis j’ai rencontré Damien, mon mari. Je pensais être heureuse mais les racines de mon passé me rongeaient. Transformant mon ressentiment en fureur. Puis un jour alors que mon mari rentrait du travail il m’a parlé d’une certaine Mlle Duval qui était arrivée à son lycée. Pendant six longs mois, j’ai élaboré un plan qui me semblait parfait. Vouloir feindre la rencontrer, l’assassiner, puis faire croire à la police qu’elle s’était suicidée. Enfin, faire comme si j’avais découvert son cadavre, en prétextant être en vacances. C’était du génie !

Une dernière chose m’intriguait.

  • Je ne comprends pas pourquoi M. Evans vous a couvert.
  • Il avait eu quelques différents avec Grace et il lui en voulait car elle ne donnait pas de réponses à ses avances. En plus de cela, je fournissais à mon mari et à lui un alibi parfait. Je pensais que ça allait marcher mais j’ai échoué.

Je rédigeais mon rapport après l’interrogatoire. Mais malgré tout, je ressentais de l’empathie envers cette femme. Parce qu’elle aurait pu au moins prendre le temps de connaître sa sœur et de potentiellement partager quelque chose avec elle mais elle a choisi d’écouter sa rancune. Son passé l’a maintenue sous l’eau trop longtemps… Elle n’a pas pu remonter à la surface avant qu’il ne soit trop tard. Et elle s’est finalement noyée…

« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 5

Tout cela n’avait pas de sens. Pourquoi mentirait-il ? Il risque gros pourtant… À moins que !?

  • Vincent, rechercher des informations sur M. Antoine, dis-je. On a pas de temps à perdre si ce que je crois s’avère vrai.
  • Tout de suite lieutenant.

La seule raison qui pourrait pousser M. Antoine à mentir ce serait pour protéger quelqu’un qu’il aime. Comme par exemple, sa femme…

  • Lieutenant, j’ai peut-être quelque chose. La victime était la fille de Mme Étienne. Mais il est mentionné qu’elle a eu une autre fille mais sa mère est tombée enceinte très jeune, trop jeune de sa première fille. En plus de cela elle a fait un déni de grossesse. Elle n’a pas eu le choix que de l’abandonner à la naissance.

Je ne voyais pas où il voulait en venir…

  • Oui et ?
  • Dans le dossier de sa première fille, dont disposait l’orphelinat qui l’a accueillie, sa mère avait demandé qu’à ces dix-huit ans ont lui dise que c’était sa mère biologique. Entre temps elle a été accueillie par une certaine Mme Émile qui l’a recueillie à ses deux ans.

Décidément je ne comprenais rien.

  • Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir.
  • Eh bien le nom de jeune fille de Mme Antoine c’était…

Je ne lui laissai même pas le temps de terminer sa phrase.

  • Mlle Émile ! Vincent convoque la immédiatement !

Pendant que j’attendais impatiemment, j’essayais tant bien que mal de défaire les nœuds de cette affaire qui étaient toujours emmêlés dans ma tête. Peut-être que… Nous avons une piste mais je n’arrive quand même pas à comprendre le lien de M. Evans dans toute cette histoire.

Après quelques minutes, elle arriva. Je m’empressai alors de l’interroger.

  • Mme Antoine ou devrais-je dire Mlle Émile ou Mlle Duval.

Sa lèvre inférieure tremblait.

  • J-je ne voi-vois pas o-où vous voulez e-en venir. Parvient-elle à dire avec peine.
  • Mme Duval était votre sœur, vous ne le saviez pas ?

Son visage se décomposa.

  • N-Non
  • Vous êtes très douée pour jouer la comédie, à ce que je vois. Racontez moi la vérité, ainsi nous gagnerons un temps précieux et vous pourrez obtenir une remise de peine face au juge.
  • Je ne voi-vois p-pas ce que vous insinuez…
  • Écouter, on va gagner du temps. Je sais tout. Je n’ai pas besoin d’en dire plus.

La situation commençait à m’agacer.

Être autiste et HPI au lycée – Témoignage d’une terminale

Avant de commencer la lecture de cet article, je tiens à vous informer, cher lecteur, que ce qui est décrit ci-dessous est un témoignage : je raconte seulement ce que j’ai vécu. Tout le monde vit différemment ses particularités et mon vécu ne reflète pas le vécu de tous. Cela me tenait juste à cœur de parler de sujet encore bien trop souvent tabou.

Connaissez-vous vraiment les HPI ? Et non, Morgane Alvaro de la série « HPI » n’est vraiment pas un bon exemple des Hauts Potentiels Intellectuels ! On n’est considéré comme HPI qu’après avoir passé des tests (notamment le WISC-V pour les enfants et la WAIS-IV pour les adultes) chez un professionnel de santé qualifié pour calculer votre Quotient Intellectuel. Si vous êtes au-dessus de 130 vous décrochez le jackpot et vous êtes dans les 2% de la population mondiale considérée comme HPI. Comme comparaison, 50 % des êtres humains ont un QI compris entre 90 et 110.

Je suis HPI. En effet j’ai passé le WISC-V il y a quelques années. Mais concrètement, ça fait quoi d’être HPI ? Parce que soyons honnête, ça ne donne pas de super pouvoirs. La première réponse que je donne instinctivement est : CE N’EST PAS COOL ! Là, normalement, on me répond : Mais non, c’est super, tout est simple pour toi !

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« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 4

pixabay.com

Après ces révélations je me dirigeai vers la salle de garde à vue, pour interroger le nouveau suspect numéro un, M. Evans, le proviseur du lycée Victor Hugo à Besançon et le patron de la victime.

  • Où étiez-vous le 12 mai à 16h ?
  • J’étais au lycée Victor Hugo en train de régler des problèmes administratifs.
  • Des témoins ?
  • Oui j’ai accueilli le secrétaire, justement pour régler des problèmes administratifs, répondit-il visiblement agacé.

Je continuais à lui poser quelques questions mais il n’avait pas vraiment de mobile et un alibi en béton si le secrétaire confirmait ses paroles. Juste avant de continuer les interrogatoires, j’ai regardé une quinzaine de minute si je pouvais des informations sur le secrétaire qui n’était autre que M. Antoine. Une des deux personnes qui a découvert le corps. J’ai donc ordonné à Vincent de convoquer M. Antoine à la gendarmerie.

Après cette révélation, il me restait tout de même quelques personnes à interroger. Mais tous les suspects avaient un alibi solide. Donc il me restait la piste de M. Antoine qui je dois l’avouer m’a particulièrement surprise. Je dois dire qu’il ne me semblait pas être un suspect mais après tout ce métier peut surprendre.

Quelques heures plus tard je me retrouvais de nouveau face à M. Antoine qui semblait très anxieux. La sueur qui perlait sur son front, ses respirations saccadées le trahissait. 

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