Examen d’économie générale / Semestre 2 / Bac SEG (1ère année). Année scolaire : 2012-2013

Situation d’évaluation n° 1 : L’approche microéconomique de la production

La production d’un bien X est assurée en combinant deux facteurs, le capital (K) et le travail (T). La production réalisée à l’aide de diverses combinaisons (K , T) est donnée dans le tableau suivant :

Capital (K)

3,5

2

1

3,5

1,5

1

Travail (T)

1

2

4

0,5

1,5

3

Production (Q)

100

100

100

65

65

65

L’équation de coût est donnée par la relation : CT = PT .T + PK .K  avec PT = PK = 3 UM.

Consigne n° 1 : Déterminer la combinaison optimale du producteur lorsque l’objectif de ce dernier est de réaliser une production de Q = 65. (2 pts)

Consigne n° 2 : Déterminer graphiquement la production et la combinaison optimale de facteurs lorsque le budget disponible du producteur est de 12 UM. (2 pts)  

Situation d’évaluation n° 2 : De la production à la répartition des revenus

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Economie/Entreprises, janvier 2011

Travail à faire :

1. Dégager du document ci-dessus un indicateur qui représente la part de chaque citoyen dans la production nationale. Est-il un indicateur fiable ? Justifier votre réponse. (2 pts)

2. Comment peut-on expliquer la valeur élevée du PIB par habitant du Sahara marocain ? (2 pts)

3. Que pouvez-vous dire sur la formation des revenus au Sahara ? Exploiter le document et vos connaissances. (2 pts)

NB : Ce présent devoir est noté sur 10.

ASEAN : Association des nations de l’Asie du Sud-Est

L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok (Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes, développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd’hui, l’association a pour but de renforcer la coopération et l’assistance mutuelle entre ses membres, d’offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie).

L’instauration d’une zone de libre échange : l’ASEAN Free Trade Area (AFTA)

Le projet de coopération économique remonte à la fondation de l’ASEAN, mais ne démarre sérieusement qu’en 1991 sur l’initiative thaïlandaise de créer la zone de libre-échange des pays de l’ASEAN. L’AFTA doit servir à augmenter les investissements dans la région et à poursuivre la libéralisation des économies des pays membres. Les négociations et la crise financière de 1997 font que l’accord n’est signé qu’en 2002. Il diminue radicalement les barrières douanières.

Les pays membres de l’ASEAN

Mercosur : Marché commun du sud

Le Mercosur (Mercado comùn del   sur,  en français : marché commun du sud) est né le 26 mars 1991, avec la signature du traité d’Asunción par le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et plus récemment le Venezuela, en 2012, et la Bolivie en 2013. C’est le troisième marché intégré au monde, après l’Union européenne et l’ALÉNA (NAFTA en anglais). Il est entré en vigueur le 1er janvier 1995.

Le Mercosur se veut un outil de coopération beaucoup plus poussé que l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain, simple zone de libre échange sans tarif extérieur commun et sans volonté de rapprochement politique ou juridique). Ses buts sont la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, la création d’un tarif extérieur commun, le rapprochement des politiques économiques et l’harmonisation des législations entre les membres.

Mercosur

El Mercado Común del Sur – MERCOSUR –  está integrado por la República Argentina, la República Federativa de Brasil, la República del Paraguay*, la República Oriental del Uruguay, la República Bolivariana de Venezuela y el Estado Plurinacional de Bolivia.

Los Estados Partes que conforman el MERCOSUR comparten una comunión de valores que encuentra expresión en sus sociedades democráticas, pluralistas, defensoras de las libertades fundamentales, de los derechos humanos, de la protección del medio ambiente y del desarrollo sustentable, así como su compromiso con la consolidación de la democracia, la seguridad jurídica, el combate a la pobreza y el desarrollo económico y social con equidad.

Objetivos:

Conforme el artículo 1º del Tratado de Asunción, tratado constitutivo del bloque, el MERCOSUR implica:

1.  La libre circulación de bienes, servicios y factores productivos entre los países, a través, entre otros, de la eliminación de los derechos aduaneros y restricciones no arancelarias a la circulación de mercaderías y de cualquier otra medida equivalente;

2.  El establecimiento de un arancel externo común y la adopción de una política comercial común con relación a terceros Estados o agrupaciones de Estados y la coordinación de posiciones en foros económico comerciales regionales e internacionales;

3.  La coordinación de políticas macroeconómicas y sectoriales entre los Estados Partes: de comercio exterior, agrícola, industrial, fiscal, monetaria, cambiaria y de capitales, de servicios, aduanera, de transportes y comunicaciones y otras que se acuerden, a fin de asegurar condiciones adecuadas de competencia entre los Estados Partes;

4. El compromiso de los Estados Partes de armonizar sus legislaciones en las áreas pertinentes, para lograr el fortalecimiento del proceso de integración.”

Qu’est-ce que l’Organisation mondiale du commerce ?

En termes simples, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays, à l’échelle mondiale ou quasi mondiale. Mais ce n’est pas tout.

Il y a de nombreuses façons de considérer l’OMC. C’est une organisation qui s’emploie à libéraliser le commerce. C’est un cadre dans lequel les gouvernements négocient des accords commerciaux. C’est un lieu où ils règlent leurs différends commerciaux. L’OMC administre un système de règles commerciales. (Mais ce n’est pas Superman, au cas où l’on penserait qu’elle peut résoudre — ou causer — tous les problèmes du monde!).

C’est avant tout un cadre de négociation L’OMC est essentiellement un lieu où les gouvernements Membres se rendent pour essayer de résoudre les problèmes commerciaux qui existent entre eux. La première étape consiste à discuter. L’OMC est le fruit de négociations et tout ce qu’elle fait est le résultat de négociations. Les travaux menés actuellement par l’OMC découlent en majeure partie des négociations qui se sont tenues de 1986 à 1994, dénommées le Cycle d’Uruguay, et de négociations antérieures qui ont eu lieu dans le cadre de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). L’OMC accueille actuellement de nouvelles négociations, dans le cadre du “Programme de Doha pour le développement” lancé en 2001.

Lorsque les pays se sont heurtés à des obstacles au commerce et ont voulu les réduire, les négociations ont contribué à libéraliser le commerce. Mais l’OMC ne s’emploie pas seulement à libéraliser le commerce, et dans certaines circonstances, ses règles favorisent le maintien d’obstacles au commerce — par exemple pour protéger les consommateurs ou empêcher la propagation d’une maladie.

C’est un ensemble de règles Au cœur du système se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde. Ces documents constituent les règles juridiques de base du commerce international. Ils sont essentiellement des contrats, aux termes desquels les gouvernements sont tenus de maintenir leur politique commerciale à l’intérieur de limites convenues. Bien qu’ils soient négociés et signés par des gouvernements, leur objectif est d’aider les producteurs de biens et de services, les exportateurs et les importateurs à exercer leurs activités, tout en permettant aux gouvernements de répondre à des objectifs sociaux et environnementaux.

L’objectif primordial du système est de contribuer à favoriser autant que possible la liberté des échanges,— tout en évitant les effets secondaires indésirables, — parce que c’est important pour le développement économique et le bien-être. Il s’agit notamment de supprimer les obstacles. Il s’agit aussi d’informer les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics sur les règles commerciales en vigueur dans le monde et de leur donner l’assurance qu’il n’y aura pas de changement soudain dans les politiques appliquées. En d’autres termes, les règles doivent être “transparentes” et prévisibles.

Et elle aide à régler les différendsC’est le troisième volet important des activités de l’OMC. Les relations commerciales font souvent intervenir des intérêts contradictoires. Les accords, y compris ceux qui ont été négociés laborieusement dans le système de l’OMC, ont souvent besoin d’être interprétés. La meilleure manière de régler ces différends est de faire appel à une procédure neutre établie sur une base juridique convenue. C’est l’objectif du processus de règlement des différends énoncé dans les Accords de l’OMC.

Elle est née en 1995 mais elle est déjà grande 

L’OMC est née le 1er janvier 1995 mais le système commercial qu’elle représente a presque un demi-siècle de plus. En 1948, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT: the “General Agreement on Tariffs and Trade”) établissait les règles du système, dont le cinquantième anniversaire a été commémoré lors de la deuxième réunion ministérielle de l’OMC, qui s’est tenue à Genève en mai 1998.

L’Accord général a rapidement donné naissance à une organisation internationale officieuse, existant de fait et aussi dénommée officieusement GATT, qui a évolué au fil des ans à travers plusieurs cycles (ou “rounds”) de négociation.

Le dernier et le plus important des cycles du GATT, le Cycle d’Uruguay, qui a duré de 1986 à 1994, a conduit à la création de l’OMC. Alors que le GATT régissait principalement le commerce des marchandises, l’OMC et ses Accords visent aujourd’hui le commerce des services ainsi que les échanges d’inventions, de créations et de dessins et modèles (propriété intellectuelle).

Source: Site web de l’OMC

Examen d’économie générale et statistique/Semestre 2 (Bac S. Eco)

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale et statistique pour répondre aux questions suivantes. Vos réponses doivent être claires et précises.

1. En se référant au document 1, commenter l’évolution du déficit budgétaire entre 2009 et 2012. (2 pts)

2. Commenter l’évolution de l’inflation en glissement mensuel à fin novembre 2012. (2 pts)

3. D’après vos connaissances, dans quelles mesures peut-on affirmer que la stabilité des prix et le plein emploi sont deux objectifs antinomiques ? Justifier votre réponse. (2 pts)

4. Discuter la politique monétaire menée par BAM entre novembre et décembre 2012 en mettant l’accent sur ses instruments. [Exploiter le document 4] (3 pts)

5.  Calculer le solde ordinaire et le solde budgétaire pour l’année 2013. Interpréter les résultats obtenus. (3 pts)

6. Évaluer et interpréter la structure des dépenses du budget général de l’Etat en 2013. (2 pts)

7. Synthèse : Dans un contexte économique international marqué par l’insolvabilité de certains pays, en l’occurrence européens, le déficit budgétaire devient un fardeau, plutôt qu’un instrument de relance économique. Pour faire face à ce déficit, le trésor peut mobiliser sa fiscalité ou emprunter sur le marché financier. Dans un développement structuré, analyser la portée et les limites de ses mesures budgétaires. (Exploiter les documents 1, 2, 5, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises). (6 pts)

 Ressources documentaires  

Document 1

L’évolution des finances publiques au Maroc

Solde budgétaire en % du PIB

2009

2010

2011

2012

-2,2%

-4,7%

-6,2%

-7,1%

Dépenses de compensation en % du PIB

2009

2010

2011

2012

1,8%

3,6%

6,1%

6,8%

Masse salariale de l’Etat en % du PIB

2009

2010

2011

2012

10,3%

10,3%

11%

11,01%

                      Source : Les Documents de l’Economiste, n° 3, Mars 2013

Document 2

Probable hausse de la prime de risque Maroc

Si le déficit budgétaire en 2013 s’établit autour de 6% du PIB, ce ne sera pas si mal que cela, comparé au 7,1% de 2012. Sauf que cela accroîtra le niveau de l’endettement du Trésor qui n’est déjà pas si loin de 60% du PIB. Surtout, il sera intéressant de suivre l’opinion des agences de notations, dont deux (Moody’s et Standard and Poor’s) ont récemment modifié les perspectives de la notation du Maroc de « stable » à « négative ». Ce changement, bien évidemment, peut avoir des conséquences sur les sorties éventuelles du Trésor sur le marché financier international. Et justement, avec un déficit du compte courant de la balance des paiements estimé à 8,4% du PIB en 2012 et prévu à 9% en 2013, induisant un resserrement des liquidités bancaires et, par la suite, une parcimonie dans l’octroi de crédits, il paraît difficile de faire l’économie d’un nouvel emprunt extérieur.

Les primes de risque liées aux titres marocains étant déjà sur une tendance haussière, en liaison avec la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement de l’activité économique mondiale, de mauvais indicateurs macroéconomiques ne pourraient qu’accentuer cette hausse.

Source : La Vie éco, 8 mars 2013

Document 3

L’évolution de l’inflation

Les données relatives aux prix à la consommation du mois de novembre 2012 indiquent une évolution en ligne avec les analyses et les prévisions publiées dans le Rapport sur la Politique Monétaire de décembre, dénotant de la poursuite de la modération de l’inflation et de sa tendance fondamentale. Ainsi, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établie à -0,1%, après 0,3% en octobre.

La ventilation du panier de l’IPC en biens et services indique que le reflux récent de l’inflation a été tiré par celui des biens transformés et celui des non transformés. En effet, le rythme d’accroissement des prix des biens transformés a ralenti de 1,2% en octobre à 1%, contribuant ainsi à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l’inflation, après 0,5 point un mois auparavant. De même, le taux de progression des prix des biens non transformés a enregistré un net ralentissement, se situant à 2,7%, au lieu de 3,2% en octobre. S’agissant de l’inflation des services, elle est restée quasi-inchangée à 0,8%.

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 4

La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib

En milliards de DH

Encours

Variation

Novembre 2012

Décembre 2012

déc.-12/nov.-12

Facilités à l’initiative de Bank Al-Maghrib

73,0

68,4

-4,6

Avances à 7 jours sur appels d’offre

58,0

51,0

-7

Reprises de liquidité à 7 jours sur appels d’offre

0

0

0

Opérations d’open market

0

0

0

Swap de change

0

0

0

Pension livrée

15,0

15,0

0

Prêts garantis

0

2,4

2,4

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 5

La loi de finances 2013 : Le budget de l’Etat

Ressources de l’Etat

Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Charges de l’Etat

Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%. Les charges en 2013 se répartissent comme suit :

Charges de l’Etat

Montant en milliards de DH

Dépenses de fonctionnement du budget général

199,26

Dépenses relatives aux amortissements, intérêts et commissions de la dette

39,27

Dépenses des SEGMA

3,09

Dépenses d’investissement du budget général

58,91

Dépenses des comptes spéciaux du trésor

57,67

Source : Revue AL MALIYA, spécial n° 11, mars 2013