A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale et statistique pour répondre aux questions suivantes. Vos réponses doivent être claires et précises.
1. En se référant au document 1, commenter l’évolution du déficit budgétaire entre 2009 et 2012. (2 pts)
2. Commenter l’évolution de l’inflation en glissement mensuel à fin novembre 2012. (2 pts)
3. D’après vos connaissances, dans quelles mesures peut-on affirmer que la stabilité des prix et le plein emploi sont deux objectifs antinomiques ? Justifier votre réponse. (2 pts)
4. Discuter la politique monétaire menée par BAM entre novembre et décembre 2012 en mettant l’accent sur ses instruments. [Exploiter le document 4] (3 pts)
5. Calculer le solde ordinaire et le solde budgétaire pour l’année 2013. Interpréter les résultats obtenus. (3 pts)
6. Évaluer et interpréter la structure des dépenses du budget général de l’Etat en 2013. (2 pts)
7. Synthèse : Dans un contexte économique international marqué par l’insolvabilité de certains pays, en l’occurrence européens, le déficit budgétaire devient un fardeau, plutôt qu’un instrument de relance économique. Pour faire face à ce déficit, le trésor peut mobiliser sa fiscalité ou emprunter sur le marché financier. Dans un développement structuré, analyser la portée et les limites de ses mesures budgétaires. (Exploiter les documents 1, 2, 5, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises). (6 pts)
Ressources documentaires
Document 1
L’évolution des finances publiques au Maroc
Solde budgétaire en % du PIB
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
-2,2%
|
-4,7%
|
-6,2%
|
-7,1%
|
Dépenses de compensation en % du PIB
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1,8%
|
3,6%
|
6,1%
|
6,8%
|
Masse salariale de l’Etat en % du PIB
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
10,3%
|
10,3%
|
11%
|
11,01%
|
Source : Les Documents de l’Economiste, n° 3, Mars 2013
Document 2
Probable hausse de la prime de risque Maroc
Si le déficit budgétaire en 2013 s’établit autour de 6% du PIB, ce ne sera pas si mal que cela, comparé au 7,1% de 2012. Sauf que cela accroîtra le niveau de l’endettement du Trésor qui n’est déjà pas si loin de 60% du PIB. Surtout, il sera intéressant de suivre l’opinion des agences de notations, dont deux (Moody’s et Standard and Poor’s) ont récemment modifié les perspectives de la notation du Maroc de « stable » à « négative ». Ce changement, bien évidemment, peut avoir des conséquences sur les sorties éventuelles du Trésor sur le marché financier international. Et justement, avec un déficit du compte courant de la balance des paiements estimé à 8,4% du PIB en 2012 et prévu à 9% en 2013, induisant un resserrement des liquidités bancaires et, par la suite, une parcimonie dans l’octroi de crédits, il paraît difficile de faire l’économie d’un nouvel emprunt extérieur.
Les primes de risque liées aux titres marocains étant déjà sur une tendance haussière, en liaison avec la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement de l’activité économique mondiale, de mauvais indicateurs macroéconomiques ne pourraient qu’accentuer cette hausse.
Source : La Vie éco, 8 mars 2013
Document 3
L’évolution de l’inflation
Les données relatives aux prix à la consommation du mois de novembre 2012 indiquent une évolution en ligne avec les analyses et les prévisions publiées dans le Rapport sur la Politique Monétaire de décembre, dénotant de la poursuite de la modération de l’inflation et de sa tendance fondamentale. Ainsi, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établie à -0,1%, après 0,3% en octobre.
La ventilation du panier de l’IPC en biens et services indique que le reflux récent de l’inflation a été tiré par celui des biens transformés et celui des non transformés. En effet, le rythme d’accroissement des prix des biens transformés a ralenti de 1,2% en octobre à 1%, contribuant ainsi à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l’inflation, après 0,5 point un mois auparavant. De même, le taux de progression des prix des biens non transformés a enregistré un net ralentissement, se situant à 2,7%, au lieu de 3,2% en octobre. S’agissant de l’inflation des services, elle est restée quasi-inchangée à 0,8%.
Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013
Document 4
La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib
En milliards de DH
|
Encours
|
Variation
|
Novembre 2012
|
Décembre 2012
|
déc.-12/nov.-12
|
Facilités à l’initiative de Bank Al-Maghrib |
73,0
|
68,4
|
-4,6
|
Avances à 7 jours sur appels d’offre |
58,0
|
51,0
|
-7
|
Reprises de liquidité à 7 jours sur appels d’offre |
0
|
0
|
0
|
Opérations d’open market |
0
|
0
|
0
|
Swap de change |
0
|
0
|
0
|
Pension livrée |
15,0
|
15,0
|
0
|
Prêts garantis |
0
|
2,4
|
2,4
|
Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013
Document 5
La loi de finances 2013 : Le budget de l’Etat
Ressources de l’Etat
Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.
Charges de l’Etat
Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%. Les charges en 2013 se répartissent comme suit :
Charges de l’Etat
|
Montant en milliards de DH
|
Dépenses de fonctionnement du budget général
|
199,26
|
Dépenses relatives aux amortissements, intérêts et commissions de la dette
|
39,27
|
Dépenses des SEGMA
|
3,09
|
Dépenses d’investissement du budget général
|
58,91
|
Dépenses des comptes spéciaux du trésor
|
57,67
|
Source : Revue AL MALIYA, spécial n° 11, mars 2013