Exercices d’application: La politique économique

Exercice n° 1

Document 1

Le financement du Trésor

Le Trésor a entamé le mois de novembre avec un fort appétit pour l’endettement sur le marché local. En une seule séance d’adjudication, celle du 1er novembre, il a émis pour 6,8 milliards de DH de bons du Trésor, sachant que les remboursements auxquels il doit faire face tout au long du mois ne dépassent pas 5 milliards de DH. Les opérateurs financiers expliquent qu’après avoir passé les dix premiers mois de l’année dans une situation relativement confortable, en raison de charges différées à la fin de l’année (arriérés de compensation notamment) et de l’encaissement de 5,3 milliards de DH de recettes de privatisations, le Trésor revient avec force sur le marché intérieur de la dette pour faire face à ses charges budgétaires de fin d’année.

Source : La vie éco, 07/11/2011 (texte adapté)

Document 2

L’inflation

Dans un contexte de faibles pressions de la demande tant intérieure qu’extérieure, et malgré le redressement des cours mondiaux des matières premières, l’inflation, mesurée par l’accroissement de l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établie à 0,9% au lieu de 1% une année auparavant, soit le niveau le plus bas depuis 2001.

La modération des tensions sur les prix est confirmée par l’évolution de l’inflation sous-jacente qui s’est de nouveau ralentie, revenant à son rythme le plus faible de la décennie 2000, soit 0,4% après 0,7% en 2009.

La sensibilité de l’inflation aux fluctuations des prix des produits alimentaires impacte les prix relatifs et, par voie de conséquence, les décisions de consommation des ménages, mais a également un effet sur la conduite de la politique monétaire, en compliquant l’identification des chocs durables et les points de retournement du niveau général des prix. Les économistes des banques centrales des pays émergents, mais également de plusieurs pays avancés, recourent ainsi à ce qui est communément appelé les indices d’inflation sous-jacente qui, en neutralisant l’effet de certains produits alimentaires, permettent d’extraire la composante volatile, ne laissant apparaître que celle de moyen et long terme.

Source : Rapport Bank Al-Maghrib, exercice 2010

Document 3: (Extrait de l’interview avec Fouzia Zaâboul, directrice du Trésor et des finances extérieures)

E/E : Quel  serait l’impact des charges de compensation et du coût social sur le Trésor public ?

L’économie marocaine continue de réaliser des résultats positifs et de préserver les équilibres fondamentaux  et ce, malgré les augmentations en cours d’année de certaines dépenses. Ainsi, l’année 2010 a été soldée par un déficit budgétaire de 4,6% du PIB, en ligne avec les prévisions de la loi de Finance. En 2011, l’année devrait se terminer par un déficit se situant entre 4% et  4 ,5% du PIB  et cela malgré l’augmentation des charges de la compensation de 31,2 millions de DH en 2010 et de 28 MMDH en 2011. Grâce au bon comportement des recettes et aux économies sur les dépenses, les déficits prévus  sont respectés. Lorsqu’on établit la lettre de cadrage de la loi de Finances, on définit à la base   un déficit soutenable. Ce qu’il  faut savoir, c’est que ce n’est pas tellement le chiffre qui est important, mais si ce chiffre est soutenable, c’est-à-dire finançable sans augmentation  des taux d’intérêt et sans effet  d’éviction sur le marché monétaire. Jusqu’à présent, cette situation ne s’est pas produite.

Source : Economie et Entreprises, N° 142, Novembre 2011

A partir des documents présentés ci-dessus, mobilisez vos connaissances et capacités en Economie générale pour répondre aux questions suivantes :

1) A partir du document 2, précisez l’indicateur utilisé par la politique monétaire pour assurer la stabilité des prix. Justifier votre réponse.

2) Proposer deux instruments qui peuvent être utilisés pour atteindre cet objectif. Comment 

3) A partir du document 3 :

  a) Expliquez la phrase soulignée.

  b) Commentez l’évolution des charges de compensation en 2010 et 2011.

 c) Proposez à l’Etat deux solutions pour qu’il puisse réduire son déficit budgétaire.

4) Synthèse : Dans un contexte d’aggravation de la crise de la dette souveraine dans certains Etats européens et de diminution des liquidités bancaires au Maroc, le choix d’une politique budgétaire de relance devient difficile. Dans un développement structuré, analysez les effets positifs et les limites d’une telle politique sur l’économie marocaine. (Exploiter les documents 1, 3, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises).

Exercice n° 2 :

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Economie générale et statistique pour répondre aux questions suivantes. Vos réponses doivent être claires et précises.

1. En se référant au document 1, commenter l’évolution du déficit budgétaire entre 2009 et 2012.

2. Commenter l’évolution de l’inflation en glissement mensuel à fin novembre 2012.

3. D’après vos connaissances, dans quelles mesures peut-on affirmer que la stabilité des prix et le plein emploi sont deux objectifs antinomiques ? Justifier votre réponse.

4. Discuter la politique monétaire menée par BAM entre novembre et décembre 2012 en mettant l’accent sur ses instruments. [Exploiter le document 4]

5. Calculer le solde des CST.

6. Evaluer et interpréter la structure des dépenses du budget général de l’Etat en 2013.

7. Synthèse : Dans un contexte économique international marqué par l’insolvabilité de certains pays, en l’occurrence européens, le déficit budgétaire devient un fardeau, plutôt qu’un instrument de relance économique. Pour faire face à ce déficit, le trésor peut mobiliser sa fiscalité ou emprunter sur le marché financier. Dans un développement structuré, analyser la portée et les limites de ses mesures budgétaires. (Exploiter les documents 1, 2, 5, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises). 

 Ressources documentaires  

Document 1

L’évolution des finances publiques au Maroc

Solde budgétaire en % du PIB

2009

2010

2011

2012

-2,2%

-4,7%

-6,2%

-7,1%

Dépenses de compensation en % du PIB

2009

2010

2011

2012

1,8%

3,6%

6,1%

6,8%

Masse salariale de l’Etat en % du PIB

2009

2010

2011

2012

10,3%

10,3%

11%

11,01%

                                                                        Source : Les Documents de l’Economiste, n° 3, Mars 2013

Document 2

Probable hausse de la prime de risque Maroc

Si le déficit budgétaire en 2013 s’établit autour de 6% du PIB, ce ne sera pas si mal que cela, comparé au 7,1% de 2012. Sauf que cela accroîtra le niveau de l’endettement du Trésor qui n’est déjà pas si loin de 60% du PIB. Surtout, il sera intéressant de suivre l’opinion des agences de notations, dont deux (Moody’s et Standard and Poor’s) ont récemment modifié les perspectives de la notation du Maroc de « stable » à « négative ». Ce changement, bien évidemment, peut avoir des conséquences sur les sorties éventuelles du Trésor sur le marché financier international. Et justement, avec un déficit du compte courant de la balance des paiements estimé à 8,4% du PIB en 2012 et prévu à 9% en 2013, induisant un resserrement des liquidités bancaires et, par la suite, une parcimonie dans l’octroi de crédits, il paraît difficile de faire l’économie d’un nouvel emprunt extérieur.

Les primes de risque liées aux titres marocains étant déjà sur une tendance haussière, en liaison avec la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement de l’activité économique mondiale, de mauvais indicateurs macroéconomiques ne pourraient qu’accentuer cette hausse.

Source : La Vie éco, 8 mars 2013

Document 3

L’évolution de l’inflation

Les données relatives aux prix à la consommation du mois de novembre 2012 indiquent une évolution en ligne avec les analyses et les prévisions publiées dans le Rapport sur la Politique Monétaire de décembre, dénotant de la poursuite de la modération de l’inflation et de sa tendance fondamentale. Ainsi, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établie à -0,1%, après 0,3% en octobre.

La ventilation du panier de l’IPC en biens et services indique que le reflux récent de l’inflation a été tiré par celui des biens transformés et celui des non transformés. En effet, le rythme d’accroissement des prix des biens transformés a ralenti de 1,2% en octobre à 1%, contribuant ainsi à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l’inflation, après 0,5 point un mois auparavant. De même, le taux de progression des prix des biens non transformés a enregistré un net ralentissement, se situant à 2,7%, au lieu de 3,2% en octobre. S’agissant de l’inflation des services, elle est restée quasi-inchangée à 0,8%.

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 4

La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib

En milliards de DH

Encours

Variation

Novembre 2012

Décembre 2012

déc.-12/nov.-12

Facilités à l’initiative de Bank Al-Maghrib

73,0

68,4

-4,6

Avances à 7 jours sur appels d’offre

58,0

51,0

-7

Reprises de liquidité à 7 jours sur appels d’offre

0

0

0

Opérations d’open market

0

0

0

Swap de change

0

0

0

Pension livrée

15,0

15,0

0

Prêts garantis

0

2,4

2,4

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 5

La loi de finances 2013 : Le budget de l’Etat

Ressources de l’Etat

Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Charges de l’Etat

Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%. Les charges en 2013 se répartissent comme suit :

Charges de l’Etat

Montant en milliards de DH

Dépenses de fonctionnement du budget général

199,26

Dépenses relatives aux amortissements, intérêts et commissions de la dette

39,27

Dépenses des SEGMA

3,09

Dépenses d’investissement du budget général

58,91

Dépenses des comptes spéciaux du trésor

57,67

Source : Revue AL MALIYA, spécial n° 11, mars 2013

 

Contrôle n°1/semestre 2 (Economie d’entreprise, bac SGC)

Cas d’entreprise: Renault Maroc

Champ d’évaluation: La fonction marketing

renault

Travail à faire : 

1. Déterminer le marché de Renault. Quelle est sa position concurrentielle sur ce marché ? 

2. En partant des documents, caractériser la politique produit du groupe Renault.

3. Relever les canaux de distribution retenus par Renault.

4. Quelle politique de distribution Renault a-t-elle adoptée ? Justifiez votre réponse.

5. Montrer que cette entreprise privilégie la relation client dans son marketing.

6. Relever du document 3 deux actions de la politique de force de vente poursuivie au niveau des concessions de Renault.

7. En exploitant le document 5, mettez en évidence la forme et les actions de la politique de communication adoptée par Renault Maroc.  

Ressources documentaires

Document 1

Les produits du groupe Renault

Présent au Maroc depuis plus de 80 ans, le groupe est leader du marché automobile local avec ses marques Dacia et Renault. En 2012, l’Alliance Renault-Nissan a inauguré un vaste complexe industriel situé à Tanger. Il s’ajoute à l’usine de Casablanca (SOMACA) dont Renault détient 80 %.

En février 2008, Renault a célébré ses 80 ans de présence au Maroc. Acteur automobile de référence depuis son implantation, Renault a intensifié sa stratégie dans le pays depuis le début des années 2000. C’est ainsi que le groupe a introduit avec succès la marque Dacia en s’appuyant sur les modèles Logan et Logan MCV, puis Sandero et Duster.

De son côté, Renault a accentué son offensive produits. Aujourd’hui l’essentiel de la gamme est proposée à la clientèle marocaine, y compris Fluence, Scénic, Latitude, Clio et Mégane. 

Source : Site web de Renault Maroc (texte adapté)

Document 2

Le groupe Renault, leader sur le marché marocain

Leader du marché automobile dans le Royaume à fin décembre2013, le groupe a par ailleurs annoncé avoir renforcé lors de l’année écoulée sa position de leader sur le marché marocain avec une part de près de 40%, dont plus de 25% pour Dacia. Renault Maroc affine sa stratégie de  conquête pour 2014. Outre les nouveautés automobiles Renault et Dacia programmées tout au long  de l’année et l’extension de son réseau, la filiale marocaine met les bouchées doubles pour renforcer sa qualité de service.

Source : Le figaro, 11/02/2014 et challenge, 04/02/2013 (texte adapté)

Document 3

La qualité de service

La qualité de service à l’égard de ses clients est un engagement pour lequel Renault attache beaucoup d’importance. L’entreprise dispose d’une  plateforme téléphonique dédiée à l’écoute de ses clients. Elle interroge quotidiennement ses clients dès lors qu’ils concluent une vente au sein de son réseau. Il en est de même  pour tout ce qui touche à l’après vente.

Renault incite les responsables du  réseau à effectuer un bilan de compétence des personnels assortis, si nécessaire, d’un plan de formation. Ses concessions ne sont pas des garages, mais  bel et bien des entreprises. La qualité du service s’articule également autour de l’accueil téléphonique, la présentation vestimentaire de ses personnels, la préparation du véhicule neuf,  la propreté du lieu.

Source : Challenge, 04/02/2013 (texte adapté)

Document 4

Un réseau de distribution plus étoffé

Autre axe stratégique de développement, celui du réseau pour  lequel la filiale de la marque au losange accorde beaucoup d’importance. Elle dispose de 62 sites répartis sur le territoire marocain, l’un des réseaux automobiles le plus étendu du Royaume. Il comprend notamment une succursale, 18 concessionnaires et 14 agents implantés dans les principales villes et région du Royaume.

La réussite d’un constructeur, c’est de savoir comment tisser sa toile à  travers le Royaume. Le réseau Renault et Dacia poursuivra son développement avec de nouvelles inaugurations à Safi, Salé et Meknès.

Source : Challenge, 04/02/2013 (texte adapté)

Document 5

Renault soutient les évènements culturels au Maroc

Depuis 2008, Renault est partenaire Officiel du Festival International du Film de Marrakech.

 Fidèle à cette communion où se retrouvent chaque année les grands noms du cinéma international, Renault soutient le Royaume du Maroc dans sa volonté de faire briller la ville ocre dans le monde du septième art. La vocation cinématographique de la marque trouve écho dans les nombreux festivals de renommée mondiale qu’elle accompagne, où Marrakech a rejoint, depuis 6 ans, Cannes et Deauville pour ne citer qu’eux.

Du  18 au 22 septembre 2013, le Groupe Renault au Maroc est sponsor officiel de la 14ème  édition du Festival Tanjazz (Tanger). Les scènes Renault s’installent, pour la 4ème année consécutive, à Tanger pour fêter la 14ème édition du Festival Tanjazz.

Moteur de l’industrie au niveau national, et de la région de Tanger en particulier, avec son usine Renault-Nissan, le Groupe Renault au Maroc marque avec son soutien au festival Tanjazz son engagement pour le développement social et culturel au Maroc.

Source : Site web de Renault Maroc (texte adapté)

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Evaluation: Le marketing de Lesieur Cristal

Cas d’entreprise : Lesieur Cristal

La fonction Marketinglesieur logo

Travail à faire :

1. Présenter la politique produit de Lesieur Cristal (produits, gammes, marques…).

2. En se référant au document 1, comment cette entreprise fixe-t-elle ses prix ?

3. Ses circuits de distribution sont-ils courts ou longs ? Justifier votre réponse.

4. Décrivez les publicités présentées dans le document 2 (produit, slogan, axe publicitaire, thème…). Que recherche Lesieur Cristal à travers sa politique de communication ?

5. Relever du document 1 les menaces qui ont pesé sur Lesieur Cristal en 2012.

6. Quel est le principal produit commercialisé par Lesieur Cristal en 2012 ? Justifier votre réponse.

7. Montrer que cette entreprise opte pour l’innovation marketing.

Ressources documentaires

Document 1

Lesieur Cristal en 2012

Lesieur Cristal est en train de revenir à son niveau historique de rentabilité, le chiffre d’affaires a dépassé la barre des 4 milliards de DH, soit +6% par rapport à l’exercice précédent. Quant au résultat net (119 millions de DH), il a été multiplié par 3, soit +310% par rapport à 2011. Ce résultat net intègre des charges non courantes liées à la cession des 41% du capital de Lesieur Cristal détenus pour sa part par la SNI au profit du groupe français Sofiproteol. Le résultat d’exploitation s’est établi à 236 millions de DH contre 53 en 2011, soit une très nette évolution de 344%.

Lesieur Cristal a évolué dans un marché marqué par un ralentissement du rythme de la croissance économique dès le mois d’avril dernier, provenant principalement du secteur primaire affecté par la sécheresse, une forte concurrence axée essentiellement sur le prix et une entrée massive des produits de contrebande via la zone orientale atteignant en fin d’année une part de marché estimée à 6%. Malgré ce spectre de la contrebande qui continuera de peser sur les performances du secteur, Lesieur Cristal renoue avec son niveau de performance d’avant 2011, année dont les résultats avaient été pénalisés par la non-répercussion de la hausse de la matière première sur les prix de vente aux consommateurs.

Le marché des huiles de table a, rappelons-le, enregistré une croissance de 2% en 2012 et les ventes sont également en évolution de 2% par rapport à 2011. Par contre, le marché du savon dur corporel n’a bénéficié que d’une faible croissance contrairement aux segments des savons liquides et gels de douche qui continuent de progresser. D’ailleurs, l’année 2012 a été marquée par le lancement en décembre de deux innovations: l’huile d’olive Al Horra et le savon liquide Taous.

Source : L’économiste, Édition N° 4002 du 03/04/2013 (texte adapté)

Document 2

Campagnes de communication

En 2011, Lesieur Cristal a multiplié les campagnes de communication Produits (Lesieur, Cristal, Huilor et Taous) afin de fidéliser les consommateurs, d’en conquérir de nouveaux ou pour apporter la preuve des bénéfices produits.

huilor pubpub taous

 Source : Site web de Lesieur Cristal

Document 3

Commercialisation

16 agences commerciales au Maroc. 60.000 détaillants, 2.000 grossistes et demi-grossistes. 300 magasins modernes visités/semaine. 150 clients industriels. 40 pays à l’export.

Source : Site web de Lesieur Cristal (texte adapté)

Document 4

Marques et produits

Lesieur Cristal conditionne et commercialise une gamme complète de marques d’huiles (Lesieur, Cristal, Huilor, Oléor, Jawhara, et Mabrouka), de savons corporels (Taous) et de savons de ménage (El Kef, El Menjel) de grande qualité qui ont su conquérir l’adhésion et la fidélité renouvelée de millions de consommateurs. Marques et produits :

• Huiles

• Huiles de table

• Huile d’olive

• Savons corporels

• Taous Authentique

• Taous Lavande

• Taous Beauté à la glycérine

• Taous Beauté Lavande

• Taous Beauté à l’huile d’argan

• Savons de ménage

• El Kef

• El Menjel

Source : Site web de Lesieur Cristal (texte adapté)

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Exercices d’application: Les mécanismes de la production et de la répartition

Exercices d’application

Première année du baccalauréat SEG

Matière : Économie générale et statistique

La production et la répartition des revenus

Enseignant : OUBEJJA Mohamed

15/03/2020

Exercice 1

La production d’un bien X est assurée en combinant deux facteurs, le capital (K) et le travail (T). La production réalisée à l’aide de diverses combinaisons (K , T) est donnée dans le tableau suivant :

Capital (K)

3,5

2

1

3,5

1,5

1

Travail (T)

1

2

4

0,5

1,5

3

Production (Q)

100

100

100

65

65

65

L’équation de coût est donnée par la relation : CT = PT .T + PK .K  avec PT = PK = 3 UM.

Consigne n° 1 : Déterminer la combinaison optimale du producteur lorsque l’objectif de ce dernier est de réaliser une production de Q = 65.

Consigne n° 2 : Déterminer graphiquement la production et la combinaison optimale de facteurs lorsque le budget disponible du producteur est de 12 UM.

Exercice 2

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Economie/Entreprises, janvier 2011 (texte adapté)

Travail à faire :

1. Dégager du document ci-dessus un indicateur qui représente la part de chaque citoyen dans la production nationale. Est-il un indicateur fiable ? Justifier votre réponse.

2. Comment peut-on expliquer la valeur élevée du PIB par habitant du Sahara marocain ?

3. Que pouvez-vous dire sur la formation des revenus au Sahara ? Exploiter le document et vos connaissances.

Exercice 3

A partir des documents présentés ci-dessus, mobiliser vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 1.

2. Comment expliquez-vous la valeur élevée du PIB par tête du Sahara ?

3. A partir du document 2, calculez le PIB (prix du marché) des trois années.   

4. Évaluer (en utilisant le taux de croissance) et commenter l’évolution du PIB.

5. Relever du document 3 les déterminants de la répartition primaire des revenus.  

6. En partant du document 3 :

   a) Comment peut-on justifier les inégalités de revenus ?

   b) Comment peut-on rectifier ces inégalités ?

7. Commenter l’évolution de la rémunération nominale entre 2008 et 2010 à travers l’indice des salaires moyens du secteur privé et le SMIG.    

8. Quelle différence faîtes-vous entre le SMIG nominal et le SMIG réel ? Justifier votre réponse à partir du document 4.

 Dossier documentaire  

Document 1

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Economie/Entreprises, janvier 2011

Document 2 : La formation du PIB

          (En millions de DH)

 

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.  (*) Chiffres provisoires.

Source : www.hcp.ma

Document 3

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 4

Coûts du travail

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Exercice 4

A partir des documents présentés ci-dessous, mobiliser vos connaissances et capacités en Economie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 4.

2. D’après le document 4, comment expliquez-vous la croissance économique en 2010 ?  

3. A partir du document 2, calculer le PIB (prix du marché) des trois années.

4. Évaluer et commenter l’évolution du PIB (prix du marché).

5. Relever du document 1 les facteurs qui déterminent la formation des revenus.

6. En partant du document 1 :

    c)  Comment peut-on expliquer les inégalités de revenus ?    

    d) Comment peut-on corriger ces inégalités ?

7. En partant du document 3, commenter l’évolution de la productivité apparente du travail et de la rémunération réelle entre 2008 et 2010.

8. Discutez la contribution des activités à la croissance économique en 2010.

Dossier documentaire  

Document 1

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

 

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.  (*) Chiffres provisoires.                                                                                                                      Source : www.hcp.ma

Document 3

Coûts et productivité du travail

L’indice de la productivité apparente du travail, mesuré par le rapport entre le PIB non agricole et la population active occupée en milieu urbain, a marqué une progression de 3,1% d’une année à l’autre et de 5,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, s’inscrivant ainsi dans la tendance haussière entamée en 2002. Cette amélioration est attribuable à la progression de la valeur ajoutée non agricole à un rythme de 4,5%, nettement supérieur à celui de 1,4% marqué par la population active occupée.

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de

l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Document 4

La production nationale

La croissance globale s’est établie à 3,7% en 2010 après 4,8% en 2009. Cette évolution recouvre un repli des activités primaires et une progression des activités non agricoles, qui ont bénéficié de la hausse de la demande intérieure et, dans une moindre mesure, de la reprise graduelle dans les principaux pays partenaires, favorisant le redressement des branches touchées par la crise internationale.

Au niveau du secteur primaire, les activités agricoles ont accusé une baisse de 1,6% après une hausse de 30,4% en 2009, en liaison avec le recul de la production céréalière à près de 75 millions de quintaux, après une campagne exceptionnelle de 102 millions de quintaux. De même, la production de la pêche a baissé de 9,5% après la hausse de 12,2% un an auparavant. Quant au secteur secondaire, il a marqué un accroissement de 6,5% après la baisse de 4,7%, suite à la reprise des activités minière et énergétique et, dans une moindre mesure, à celle des industries de transformation. De même, la valeur ajoutée du tertiaire, y compris les services non marchands, a marqué une augmentation de 3,3% après celle de 3,6% en 2009. Cette évolution est imputable principalement au dynamisme des activités touristique, du transport et des postes et télécommunication, qui ont progressé respectivement de 8,1%, de 7,2% et de 4,4%, le commerce et les activités financières ayant quasiment stagné en 2010.

Au total, le PIB à prix courants, estimé à 764,3 milliards de dirhams, a progressé de 4,3% au lieu de 6,3% en 2009. La valeur ajoutée agricole, chiffrée à 99,3 milliards de dirhams, a accusé une baisse de 1,5%, alors que celle des activités non agricoles, évaluée à près de 589 milliards de dirhams, s’est accrue de 6,6%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010