L’éducation indienne, un monde d’inégalités

L’éducation Indienne, un monde d’inégalités

8 millions, c’est le prix de la nouvelle Bugatti de Cristiano Ronaldo, c’est aussi le nombre d’habitants qu’il y a dans Paris, Berlin et Rome réunis. Mais c’est avant tout le nombre de jeunes Indiens n’ayant pas accès à l’éducation. Vous avez tous déjà trouvé l’école difficile, se lever, écouter, travailler mais sachez qu’en Inde les jeunes aimeraient bien aller à l’école mais ils y ont très peu accès. Et c’est ce que je veux dénoncer aujourd’hui !

J’aimerais vous préciser que l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde avec plus d’un milliard d’habitants. C’est énorme ! L’Inde est considérée comme un nouveau pays industrialisé. Cependant,certains problèmes comme la pauvreté, l’analphabétisme, l’accès à la santé restent très importants.

Pour commencer je vais parler des inégalités entre filles et garçons. En Inde les filles ont un moindre accès à l’éducation, car culturellement les filles doivent s’occuper de leur foyer : s’occuper de leurs frères et sœurs, apprendre à cuisiner, aider leurs parents dans les tâches du quotidien. De plus, nombreuses sont celles qui sont mariées très jeunes, vers 13 ans, et doivent alors s’occuper de leur propre foyer.Vous rendez-vous compte les filles qu’actuellement vous seriez déjà mariées ! Il est donc important d’éduquer et de sensibiliser les parents sur l’importance de scolariser leurs enfants. Actuellement et au vu des conditions d’éducation les mœurs évoluent lentement. Les familles les plus pauvres préfèrent faire travailler leurs garçons tôt pour les aider financièrement et marier rapidement leurs filles. En conséquence, il faut éduquer les filles sur leurs droits, leur faire comprendre qu’elles pourront en étudiant devenir indépendantes financièrement et ne plus avoir à dépendre d’un époux, d’une famille. Ceci contribuera à diminuer les inégalités entre les genres.

Deuxièmement, il faut comprendre que la scolarisation des filles est très importante pour l’avenir d’un pays. D’après une étude de l’ONU « ne pas avoir dans la famille un membre ayant fait au moins six années d’étude » est le deuxième facteur contribuant à la pauvreté. C’est pourquoi, il y a 10 ans une loi indienne entre en vigueur, rendant l’école primaire obligatoire et gratuite pour tous. Cela permet de réduire les inégalités des genres, sociales et économiques, offrant ainsi à la jeunesse indienne la possibilité de contribuer au développement de son pays, grâce à la formation acquise en étudiant. Alors certes cette loi est importante et peut aider, mais du fait des autres difficultés du pays, et du fait des habitudes culturelles, elle a du mal à se mettre en place. Sachez que dans un pays où les jeunes sont sous-scolarisés, les adultes ne trouveront pas d’emplois et les inégalités de chances dans la vie seront plus marquées, puisque seuls les plus riches auront accès à l’éducation.

De plus, l’Inde est encore un pays pauvre et bien qu’en voie de développement, les conditions d’apprentissage restent difficiles : classes surchargées, avec peu de matériel et de sanitaires (25 % des écoles n’en ont pas), le manque d’école à proximité, l’absentéisme des professeurs, le piètre niveau d’enseignement… Ces conditions difficiles font que de nombreux parents préfèrent retirer leurs enfants des écoles. Il est facile pour nous Européens de critiquer ce système, mais beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. C’est pourquoi, il faut que l’éducation soit une priorité nationale. Les Etats, l’ONU, l’UNESCO doivent donner les moyens au pays de pouvoir éduquer dans de bonnes conditions : tables, chaises, sanitaires, matériels scolaires, professeurs formés…

Alors, rejoignez des associations comme « Inde Educ’Actions » ou encore « Un enfant par la main » qui sert à parrainer un enfant, participez à des collectes de fonds !Donnez du matériel scolaire dont vous ne vous servez plus ! Faites du bénévolat ! Mobilisez-vous ! Mettez-vous à leur place instant et rendez-vous compte de la chance que vous avez d’avoir ou d’avoir eu accès à une éducation gratuite pour tous. Comme l’a si bien dit Claude Allègre « Que devient la République si elle n’offre plus l’éducation gratuite à tous sans souci de fortune ou d’origine ? ».

Abella Hitz