Génération Z : Ludivine et Lucie

Notre projet a pour principe de voir les éventuelles différences dans l’éducation donnée et l’éducation reçue au sein de différentes familles au cours de différentes générations

Pour cela nous avons interrogé 3 mamans et leurs filles.

Nous avons constaté que dans les 3 cas, chaque maman essaye de ne pas reproduire la plus grande souffrance qu’elle a eue en étant jeune.

Famille 1 : Ludivine et Lucie

Ludivine Audibert, de son nom de jeune fille Hutinet, est née le 20 avril 1976 à Chaumont en Haute- Marne (52).

Elle témoigne :

« Je suis fille unique, mes parents ont divorcé quand j’avais 5 ans. Je suis partie vivre à Marseille avec ma mère. Au total, j’ai déménagé sept fois, entre 1982 et 1995. Le divorce de mes parents et l’éloignement avec mon père restent la plus grande souffrance de mon enfance. C’est pourquoi j’ai toujours fait en sorte que mes filles aient un père présent.

Ludivine avec son papa à Menton, en 1978, âgée de 2 ans

Ma mère m’a donné une éducation stricte mais très ouverte avec beaucoup de communication et dans le respect des autres. C’est l’éducation que j’essaye chaque jour d’inculquer à mes deux filles.

Comme mes grands-parents n’habitaient pas dans le Sud, à chaque vacances j’allais chez eux. Tous mes grands-parents étaient différents et j’avais de très bonnes relations avec eux.

Du côté paternel, c’était plus jardin et campagne et du côté maternel, c’était des gens de la ville donc c’était plus des visites, des musées et ma grand-mère m’aidait toujours à faire mes devoirs»

Ludivine chez ses grands parents maternels, en 1980, âgée de 4 ans

Ludivine avec sa maman, à Menton, en 1978, âgée de 2 ans

Nous lui avons ensuite demandé de nous expliquer comment se passaient ses sorties.

Elle raconte :

« Au collège, je faisais beaucoup de sorties en vélo avec les copains. Puis au lycée et après, on allait beaucoup au cinéma et les week-ends c’était des soirées.

Je faisais beaucoup de sport. À Marseille, de la danse classique pendant huit ans, de la danse aquatique et du roller le week-end.

Ludivine à roller, à Marseille, en 1988, âgée de 12 ans

Quand je suis arrivée à Tarascon (13) j’ai dû tout arrêter car il n’y avait ni de cours de danse ni de piscine donc je faisais des balades à vélo le week-end.

Mes fréquentations étaient essentiellement mes copains de lycée et un peu des amies de ma mère. Je suis toujours en contact avec mon meilleur ami que j’ai rencontré à l’école à Marseille, je suis d’ailleurs la marraine de son fils aîné. »

Ludivine avec son meilleur ami pour ses 20 ans, à St Martin de Crau, en 1996

Ensuite, nous lui avons demandé de nous parler de sa plus grosse bêtise et du genre de punitions qu’elle recevait.

Elle avoue :

« Je me souviens très bien de ma plus grosse bêtise, c’était pendant mon année de terminale.

Je mentais à ma mère pour sortir en boîte le vendredi soir alors que j’avais cours le samedi matin….de la philo.

Les punitions étaient toujours les mêmes, j’étais privée de sorties mais pas souvent parce qu’elle ne l’a pas toujours su. »

Ludivine, à 15 ans, en 1991, à Marseille

À ce sujet, nous lui avons demandé de raconter son parcours dans les études. Elle explique :

« Au collège j’ai redoublé ma 4ème, ensuite au lycée j’ai fait un BAC littéraire avec 3 langues : anglais, italien et allemand. J’ai obtenu mon BAC du deuxième coup, après je suis allée en fac de droit à Marseille parce que je voulais être juge pour enfants. J’ai raté l’examen final, au bout de la 2ème année, le DEUG. Donc j’ai un niveau BAC +2 mais pas le diplôme.

Après, j’ai fait pas mal de remplacements avec ma mère aux impôts : 6 mois, puis 9 mois en 2001. Après ça, j’étais au chômage et ensuite j’ai été embauchée dans un magasin au Pontet pendant 9 mois. Pour ensuite être embauchée dans une étude notariale en tant que comptable, j’ai passé un CQP, une formation qualifiante, sur 2 ans, de comptabilité. J’ai obtenu mon diplôme en janvier 2006. Depuis, je travaille toujours dans cette même étude en tant que comptable.

Lucie Audibert est née le 22 août 2006 à Bagnols-sur-Cèze (30).

Elle témoigne :

« Je suis l’aînée, ma petite sœur, Manon, a actuellement 13 ans et mes parents sont mariés depuis 21 ans. Nous habitons tous les quatre à Saint-Paulet de Caisson, on n’a jamais déménagé.

Lucie avec ses parents et sa sœur, chez elle, en 2011, âgée de 5 ans

Je dirais que ma maman m’a donné une éducation stricte avec certes, beaucoup de communication mais parfois pas très ouverte sur certains sujets. Je rajouterais qu’elle m’a donné et me donne toujours énormément d’amour et que nous sommes très proches. »

Lucie avec sa maman, 2008, âgée de 2 ans

Lucie, en 2008, âgée de 2 ans

Nous lui avons ensuite demandé de nous expliquer comment se passaient ses sorties. Elle raconte :

« Au collège, je ne sortais pas beaucoup à part quelquefois pour aller dormir chez mes copines. Depuis petites, avec ma petite sœur, on passe toutes nos vacances chez nos grands-parents qui habitent tous à environ 1h15 de route de chez nous.

Lucie avec sa grand-mère maternelle et sa sœur, chez sa grand-mère, en 2010.

Pendant mon année de seconde, les sorties étaient les mêmes, puis pendant les vacances d’été j’ai alterné entre les grands-parents et les fêtes de villages entre potes.

Quand j’étais petite, j’ai fait de la gym deux trois ans. Ensuite à mes 5 ans j’ai commencé l’équitation que j’ai pratiqué jusqu’à mes 15 ans et j’ai fait un an de boxe quand j’étais en 3ème.

Lucie à cheval, en 2011, dans son centre équestre à St-Paulet de Caisson, âgée de 5 ans

Pour ce qui est de mes fréquentations elles se limitent à mes potes datant du lycée et du collège, voire plus anciennes. »

Lucie avec Lola, chez Lucie, été 2022, âgées de 16 ans

Lucie avec Emmy, au lycée, novembre 2022, âgées de 16 et 15 ans

Ensuite, nous lui avons demandé de nous parler de sa plus grosse bêtise et du genre de punitions qu’elle recevait.

Elle avoue :

« J’ai jamais fait de grosse bêtise, c’est pourquoi j’ai été punie une semaine de téléphone pour un mensonge. Mais à part ça je vois rien d’autre. »

Pour finir, nous lui avons demandé de raconter son parcours dans les études.

Elle explique :

« Au lycée, je fais un BAC général avec comme spécialités : SES, HGGSP et AMC. J’ai deux langues : LV1 espagnol et LV2 anglais.

Après le BAC j’aimerais aller en IFSI ( Institut de formation en soins infirmiers ) pour plus tard, être infirmière. »

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