La problématique de votre dossier, un point crucial dans votre travail !

Bonsoir à toutes,

J’ai croisé Cyril Vassel ce vendredi et nous n’avons toujours pas les dates exactes de rendu du dossier de philosophie. Il semblerait qu’il soit à rendre pour une date un peu plus avancée. Pour autant, il vous faut absolument avancer dans votre travail et surtout commencer la rédaction de votre dossier de philosophie.`

Pour cette raison, je vous propose à l’occasion de nos derniers cours d’effectuer des travaux « appliqués’ à  ce dossier en classe, nsous forme d’atelier, afin de commencer la rédaction et d’avoir la possibilité d’être relue et de poser les questions qui vous taraudent durant l’écriture. Si vous désirez toutefois que je vous fournisse de nouvelles précisions sur une notions philosophiques qui touchent plus particulièrement votre sujet, n’hésitez pas à me le demander, je vous délivrerai un cours à ce propos.

Pour l’heure, il me semble très important d’avancer vos travaux respectifs et donc de travailler dans le détail plus qu’autour de votre culture philosophique générale.

A ce sujet, je vous transmets ci-dessous un définition détailler de ce que doit être une problématique et qui doit absolument figurer dans votre introduction, même si la forme reste à votre entière appréciation. Voici donc quelques précisions sur ce qui la constitue :

-> Une problématique est l’ensemble des problèmes

relatifs à une question, et qui empêchent de répondre

à cette question.


La problématique :

La problématique d’une dissertation philosophique est le jeu de questions, liées entre elles et tirées du sujet lui-même, auxquelles le développement va progressivement répondre. La problématique est donc un programme de questionnement élaboré à partir de la question posée par le sujet. Problématiser une question, c’est déployer cette question en questionnement.
En fait, le travail philosophique commence par le doute; et douter, c’est se poser des questions, les bonnes questions. Problématiser une question, c’est se poser des questions auxquelles il faut répondre afin de pouvoir conclure. La problématique est donc un doute organisé. (cf. le doute cartésien).
En tant que programme de traitement du sujet, la problématique fixe les grandes lignes du développement de la dissertation. Problématiser un sujet, c’est préparer le plan de progression de la réflexion.

Mais qu’est-ce qu’un problème en philosophie ?

Un problème, c’est un obstacle, quelque chose qui nous empêche d’avancer, de faire ce que l’on veut faire. Dans le cadre d’une dissertation, un problème, c’est ce qui nous empêche de répondre à la question posée. Il ne faut donc pas confondre une question et un problème.
Prenons par exemple la question : « Quelle heure est-il ? ». Cette question reste une simple question si j’ai une montre à mon poignet et que je peux y répondre immédiatement. Mais elle devient un problème si je n’ai pas de montre, ni aucun autre moyen de connaître l’heure qu’il est.

Dans le cadre de la dissertation, ce n’est qu’une fois compris les concepts, les éventuels paradoxes du sujet, qu’il vous est possible d’établir une problématique. Pour ce faire, vous devez montrer que les réponses immédiates à la question entraînent des conséquences dont on ne veut pas (ce sont ces conséquences dont on ne veut pas qui constituent les fameux problèmes, qui nous empêchent de répondre à la question posée).

Ainsi, dans l’exemple étudié, répondre « oui » semble introduire une contradiction dans la mesure où la loi énonce une obligation, un devoir ; elle doit être obéie. On voit donc que l’idée d’un droit de désobéissance à la loi nie le concept même de loi. Inversement, répondre « non » implique qu’on ne puisse jamais désobéir à la loi. Que faire alors des lois qui ont cours dans les régimes dictatoriaux, totalitaires, voire des lois qui apparaissent, même dans les régimes démocratiques, manifestement injustes (qui vont par exemple à l’encontre de la liberté de pensée) ou inutiles ?
Face à ces deux problèmes qui sont spontanément soulevés, l’enjeu propre au sujet semble donc être de savoir s’il n’est pas possible de désobéir aux lois particulières d’un État, conventionnelles et donc à caractère relatif, au nom d’une norme supérieure, qui permettrait de juger de la légitimité de celles-ci (dans ce cas laquelle ?). Autrement dit, n’existe t-il pas deux niveaux distincts du droit, un droit particulier à chaque société, et un droit universel, naturel ou découlant de ce qu’on appelle les « droits de l’Homme » ?
Une fois dégagée la problématique, il faut construire le plan de votre devoir de manière à résoudre de façon progressive et argumentée l’ensemble des problèmes que vous avez soulevés, et parvenir ainsi à répondre à la question posée.

Je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que ces explications vous aiderons à préciser et à ordonner, votre pensée et votre démarche personnelle.

Manon

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