Nouvelle : La folle sans jambe

     Toujours dans le cadre de la correspondance entre les élèves de notre collège et ceux d’André Lahaye, les élèves des deux établissements se sont de nouveau échangés des travaux. Nous vous proposons ainsi une formidable, nouvelle fantastique, rédigé par un élève de la 4e Curry. Par ailleurs la nouvelle de cet élève a été envoyée pour participer au concours « P’tites Plumes » organisé par les éditions Belin. 

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La folle sans jambe !

Moi j’ai ressenti la peur l’hiver dernier par une nuit de Décembre…

Moi, je parle de la vraie terreur, celle qui vous attrape et ne vous lâche plus, qui vous détruit jusqu’au commencement de vôtre âme, qui vous étrangle et vous rend fous.

Tout commença comme ça.

Rentré ce soir là à 18h du collège, collé pour des broutilles par un prof de français qui n’appréciait pas mon humour, je ne rêvais qu’à me jeter sur le canapé devant la télé et ne rien faire d’autre. Le mot sur la table de la cuisine me fit redescendre sur terre : « Je rentrerai tard ce soir, je suis retenu pour une réunion de travail, fais toi à manger et ne te couche pas trop tard. Papa. »

Un plateau télé devant les Simpson, que demander de plus après des devoirs bien faits ? La nuit est tombée depuis longtemps, la maison est silencieuse, c’est l’heure de la douche et du dodo, demain il y a cours.

Une douche brûlante, rien de mieux pour préparer une bonne nuit. La vapeur d’eau efface mon reflet sur le miroir, j’ouvre la porte pour aérer ; la maison est dans le noir, le couloir est silencieux et une étrange brise glaciale me donne quelque frissons.« Allez, on se brosse les dents et au lit ! Je grimace en me regardant me brosser les dents… Pourquoi fait-il si froid ?

Et soudain … mes cheveux encore mouillés se dressent sur ma tête, mes poils se hérissent et mon corps se glace. Derrière moi, dans le reflet du miroir, une forme humaine se traîne sur le carrelage ! Ses bras se tendent vers moi et elle se tortille comme un ver de terre, avançant vers moi ! Je me retourne… Rien, le couloir est vide mais une vague de froid givre pratiquement mes cheveux. J’ai peur, je tremble… J’ai rêvé, il n’y a rien ! Je me vers le miroir. HAAA !!! Elle est là, elle s’est rapprochée… Mais… Elle n’a pas de jambes, seul un moignon sanguinolent traîne derrière elle !

Je distingue son visage, hideux et blafard d’où pend une langue énorme et violette ! Je deviens fou, je claque la porte de la salle de bain et ferme à double tour. Je vais rester là en attendant papa. Mon cœur bat la chamade, je sens que je vais vomir. « Calme toi, ressaisis-toi, tu es en sécurité là, enfermé. Je rince mon visage à l’eau froide, je respire profondément ; je relève la tête vers le miroir. Elle est là ! Accrochée tel un pantin à la porte ! Sa bouche est grande ouverte sa langue est encore plus monstrueuse. Et ses dents ! Des dents longues, acérées, cherchent à mordre, à déchirer, à déchiqueter… Je me retrouve, ma brosse à dents à la main, arme pitoyable devant une telle créature. Elle a encore disparu. Je vomis, je crie, je hurle, je sombre dans la folie.

Il va rentrer, il va arriver et m’aider, il va faire disparaître à jamais ce monstre. Mon téléphone !!! Il est dans ma chambre ! Il faut que je l’attrape pour l’appeler. J’ouvre doucement la porte… IL fait un froid glacial dehors, et une odeur fétide remplit mes narines. Je referme, je ne peux pas, c’est au dessus de mes forces. Inconsciemment, je refais face au miroir… Et mon cœur semble s’arrêter… Je la vois accrochée à mon épaule, la bouche grande ouverte, tellement grande ouverte, prête à gober ma tête comme un iguane gobe un œuf de poule. J’essaie de la repousser mais mes mains n’attrapent que le vide ! Je hurle, je sors encore de la salle de bain, le couloir est recouvert de glace, je glisse, je tombe, je hurle… J’arrive jusqu’à ma chambre, je me jette à l’intérieur, je ferme. Mon téléphone ! Je tremble trop pour m’en servir ! Je me jette avec lui sur mon lit sous la couette ; je tremble de froid et de peur… Il faut que j’appelle, il faut qu’il me réponde. Il me répond toujours, trop quelquefois. Ça y est ça sonne, je vais lui dire de rentrer vite, très vite, et de faire attention !  « Allo Papa ? » je n’entends rien, un son bizarre sort du téléphone ; je le rapproche de mon oreille, l’écran est glacé ! Mais quelque chose essaie de rentrer dans mon oreille !!! Je sens une masse visqueuse lécher mes lobes ! J’écarte le téléphone, et mon sang se glace. La langue hideuse de la créature jaillit de l’écran de mon téléphone, sa tête se déforme pour pouvoir sortir à son tour !

Je lâche tout, je jette le portable à terre, je saute à pieds joints dessus, je l’écrase, je le broie, je le réduits en miettes tout en pleurant, en hurlant… je ne peux plus respirer, je suis perdu…

De longue minute passent, de très longues minutes avant que les battements de mon cœur reviennent à un rythme normal. Ça va mieux, je crois que cela va aller ; je tremble encore mais je suis vivant.

La porte s’ouvre ! Je hurle en me jetant sur mon lit !!

Non ce n’est pas fini, ou plutôt oui, elle va me finir.

« Tu ne dors pas à cette heure ? Mais que ce passe t-il ici ? Tu as fais quoi à ton portable ? ». Mon père se tient dehors, devant moi, l’air incrédule et suspicieux à la fois.

Je me sens rassuré. Mais je ne peux rien lui dire… Il va se moquer de moi. « Je me sens un peu malade » lui dis-je.

Il vient vers moi, pose sa main sur mon épaule et dit. « Dors bien mon fils, je sais que tu as eu peur, mais ne t’inquiète pas on ne peut la voir qu’une seule fois ».

… Luca

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Voyage en Argentine : Episode 7

Jour 7

Aujourd’hui c’est la représentation final des danses guyanaises et argentines. Tout le monde était très stressé. Il nous a fallu au moins une heure pour nous préparer et enfiler nos costumes. Puis quelque(s) photos (une petite cinquantaines) à l’université en face du collège José manuel Estrada.

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Mais tout c’est bien passé malgré quelques petites improvisations. Les danses traditionnelles argentines (Chamamé, vals, …) étaient vraiment très belles à voir, avec les grandes jupes colorées des filles qui tournaient dans tout les sens.

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À midi nous avons déjeuné à l’université.

L’après-midi nous avons présenté nos exposés sur la Guyane mais personne était motivé. Puis nous avons rencontré le maire de Corrientes pour lui parler du projet (faire venir les argentins en Guyane) également, pour qu’il nous assure une aide financière.

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En soirée, nous avons fait la fête dans la piscine d’une des correspondantes. On a mangé des pizzas puis on est rentré à 1 heure du matin.

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 3e Rubis

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