Repousser les limites de Val d’Isère par Benjamin

Village de Val d’Isère, vu sur la tête de Solaise, photo BL

 

J’ai profité de cette semaine expérimentale pour retrouver mon lieu d’étude. La station ouvre le week-end du 25 novembre. La période de mon séjour reflète toute la préparation de la saison hivernale. Beaucoup de chantiers sont encore en cours, les ouvriers coupent du bois dans les rues, les bars et les restaurants ouvrent petit à petit leur porte. Les équipes administratives se préparent à accueillir les nombreux skieurs. L’inter-saison est une période très chargée pour l’ensemble du village, souvent même plus chargé que le milieu de saison.

Chalet en rénovation au Crêt, photo BL

Connaissant très bien Val d’Isère pour y être né, j’ai eu l’occasion d’échanger avec beaucoup d’habitants/saisonniers de manière informelle. Cela a été pour moi l’occasion de discuter autour de l’architecture et de l’urbanisme du village. On remarque que celui-ci se développe d’année en année ; de nouveaux projets naissent constamment bien qu’il ne soit pas facile de trouver du terrain constructible.

Construction traditionnelle dans le vieux village, photo BL

Val d’Isère a d’abord été un petit village niché au fond de la vallée où coule l’Isère. Dans les années 1960, des immeubles dits « modernes » sont apparus comme dans toutes les stations françaises.

En 1983, un nouveau maire, monsieur André Degouey, a eu l’idée de restructurer totalement le centre de la station et avec l’approche des jeux olympique de 1992, Val d’Isère s’est totalement transformé, facilitant les flux de piétons/skieurs/voitures. A la suite de cela, un code d’urbanisme s’est mis en place pour construire un village homogène, reprenant l’architecture traditionnelle du village avec pour base, le bois, la pierre et les lauses.

Aujourd’hui, pour des raisons économiques et de climat, la construction des projets doit être rapide, le chantier est figé durant la saison hivernale. Ainsi, il y a beaucoup de constructions en béton, parementées de pierre et de bois. Du fait de la forte fréquence de constructions, beaucoup d’ossatures en béton surgissent au milieu des constructions « traditionnelles ». Les habitant qui sont face à l’envers du décor sont moins sensibles à cette intention d’homogénéité. Ils ne retrouvent pas le charme qui peut s’opérer dans le vieux village et reprochent une certaine monotonie. Cependant, certains citent des projets plus contemporains, qui ne cherchent pas à imiter le traditionnel, mais se l’approprie et l’adapte pour former une nouvelle architecture.

Nouvel Hôtel contemporain, la Mourra, photo BL
Chantier adosser au vieux village, photo BL

Lors de mon arrivée dans le village, j’ai eu la grande surprise de découvrir l’avancement d’un projet en particulier. Quelques années auparavant, le même projet avait commencé pour ensuite être stoppé par la municipalité. Depuis plusieurs années, on pouvait voir une structure en béton au bord de la route. Avec le temps, les graffiti sont venus s’installer sur l’ossature. L’Office du tourisme l’a ensuite « cachée » avec des grands panneaux pour promouvoir la station. Le lieu de ce projet est dans une zone sensible aux risques d’avalanches. Mais le fait que la construction ait repris confirme qu’il existe des moyens pour repousser les limites. L’avant-projet mérite sans doute d’être analysé pour comprendre les moyens mis en place pour s’implanter à cet endroit.

Le développement du village est extrêmement lié à ses limites, contraint par des sites inondables/avalancheux/montagneux, l’espace disponible pour le bâti devient une denrée rare. Il est donc essentiel de comprendre par quels moyens on peut étendre ces limites.

Projet de parking sur la pleine de la Daille, photo BL

Mon analyse s’est beaucoup portée sur la recherche d’archives et d’informations auprès des intervenants clés de la station. Je me suis rendu à la mairie, à l’Office du tourisme ainsi qu’à la médiathèque municipale. Un musée qui retranscrit l’histoire du village est sensé ouvrir ses portes fin décembre. Les archives n’étaient donc pas disponibles car déjà prêtées à l’agence qui s’occupe du Musée. Cependant, la visite de ce musée en fin d’année me permettra d’enrichir d’avantage les connaissances du lieu.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Patricia Suilot à la « Maison de Val » qui s’occupe des archives de Val d’Isère. Elle a su me conseiller dans mes lectures et elle s’est proposée de me fournir plusieurs contacts des « anciens » du village ainsi que les intervenant clés de la station après leur accord. Cela me permettra d’avoir des visions plus sensibles sur l’évolution du village.

La visite à l’office du tourisme m’a permis d’apprendre que contrairement à beaucoup de stations de sport d’hiver, Val d’Isère est complètement transparente sur sa stratégie de développement. Ainsi, le site : www.valdiserestrategie.com est une sources de données et d’informations très précises à exploiter qui complèteront celles présentes sur le site de l’INSEE.

La visite à la mairie m’a permis de rencontrer M. Jovet qui s’occupe de l’urbanisme. Il s’est proposé de me transmettre d’ éventuels plans (du village ou de projets spécifiques) lorsque que je serai plus précis dans mon orientation de sujet.

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