Nature, culture et ressources terrestres

Jardins de la Maourine, mai 2018, photo NJ

« Éléments de correction du devoir sur table du 26 avril 2004

TD Perspectives sociologiques, Noël Jouenne

« Il n’y a pas de nature en soi, il n’y a qu’une nature pensée disait Robert Lenoble ».

Éléments de correction

À partir du texte (deux lectures), vous faites ressortir les concepts pertinents dans l’optique de la question : l’idée centrale reste la notion de nature, de « nature pensée » et renvoie à la notion de culture. Il y a donc grosso modo un débat à établir entre les rapports nature/culture.

« Nature »

« nature pensée »

« Principe de relativité linguistique »

« Univers symbolique japonais »

« espace peuplé »

« milieu »

« nature construite »

« nature sauvage »

Ensuite vous faites ressortir les grands thèmes du texte, toujours dans l’optique de la question :

– Le texte est découpé en deux parties, la première étant une critique d’un premier ouvrage, la deuxième étant la critique d’un deuxième ouvrage, complémentaire au premier. N’oubliez pas les références.

Le « principe de relativité linguistique » renvoie à l’idée selon laquelle « la langue oriente et guide toute l’activité mentale des individus ». La vision du monde est propre à chaque groupe. Chez les Japonais, la notion de nature est liée à l’univers linguistique aussi bien qu’à l’univers symbolique. La préhension du monde reprend la structure de la société japonaise, de la composition de la famille (cellulaire), etc.

« La manière dont ils se sont approprié leur territoire est révélatrice de l’univers mental des Japonais »

Deuxième partie, d’où sort la question ?

Selon Robert Lenoble, cette référence renvoie à un auteur (1969), qui est plus une métaphore surtout si l’on n’a pas lu Lenoble. Dans ce cas, on mobilisera d’autres auteurs comme Claude Lévi-Strauss, André Micoud, par exemple.

Décomposition de la notion de « nature » en deux aspects : nature construite qui fait référence à la culture, à la technicité (Gilbert Simondon) et la nature sauvage qui elle aussi renvoie à la culture, car pensée et créée par les Japonais.

Rapport nature/culture, collectif/individuel, sujectif/objectif, différentes oppositions sémantiques renvoient à un dualisme obligé.

Éléments que l’étudiant peut puiser dans ses cours (exemple) :

Selon Philippe Descola le rapport d’une société à son environnement naturel s’exprime sous forme « d’interaction dynamique entre les techniques de socialisation de la nature et les systèmes symboliques qui les organisent » (Descola, 1986, La nature domestique).

Selon Claude Lévi-Strauss « l’univers est objet de pensée, au moins autant que moyen de satisfaire des besoins » (Lévi-Strauss, La pensée sauvage, 1962).

À partir de tous ces éléments, vous composez un commentaire sans oublier la conclusion ouverte ou fermée. »

Jardins de la Maourine, mai 2018, photo NJ

Ce détour par une épreuve d’examen à l’Université Jean Monnet montre que l’intérêt pour les questions liées à la nature n’est ni récent ni original. Les anthropologues s’y sont penchés depuis la création de l’anthropologie. Cette question fait partie d’un tout sociologique incontournable. La nature se pense dans sa diversité, et l’homme qui en fait partie doit penser la même chose. C’est la diversité humaine qui en fait sa richesse.

Jardins de la Maourine, mai 2018, photo NJ

Questionner la nature c’est question notre place sur la terre, et notre présence à l’échelle terrestre. Après cette promenade cet après-midi dans les jardins de la Maourine, je me dis qu’il faudrait venir en octobre prochain avec les étudiants, histoire de découvrir en situation la nature domestiquée et une nature sauvage, histoire de réfléchir aux limites que l’homme impose et s’impose à lui-même face à la nature, et dégager un bio-logos que nous pourrions réinvestir dans le séminaire…

=> LENOBLE Robert, (1969), Histoire de l’idée de nature, Albin Michel.

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