La recherche en archives numérisées

Maison de Maurice Archambaud en 1936, © Google Maps 2020

De chez soi, il est possible d’accéder aux archives numérisées d’un grand nombre d’établissements, comme des musées, des bibliothèques ou des archives municipales et départementales. Lorsque l’on travaille sur la ville, l’accès aux archives départementales peut nous être utile, comme par exemple, dans le cas des recherches des personnes.

Les registres d’Etat-civil conservent des données précieuses lorsque l’on souhaite faire la généalogie d’une famille. L’acte de naissance nous permet de connaître, selon l’époque, l’adresse de la résidence des parents, ainsi que les noms, l’âge et la profession des parents. En outre, l’acte peut comporter en mention marginal des annotations comme un mariage, un divorce et le lieu et la date du décès.

Les actes d’Etat-civil concernent également les actes de mariage et les actes de décès. De mon point de vue, c’est l’acte de mariage qui donne le plus d’informations, puisqu’il permet d’avoir les noms, prénoms, date de naissance, profession et adresse des parents des mariés. Cependant, il est difficile à trouver si n ne connait pas précisément la date du mariage.

L’acte de décès donne peu d’information, hormis le lieu et la date du décès. Il est souvent recopié en mention marginale sur l’acte de naissance, ce qui évite une recherche supplémentaire (mais pas toujours). Mais l’acte en lui-même renvoie à une date précise. Lorsque l’on ne connaît pas de date précise, on doit d’abord rechercher sur des tables décennales où sont enregistrées tous les actes, classés par Naissance, Mariage ou Décès (NMD) par ordre alphabétique et par période de dix ans.

Dans le cadre d’une recherche sur un grand coureur cycliste, Maurice Archambaud pour ne pas le nommer, je suis partie d’articles de presse diffusés sur Gallica, et des sources fournies par Google. Le site Wikipedia donne pour date de naissance le 30 août 1908 à Paris 14ème. L’année a été corrigée car il était indiqué 1906, comme on peut le voir sur d’autres sites. Pour vérifier cela, j’ai utilisé la table décennale du 14ème arrondissement de Paris.

Par bonheur, nous trouvons également le nom et la date d’une certaine Marguerite, née plus tôt et que nous supposons être sa sœur. Une vérification sera nécessaire directement à partir de l’acte de naissance.

8ème ligne lire : Archambaud Maurice Georges 1 septembre 1908

Dans les registres de l’Etat-civil, nous allons voir à la date du 1 septembre 1908 qui correspond au jour de déclaration de la naissance. Le père de Maurice, qui s’appelle Georges, a trois jours pour venir déclarer la naissance. Sur l’acte, c’est bien la date du 30 août qui est écrite.

Une bonne vue et de la patience sont des atouts nécessaires et utiles. La page des actes de naissances au 30 août 1908

L’acte de Maurice Archambaud se trouve en bas à droite. Il faut noter également que pour la ville de Paris, les actes sont répartis en deux volumes, numérotés pairs et impairs, ce qui multiplie les recherches, et les espoirs.

Acte de naissance de Maurice Archambaud, registre d’Etat-Civil du 14ème arrondissement de Paris

Voilà l’intérêt des mentions marginales, car nous y apprenons deux mariages, le divorce et le décès. Avec un peu de patience, parfois de chance et d’obstination, on arrive à construire un arbre généalogique qui, dans mon cas, me sert dans la négociation d’informations plus récentes avec un des fils encore vivant.

Extrait de l’arbre généalogique de la branche Archambaud, © NJ 2020

J’ai procédé de la même façon pour récupérer les informations sur ses deux femmes, Réjane Belval et Lydie Briant, à partir des actes de mariage. Comme il s’agit d’un personnage illustre, champion du record du monde de vitesse en novembre 1937, il est facile de recouper ces informations avec d’autres types d’archives, notamment celles du journal L’Auto ou le Miroir des sports que l’on trouve sur Gallica.

Pour arriver à la photo du pavillon de Clamart qui est présenté en première illustration, j’ai dû balayer le registre du recensement de 1936 de Clamart, en espérant trouver parmi les milliers d’habitants, le nom d’Archambaud.

Registre du recensement de 1936, page 130. Noter qu’il y a trois registres.

En haut de la page, nous avons le nom de la rue, et le numéro à gauche correspond au numéro de la maison. Les informations correspondent : nous avons bien Maurice né en 1908 et Réjane née en 1911 à Lille, une information qui, par ailleurs sera donné dans la presse au moment du mariage.

Tour de France 1937, Lille-Charleville, 1er juillet, Maurice Archambaud (à dr., équipe de France) vainqueur de l’étape et Robert Godard (Individuel français) arrivée deuxième [K274787] BNF-Gallica 2020
Ce travail qui peut paraître long n’est qu’une étape de cette recherche qui porte sur les valeurs mises en avant à travers la presse écrite pour qualifier l’épreuve de la course cycliste. Par là même on obtient une idéologie de l’abnégation, de la souffrance, de la ténacité, et de tous ces qualificatifs qui font du coureur cycliste et du sportif de compétition en général, un être extra-ordinaire.

Recherche en cours…

 

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