Quel modèle pour le futur ?

Emmanuel Borghi Trio

En ce moment, je lis quelques livres en rapport avec la « transition écologique », c’est-à-dire en rapport avec la possibilité d’une extinction de l’espèce humaine (thèse Barrau), ou d’un effondrement du système économique (Collapsologie, Servigne), d’une catastrophe civilisationnelle (Berlan) ou d’une ethnographie des mondes à venir (Descola & Pignocchi)… Comme je lis lentement et aussi parce que j’ai d’autres occupations, ça n’avance pas vite. Mais il faut mieux avancer lentement car le constat partagé par tous est que nous avançons droit dans le mur.

Un être pessimiste aura tendance à penser qu’on ne peut rien y faire et qu’il faut mieux consacrer ses derniers instants aux plaisirs de la vie que procure le capitalisme. C’est un peu court, et pour les étudiants qui cherchent d’autres issues, il faut mieux réfléchir à deux fois avant d’avancer ce genre d’argument, et proposer une lecture critique et ouverte.

Certes, les données disponibles tant du point de vue du climat, des ressources naturelles, biologiques, des non-humains, de la pollution, etc. ne sont vraiment pas bonnes. Trop de CO2 dans l’air, pas assez dans l’eau, réchauffement de l’atmosphère plus rapide que prévu, effets incontrôlés du réchauffement des eaux qui du coup n’absorbent plus le CO2. Pollution aggravée des villes, responsable de milliers de morts par an, rien qu’en France, de millions à l’échelle de la planète. Système économique capitaliste en berne, annonçant des crises économiques (entreprises) et financières (banques). Disparition massive des espèces animales et végétales depuis cinquante ans. Etc, de quoi rester morose pour le reste de la journée.

Comme je n’ai pas fini le livre du philosophe Aurélien Berlan, Terre et liberté, mais qu’en même temps j’ai lu celui de Benoît Bohy-Bunel, Une critique anticapitaliste de la collapsologie, et que je termine celui de Descola & Pignocchi, Ethnographies des mondes à venir, j’ai quand même des choses à dire.

D’abord, qu’il faut être prudent avant d’avancer tête baissée dans un courant idéologique. Oui, chaque auteur est représentant d’un courant idéologique, et il faut mieux savoir où l’on pose un pied, histoire d’arriver en pleine conscience. Mais il faut poser ses pieds quelque part et sortir la tête du sable.

Le petit livre du philosophe Benoît Bohy-Bunel est tout à fait bien argumenté et limpide dans sa démonstration. Il reprend les thèses marxiennes pour contrecarrer la collapsologie, et dire que finalement, ce courant n’attend rien d’autre que l’effondrement inéluctable de la civilisation pour asseoir un retour au capitalisme avec ce qu’il restera. Par exemple, l’auteur écrit « qu’ils injectent dans leur futur post-apocalyptique les valeurs productivistes, comportementalismes et formalistes qui sont à la racine des crises du capitalisme contemporain » (p. 54).

J’ai donc demandé à Chat.JPT, une intelligence artificielle, de me répondre sur le problème de l’effondrement. Voici ça réponse :

« L’effondrement climatique fait référence à l’idée que le climat de la Terre se détériore rapidement et se dirige vers un état d’effondrement total. Ce terme est souvent utilisé pour décrire les conséquences potentielles d’un réchauffement planétaire continu, qui pourrait entraîner des dommages environnementaux de grande ampleur, tels que l’élévation du niveau des mers, des phénomènes météorologiques extrêmes et l’extinction de nombreuses espèces. L’effondrement du climat est une préoccupation sérieuse et il est important que les individus, les communautés et les gouvernements prennent des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les impacts du changement climatique. »

Translated with DeepL

Pris au jeu, j’ai ensuite posé la question de savoir si la bicyclette pouvait être un bon moyen de régler le problème de la planète :

« Les bicyclettes peuvent constituer un élément important d’un système de transport durable, car elles sont non polluantes, à faible émission de carbone et à propulsion humaine. La bicyclette peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la pollution atmosphérique et la dépendance à l’égard des combustibles fossiles. Elle favorise également l’activité physique et la bonne santé, et peut réduire les embouteillages et les accidents.

En outre, l’utilisation de la bicyclette comme moyen de transport peut également présenter d’autres avantages, comme la réduction de l’usure des routes, la réduction de la pollution sonore et la création d’une communauté plus vivable et plus facile à marcher [là il y a un bug mais on comprend l’idée].

Il convient toutefois de noter que la bicyclette ne suffira peut-être pas à elle seule à résoudre les problèmes de la planète en matière de changement climatique et de pollution, car il est important d’adopter une approche globale comprenant d’autres mesures telles que l’investissement dans les énergies renouvelables, la réduction de la consommation et des déchets, la promotion d’une utilisation durable des sols et bien d’autres actions. »

Translated with DeepL

Je ne l’aurai pas dit mieux moi-même. L’intelligence artificielle peut-elle aider à prendre une décision, ou à assumer sa pensée ?

En conclusion de ce billet, vous trouverez un lien logique avec la pochette du CD d’Emmanuel Borghi à savoir : arroser les bonnes graines.

=> https://chat.openai.com/chat

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