Global Carbon Project: premier bilan des émissions de méthane

Méthane : Les concentrations atmosphériques de ce puissant gaz à effet de serre affichent une forte accélération depuis 2014.

Les concentrations ont augmenté  de 150% depuis l’ère industrielle [ GIEC, 2013 ]

  Après dix ans de stabilité, (de 1990 à 2000), elles s’accélèrent depuis 2007.

Le méthane est le troisième gaz à effet de serre de l’atmosphère après la vapeur
d’eau et le dioxyde de carbone (CO2). L’augmentation très rapide des
émissions de méthane et donc de ses concentrations doit être mieux
prise en compte dans les scénarios d’évolution du climat.
methaneCycle

Crédits : Global carbon project   Cliquez ici pour visualiser les sources

Que révèle cette étude sur les différentes sources? (source CNRS)

  • Les émissions  naturelles : les différentes sources naturelles de méthane (zones inondées, lacs, réservoirs, termites, sources géologiques, hydrates, etc.) sont probablement surestimées.
  • Les émissions anthropiques,hors émissions de combustibles fossiles : les activités humaines contribuent pour environ 60 % des émissions totales de méthane dans l’atmosphère, avec une dominance (36 %) des activités liées à l’agriculture (ruminants et culture du riz) et aux traitements des déchets(solides et liquides).
  •   Les émissions fossiles :le dégazage de méthane (formé il y a plus de 50000 ans) pourrait représenter jusqu‘à 30 % des émissions totales (bien que ce résultat soit encore discuté) avec la répartition suivante : 21 % dus à l’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz et 9 % d’origine naturelle (dégazage géologique).

Une évolution mal comprise ….

Il se pourrait que cette hausse rapide soit due à l’agriculture cependant  l’exploitation des énergies fossiles ne peut pas être exclue pour l’instant.

Les ruminants participent au  réchauffement climatique… 

Les vaches rejettent  du méthane ( gaz à effet de serre ) .Chaque vache en  produit 400 à 600 L  par jour ..

méthane vache

« On n’a pas encore réussi à identifier clairement une cause plutôt qu’une autre. Si l’on veut que les concentrations baissent, il va falloir agir sur tous les secteurs à la fois » précise Marielle Saunois enseignante-chercheuse en physique-chimie de l’atmosphère au LSCE, qui a participé à cette étude.

 

Une divergence avec le GIEC

Les chiffres de cette étude  divergent de tous les scénarios de projection du GIEC2, à l’exception du plus pessimiste (correspondant à une augmentation de la température de 4 °C en 2100).

Lire le bilan du Global Carbon Project

La baisse  du taux de méthane peut être rapidement bénéfique pour le climat

La durée de vie du méthane dans l’atmosphère est plus courte que celle du CO2 mais l’effet  de serre exercé par le méthane est 28 fois plus élevé que celui duCO2 (sur un horizon de 100 ans.

Si on désire rester en dessous de la barre des 2°C, il va falloir non seulement baisser le taux de dioxyde de carbone mais également celui du méthane…

Source partielle CNRS