Premières: Flaubert, Madame Bovary

Etude  de la première partie

IX chapitres, depuis l’arrivée de Charles Bovary au collège de Rouen jusqu’au départ du couple Bovary de Tostes vers Yonville-l’Abbaye. Le roman est écrit par un narrateur interne, un « nous » qui renvoie aux élèves du collège de Rouen: 3nous étions à l’étude quand le Proviseur entra… ».

La casquette de Charles Bovary, livre de Loustal, éditions Arléa


Chapitre 1: Charles Bovary: du collège au mariage.

Temporalité: Arrivée de Charles à l’âge de 15 ans environ en classe de cinquième.

Analepse: la rencontre de ses parents, sa naissance, son éducation avant d’être envoyé au collège.

A la fin de la troisième, études de médecine . Il échoue une première fois à l’examen d’officier de santé. Finit par réussir, est installé par sa mère à Tostes. Sa mère lui trouve également une épouse.

Personnages:

Monsieur Roger: maître d’études du collège de Rouen.

Charles Denis Bartholomé Bovary: père de Charles.

« Son père, M. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ancien aide-chirurgien-major, compromis, vers 1812, dans des affaires de conscription, et forcé, vers cette époque, de quitter le service, avait alors profité de ses avantages personnels pour saisir au passage une dot de soixante mille francs, qui s’offrait en la fille d’un marchand bonnetier, devenue amoureuse de sa tournure. Bel homme, hâbleur, faisant sonner haut ses éperons, portant des favoris rejoints aux moustaches, les doigts toujours garnis de bagues et habillé de couleurs voyantes, il avait l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur ».

Madame Bovary (la mère)

« Sa femme avait été folle de lui autrefois ; elle l’avait aimé avec mille servilités qui l’avaient détaché d’elle encore davantage. Enjouée jadis, expansive et tout aimante, elle était, en vieillissant, devenue (à la façon du vin éventé qui se tourne en vinaigre) d’humeur difficile, piaillarde, nerveuse ».

Madame Bovary (la première femme de Charles)

Héloïse Dubuc:

« la veuve d’un huissier de Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et douze cents livres de rente.
Quoiqu’elle fût laide, sèche comme un cotret, et bourgeonnée comme un printemps, certes madame Dubuc ne manquait pas de partis à choisir. Pour arriver à ses fins, la mère Bovary fut obligée de les évincer tous, et elle déjoua même fort habilement les intrigues d’un charcutier qui était soutenu par les prêtres ».


Chapitre 2: La rencontre d’Emma Rouault

Temporalité

« Une nuit vers 11 heures« :

Charles se rend à la ferme des Bertaux, éloignée d’environ 24 km de Tostes. C’est l’automne ou déjà l’hiver:

« le jour commençait à venir, et, sur les branches des pommiers sans feuilles, des oiseaux se tenaient immobiles, hérissant leurs petites plumes au vent froid du matin.« 

« Au commencement du printemps« : faillite du notaire d’Ingouville, détenteur d’une partie de la fortune d’Héloïse. Dispute entre celle-ci et ses beaux-parents.

« Huit jours après« : mort d’Héloïse…

Personnages

Nastasie, la servante.

Le père Rouault:

« C’était un gros petit homme de cinquante ans, à la peau blanche, à l’oeil bleu, chauve sur le devant de la tête, et qui portait des boucles d’oreilles« .

Emma Rouault: sa fille

« Une jeune femme, en robe de mérinos bleu garnie de trois volants, vint sur le seuil de la maison pour recevoir M. Bovary, qu’elle fit entrer dans la cuisine, où flambait un grand feu….

Charles fut surpris de la blancheur de ses ongles. Ils étaient brillants, fins du bout, plus nettoyés que les ivoires de Dieppe, et taillés en amande. Sa main pourtant n’était pas belle, point assez pâle peut-être, et un peu sèche aux phalanges ; elle était trop longue aussi, et sans molles inflexions de lignes sur les contours. Ce qu’elle avait de beau, c’étaient les yeux ; quoiqu’ils fussent bruns, ils semblaient noirs à cause des cils, et son regard arrivait franchement à vous avec une hardiesse candide.
….Comme la salle était fraîche, elle grelottait tout en mangeant, ce qui découvrait un peu ses lèvres charnues, qu’elle avait coutume de mordillonner à ses moments de silence.
Son cou sortait d’un col blanc, rabattu. Ses cheveux, dont les deux bandeaux noirs semblaient chacun d’un seul morceau, tant ils étaient lisses, étaient séparés sur le milieu de la tête par une raie fine, qui s’enfonçait légèrement selon la courbe du crâne ; et, laissant voir à peine le bout de l’oreille, ils allaient se confondre par derrière en un chignon abondant, avec un mouvement ondé vers les tempes, que le médecin de campagne remarqua là pour la première fois de sa vie. Ses pommettes étaient roses. Elle portait, comme un homme, passé entre deux boutons de son corsage, un lorgnon d’écaille
« .

Chapitre 3: La demande en mariage

Temporalité:

« Un matin »

 » Charles suivit son conseil. Il retourna aux Bertaux ; il retrouva tout comme la veille, comme il y avait cinq mois, c’est-à-dire. Les poiriers déjà étaient en fleur, et le bonhomme Rouault, debout maintenant, allait et venait, ce qui rendait la ferme plus animée ».

Durant l’été, la visite de Charles aux Bertaux, avec la dégustation du petit verre de curaçao: « Il arriva un jour vers trois heures; tout le monde était aux champs« .

Demande en mariage « à l’époque de la Saint Michel » (Septembre); le mariage est fixé au printemps de l’année suivante.

Chapitre 4: La noce

Chapitre qui se concentre sur la description du jour même.

Temporalité:

« Le lendemain en revanche« 

« Deux jours après la noce, les époux s’en allèrent« .

Chapitre 5: Les débuts du mariage

Pas d’indication temporelle précise: « elle s’occupa les premiers jours« 

Changement de perspective à la fin du chapitre: du point de vue de Charles, on passe à celui d’Emma:

 » Avant qu’elle se mariât, elle avait cru avoir de l’amour ; mais le bonheur qui aurait dû résulter de cet amour n’étant pas venu, il fallait qu’elle se fût trompée, songeait-elle. Et Emma cherchait à savoir ce que l’on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d’ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres ».

Chapitre 6: Lectures et rêveries: Emma au couvent

Analepse (flash back)

Personnages:

La vieille fille

« Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant huit jours, travailler à la lingerie. Protégée par l’archevêché comme appartenant à une ancienne famille de gentilshommes ruinés sous la Révolution, elle mangeait au réfectoire à la table des bonnes soeurs, et faisait avec elles, après le repas, un petit bout de causette avant de remonter à son ouvrage. Souvent les pensionnaires s’échappaient de l’étude pour l’aller voir. Elle savait par coeur des chansons galantes du siècle passé, qu’elle chantait à demi-voix, tout en poussant son aiguille. Elle contait des histoires, vous apprenait des nouvelles, faisait en ville vos commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman qu’elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne demoiselle elle-même avalait de longs chapitres, dans les intervalles de sa besogne ».

Couvent des Ursulines, à Rouen

Chapitre 7: « Pourquoi, mon Dieu, me suis-je mariée? »

Pas d’indication temporelle précise: la description du paysage lors de la promenade d’Emma suggère cependant la fin de l’été et le début de l’automne.

Invitation à la Vaubyessard: « Mais, vers la fin de septembre, quelque chose d’extraordinaire tomba dans sa vie : elle fut invitée à la Vaubyessard, chez le marquis d’Andervilliers ».

Personnages:

Djali, sa levrette d’Italie (?)

Chapitre 8: Le bal à la Vaubyessard

Départ au chapitre précédent, « un mercredi« .

Dîner à 7 heures. Bal ensuite. Souper.

« A trois heures le cotillon commença« .

Petit jour, nuit courte, déjeuner, retour à Tostes.

« La journée fut longue, le lendemain !…Ce fut donc une occupation pour Emma que le souvenir de ce bal. Toutes les fois que revenait le mercredi, elle se disait en s’éveillant : « Ah ! il y a huit jours… il y a quinze jours…, il y a trois semaines, j’y étais ! » Et peu à peu, les physionomies se confondirent dans sa mémoire, elle oublia l’air des contredanses, elle ne vit plus si nettement les livrées et les appartements ; quelques détails s’en allèrent, mais le regret lui resta ».

Personnages:

Le marquis d’Andervilliers

La marquise:

C’était une femme de la quarantaine environ, à belles épaules, à nez busqué, à la voix traînante, et portant, ce soir-là, sur ses cheveux châtains, un simple fichu de guipure qui retombaitpar derrière, en triangle.

Sa fille, « une jeune personne blonde »

Le beau-père: le duc de Laverdière

« Cependant, au haut bout de la table, seul parmi toutes ces femmes, courbé sur son assiette remplie, et la serviette nouée dans le dos comme un enfant, un vieillard mangeait, laissant tomber de sa bouche des gouttes de sauce. Il avait les yeux éraillés et portait une petite queue enroulée d’un ruban noir. C’était le beau-père du marquis, le vieux duc de Laverdière, l’ancien favori du comte d’Artois, dans le temps des parties de chasse au Vaudreuil, chez le marquis de Conflans, et qui avait été, disait-on, l’amant de la reine Marie-Antoinette entre MM. de Coigny et de Lauzun. Il avait mené une vie bruyante de débauches, pleine de duels, de paris, de femmes enlevées, avait dévoré sa fortune et effrayé toute sa famille. Un domestique, derrière sa chaise, lui nommait tout haut, dans l’oreille, les plats qu’il désignait du doigt en bégayant ; et sans cesse les yeux d’Emma revenaient d’eux-mêmes sur ce vieil homme à lèvres pendantes, comme sur quelque chose d’extraordinaire et d’auguste. Il avait vécu à la Cour et couché dans le lit des reines ! »

Le vicomte:

« Cependant, un des valseurs, qu’on appelait familièrement vicomte, et dont le gilet très ouvert semblait moulé sur la poitrine, vint une seconde fois encore inviter madame Bovary, l’assurant qu’il la guiderait et qu’elle s’en tirerait bien.
Ils commencèrent lentement, puis allèrent plus vite. Ils tournaient : tout tournait autour d’eux, les lampes, les meubles, les lambris, et le parquet, comme un disque sur un pivot. En passant auprès des portes, la robe d’Emma, par le bas, s’ériflait au pantalon ; leurs jambes entraient l’une dans l’autre ; il baissait ses regards vers elle, elle levait les siens vers lui ; une torpeur la prenait, elle s’arrêta. Ils repartirent ; et, d’un mouvement plus rapide, le vicomte, l’entraînant, disparut avec elle jusqu’au bout de la galerie, où, haletante, elle faillit tomber, et, un instant, s’appuya la tête sur sa poitrine. Et puis, tournant toujours, mais plus doucement, il la reconduisit à sa place ; elle se renversa contre la muraille et mit la main devant ses yeux
. »

Chapitre 9: Dépression

Temporalité:

Hiver: « Charles, à la neige à la pluie, chevauchait par les chemins de traverse. »

« Le printemps reparut« 

« Dès le commencement de juillet, elle compta sur ses doigts combien de semaines lui restaient pour arriver au mois d’octobre, pensant que le marquis d’Andervilliers, peut-être, donnerait encore un bal à la Vaubyessard. Mais tout septembre s’écoula sans lettres ni visites« 

« L’hiver fut froid« 

« Vers la fin de février, le père Rouault, en souvenir de sa guérison, apporta lui-même à son gendre une dinde superbe et il resta trois jours aux Bertaux.

Printemps: départ de Tostes pour Yonville-L’abbaye. Charles y était installé depuis 4 ans.

« Quand on partit de Tostes, au mois de mars, madame Bovary était enceinte. »

Personnages:

Félicité: la nouvelle domestique, qui remplace Nastasie, renvoyée de soir même du retour de la Vaubyessard.

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