Ça c’est pour les filles, ça c’est pour les garçons ?

Radio Live 2018

Thème : Les relations entre les sexes

Texte 1 : Je me souviens d’un jour …

Je me souviens d’un jour quand mon petit cousin qui habite en Grèce s’est mis à parler comme une fille et il s’est mis du rouge à lèvres. Sa tante l’a vu et n’a rien dit, mais quand son grand-frère l’a vu il l’a frappé.

Gérald

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Je me souviens aussi quand j’ai écouté une chanson de Justin Bieber, mes amis m’ont dit : « Tu es gay, toi ? ». Après ça, je n’ai plus jamais écouté Justin Bieber.

Gérald

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Je me souviens d’un jour, c’était à Blida chez ma grand-mère en Algérie, j’ai voulu jouer au foot avec mes cousins Hamza, Karim et Fares et leur amis, sauf que leurs amis m’ont dit « Tu es une fille, le foot c’est pour les garçons ». J’étais très vexée donc je suis allée chercher ma grande sœur Meriem pour lui dire ce qui s’était passé. Elle est allée leur parler et elle était très énervée, alors après ils m’ont quand même laissé jouer avec eux.

Lyna

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Je me souviens d’un jour, j’avais 11 ans, j’étais à Draria dans mon village en Algérie, je suis passée devant une cafétéria, j’ai senti la bonne odeur du café alors ça m’a donné envie de boire du café. Je suis rentrée et j’ai commandé un café. Je suis restée au comptoir en attendant qu’on me prépare mon café. Quelques secondes après je me suis rendu compte que tous les regards étaient posé sur moi, il y avait plusieurs regards différents mais tout le monde me dévisageait : il y avait des hommes qui me regardaient de haut en bas, et les autres ils me regardaient bizarrement. J’ai réalisé à ce moment-là qu’en fait une fille n’a pas le droit d’aller dans une cafétéria parce que c’est mal vu, donc j’ai pris mon café et je suis vite sortie.

Lyna

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Je me souviens quand j’étais petit et que j’allais à l’école j’écrivais très bien, de façon appliquée, alors tout le monde me disait que j’écrivais comme une fille.

Mher

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Je me souviens quand j’étais en vacances chez mes grands-parents à « Aparan» en Arménie, j’avais 5 ans, et une fois je suis tombé et je suis rentré chez moi en pleurant, mon grand-père m’a demandé pourquoi je pleurais. Je n’arrivais pas à parler et pour me calmer il m’a dit « Arrête de pleurer tu n’es pas une fille, les garçons ça ne pleurent pas ».

Mais on sait tous que pleurer c’est normal pour les filles comme pour les garçons.

Mher

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator : je jouais avec des amis dans une salle de jeux informatiques où il y avait beaucoup d’ordinateurs, je pense 150 ordinateurs. Mes deux amies filles voulaient jouer avec nous à Leaf 4 Dead et j’ai dit « non c’est un jeu pour les garçons ». En effet, dans ce jeu il y a beaucoup de zombies, de combats, de guerres, de violence, de sang. Je ne voulais pas que les filles aient peur. Parce que je pense que les filles sont peureuses alors que les garçons non.

Anar

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator j’ai voulu jouer avec des filles à la corde à sauter et mon ami garçon Témulen m’a dit « Ce jeu c’est pour les filles, allez viens avec moi on va jouer au basket ». Et devant les filles il s’est moqué de moi.

Et aujourd’hui c’est vrai que je passe ma vie à jouer au basket dès que je peux.

Anar

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Je me souviens d’un jour au Cap-Vert où je voulais jouer au foot avec mes amis garçons mais ils m’ont dit que je ne pouvais pas jouer parce que le foot est un sport pour les garçons. Je me suis sentie très triste parce que je pense que le foot est un jeu pour les filles autant que pour les garçons.

Nélida

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Je me souviens d’un jour au Portugal à Correia Mateus où ma copine Maria voulait jouer au foot avec les garçons de ma classe. Au Portugal pendant la recréation on peut jouer au foot, au basket … Ma copine est allée demander aux garçons si elle pouvait jouer avec eux, ils lui ont répondu non, car elle est une fille et petite de taille, pourtant elle joue très bien. Ils constituaient des équipes pour jouer et ma copine a été la dernière à être choisie, et après le plus souvent elle ne jouait même pas, elle restait sur le banc de touche. À l’inverse, dès qu’un garçon voulait jouer ils l’acceptaient sans problème, même s’il n’était pas très bon.

Véra

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J’ai un ami qui s’appelle Amin, il habite à Oran son rêve depuis tout petit c’était de devenir danseur parce qu’il voyait toujours des danseurs à la télévision et dans les clips. Mais ses parents étaient absolument contre. À chaque fois il disait à ses parents «  Mais je vois toujours des hommes qui dansent à la télévision ! » et son père lui répondait à chaque fois « Mais, mon fils, tu es jeune et tu ne sais pas ce qui est bien pour toi. Quand tu grandiras, tu vas le regretter et tu vas me dire Papa pourquoi tu m’as laissé faire de la danse ? ». Et son père n’arrêtait pas de lui parler du foot ou du judo. Mon ami Amin détestait les arts martiaux mais son père l’a quand même inscrit dans une salle de judo à « Gombita ». Le jour où Amin est allé à la salle de judo pour la première fois, il s’est fait casser le nez …

Mohamed

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Arménie à l’anniversaire de ma copine Manè. Elle fêtait ses 16 ans et moi j’avais 15 ans. Ce jour-là, je suis restée chez elle jusque tard dans la nuit et ma mère s’inquiétait, elle appelait tout le temps, et elle me disait que c’était trop tard et que je devais rentrer à la maison. Elle m’a dit que ce n’était pas normal que je sois restée dehors aussi tard dans la nuit parce que je suis une fille et que ça ne se fait pas. Si j’avais été un garçon ça ne lui aurait pas posé problème.

Stella

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En Arménie il y a un jeu très populaire, une sorte de Backgammon. Dans mon quartier il y avait donc des hommes âgés qui se retrouvaient pour jouer au backgammon. Et de temps en temps il y avait une vieille dame qui venait y jouer aussi. C’était exceptionnel car normalement ce sont seulement les hommes qui y jouent. Et en plus elle les battait tous !

Mikayel

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Je me souviens d’un jour, en Arménie, où mes amis et moi nous jouions au foot dans un endroit où il y avait un garage qui appartenait à une vieille dame nommée Hayastan. Pendant le match, quelqu’un a tiré sur le portail de son garage : Hayastan est sortie en criant et disant des gros-mots, que même nous, les garçons, on ne connaissait pas.

Mikayel

 

J’aime, je n’aime pas #2017

 

J’aime : ma famille, les Carpates, les tapis moelleux, Halloween, les tulipes, le chiche kebab, le brun et le jaune, les cierges, les séries, les machines à écrire, l’odeur aigre-douce, les cactus, les cheveux bouclés, les galets, l’Indonésie, les maisons en bois, le henné, les longues rues, chanter, les télescopes, la gelée de fruits, la propreté, les fêtes, les marshmallows grillés, les tatouages, l’artisanat, jouer du piano, les trognons de pommes, le cirque, le Brésil, les bracelets, le système solaire, le vent, les danses africaines, les orgues, mon prénom, le caviar de courgette, l’odeur de la colle de Yuliya, les maths, Eugene Onegin de Pouchkine, manger, les bébés, les étoiles, la lune, les montagnes, les bottes en caoutchouc, les feuilles jaunes, le lilas.

Je n’aime pas : l’impudence, le film Le Seigneur de Anneaux, avoir les pieds gelés, les portes qui grincent, la violence contre les animaux, le pamplemousse, l’odeur des garages, les ongles rongés, les chemises de nuit, les collants troués, les gros mots, les chatouilles, les murs clairs.

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J’aime : les couchers de soleil sur la mer, les lunettes de vue, le bleu, la musique, la neige, l’amour, les raisins secs, le portable, Paris, les livres, la glace, les musées, le français, les bougies, l’aube, les crayons gris, la famille, les montagnes des Carpates, les boucles d’oreilles, l’automne, le maïs, les étoiles, voyager, le piano, le théâtre, écrire, la mer, Lyon, les mangues, la pluie, l’avion, les enfants, les appareils dentaires, les gerberas.

Je n’aime pas : le mistral, la chaleur, les pommes, les flaques, « Dior », la radio, le jus de pamplemousse, être en retard, l’omelette, les herbes de Provence, l’orge, faire le ménage, le lait, les tables carrées, les araignées, le vert vif, les jupes, le thé, le camembert.

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J’aime les grillades de poisson, l’odeur des bébés, toucher la pâte à pain et à pizza, l’odeur des insecticides, me mouiller les cheveux, la barbe de mon grand-père, l’odeur du café noir de bon matin, la galette avec de l’huile d’olive, l’odeur de l’essence, nager en baskets, les ballons en éponge, être le seul dans l’eau, boire un coca face à la mer, les voyages en voiture, les crevettes blanches, écrire sur le sable, les cahiers à petits carreaux.

Je n’aime pas les stades non couverts, les règles de 30 centimètres, le mugissement des vagues, la sauce tomate en boîte, l’odeur de plastique des ballons et des pneus, les survêtements, les poches dans les vêtements, les parfums Chanel, les vestes à capuche, l’alcool, les classes où il y a trop de monde, les claviers d’ordinateur, les boissons gazeuses, l’odeur de la viande.
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J’aime l’odeur des livres, les écouteurs, les t-shirts, les dumplings (un plat ukrainien), mes lunettes de soleil, les Tolma (un plat arménien), la neige, les petits cahiers, l’eau, les baskets Converse, le citron, AC//DC, l’acteur américain Benedict Cumberbatch, parler avec mon amie Veronika, le rouge, regarder des films la nuit, l’odeur de mon ami, le panaché, les crevettes, la pluie, les tatouages, Iron Man, le crépuscule, mes 3 chiens, Google Map, la nuit, le jus de citron, la pastèque, l’écrivain ukrainien Taras Shevchenko, les origami, boire du café, quand Hratcho dit « voilà voilà », les autocollants Snapchat, les chevaux, l’hiver, les sourcils de Hratcho et Robert, les parfums pour hommes, Johnny Depp, « Dior », les iPhones, mon bracelet, Harry Potter, écouter de la musique.

Je n’aime pas le mistral, le bus, la fumée de cigarette, les courgettes, la saleté, la radio, les jeans taille basse, les cheveux courts, le soleil, les huîtres, les gros mots, les sourcils, le football, le camembert, les ordinateurs, les montres.

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J’aime regarder des films, Saint-Pétersbourg, me promener avec mon chien, le shopping, Harry Potter, voyager, mes amis, la mousse au chocolat, ma famille, Leonardo DiCaprio, la couleur rouge, le parfum « Jo malone », le sport, le chant des oiseaux, les fleurs, instagram, bronzer, les enfants, le café, les vacances, écouter de la musique, la manucure, Les Orres, dormir, l’Iphone, la glace au citron, le coiffeur, jouer au volleyball, les gâteaux à la fraise, le soleil, le mer, lire.

Je n’aime pas les oignons, dessiner, la pluie, les devoirs, les personnes négatives, l’automne, me réveiller tôt, la soupe, les concombres, les querelles, les lys, faire la vaisselle, parler au téléphone, l’hiver, le vent, cuisiner, le mathématiques, mentir, le lait, la neige.

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J’aime : dormir, le nombre douze, la lumière tamisée, le savon goût framboise, la soupe de légumes sans viande, les longs cheveux bouclés, le temps froid, les hommes grands, les jus faits maison, Adhan (l’appel juste avant le prière), les pommes de terre chaudes, l’expression « Bismilah » avant de faire quelque chose, les petites bibliothèques , la barbe de trois jours, les blouses blanches, le rouge à lèvres foncé, le parfum Lomani, les bureaux vides et bien rangés, le calme, les spaghetti, Fiodor Dostoïevski, les casquettes, les bruns, les romans anciens, les crayons de papier, les feuilles blanches, les manteaux d’hiver, les cheminées, le café, le chocolat noir, le vernis à ongles noir mat, l’écrivain égyptien Ahmad Morad, l’expression« seriously nega », le rappeur algérien ZDK, les cheveux de ma grand-mère, la sieste, l’obscurité, les petites bouteilles, l’application « we heart it », les acteurs turcs, toucher la queue des chevaux, les parapluies transparents, Cristiano Ronaldo, le pouce « j’aime pas » sous les vidéos youtube, Molana Kortsh (un homme qui lit le Coran).

Je n’aime pas :les animaux, le bruit, les couleurs vives, le chocolat blanc, l’odeur de la viande cuite à l’Aïd, les ongles trop longs, être mouillée, les lumières aveuglantes, les boutons d’acné, Lionel Messi, les mathématiques, l’odeur de l’essence, la vitesse, les compliments, les personnes âgées, les chaussures à talon, les bruits de mastication, les journaux, le mois de septembre, les roses, Gigi et Bella Hadid (des soeurs top model à Victoria Secrets), apprendre des dates en histoire, boire la tasse à la piscine, les frites froides, les bébés, les boucles d’oreille longues.

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J’aime : la mer, les fruits, les roses, les danses, la couleur noire, les vêtements de sport, les cheveux longs, les baskets, Johnny Depp, les bonbons, le soleil, les animaux, le grenat, la pastèque, le pamplemousse, le citron, le bowling, les arcs-en-ciel, les palmiers, les yeux bleus, les loups, le pain lavash, le football américain, les films d’horreur, la nature, les gâteaux et les desserts, l’odeur de la nourriture, le ballet, les voyage, le pain croustillant, passer du temps avec des amis, la piscine.

Je n’aime pas : attendre, les voitures, les aliment trop longs à mâcher, être en retard, le tabac, la neige, le lait, les mangues, l’odeur de l’essence, le fromage, la craie, les insectes, la pluie, le café, la restauration rapide, les bruits de mastication, les œufs, le docteur, le bus, mon anniversaire.

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J’aime les couchers de soleil, préparer le couscous avec ma grand mère, le murmure de l’eau, les pâtes, m’assoir par terre, les arcs en ciel, les glaces, les devinettes, le chocolat aux noisettes, l’odeur du papier journal, les films de Disney, le pain chaud, les bijoux, les frites, les couettes blanches, les plats sucrés-salés, les vêtements traditionnels, le chocolat blanc, le chanteur Algérino, la nature, me promener avec ma famille, marcher pieds nus dans le sable, les chaussures à talon, les gratins, l’odeur de la cannelle, la pluie, les poissons colorés, préparer des gâteaux, le poulet rôti, sauter sur mon lit, l’Islam, dormir, la vitesse, voyager, les maths, regarder l’heure, la dernière sonnerie du lycée, jouer sur l’ordinateur, le ketchup, prendre des photos, le caramel, les aéroports, les cheveux mouillés, l’odeur de la peinture, décorer les gâteaux, dessiner des vêtements, l’odeur de l’orange quand on a la pèle, les cadeaux.

Je n’aime pas être en retard, le chiffre neuf, le goût de la mangue, rester sans rien faire, le vernis à ongles, la betterave, perdre mon temps, les gens qui posent beaucoup de questions, les marchés, les tomates coupées en gros morceaux, faire le ménage, le yoga, les films d’épouvante, les petit yeux, les gros livres, les magiciens, le concombre, les couleurs sombres, les serpents, l’odeur de l’essence, les couleurs vives, les barbes longues, la sieste, la vaisselle, le dentiste, les gens qui écoutent la musique fort dans les transports, le fromage.

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J’aime les stylos Frixion, l’odeur de l’essence, les dolmas (feuilles de vigne farcies), le pain lavash, les films fantastiques, le popcorn au cinéma, le karaté, l’escalade, les fossettes sur les joues des filles, l’odeur après la pluie, les parcours sportifs, les noyers, les nuages, jouer avec mes amis à se lancer des boules de neige, regarder des films avec ma famille, les smart phones, le calme, les yeux bleus, progresser, les chiens Husky, les baskets Adidas, Charles Aznavour, nager, les montres Diesel, les vacances, Noël, ma sœur, voyager, les chevaux, la tour Eiffel, le poker, le gris, ma famille, l’avion, la plage, l’omelette à la tomate, le mont Ararat, le Mistral.

Je n’aime pas l’alcool, le cliquetis des stylos 4 couleurs, les personnes égoïstes, les appartements sans ascenseur, attendre, me réveiller tôt le matin, la danse, les hommes avec des boucles d’oreille, les vêtements d’hiver, les films indiens, la moustache, qu’on me demande toujours « Qui aimes-tu le plus ta mère ou ton père ? », les rendez-vous, le bruit des moustiques la nuit, les légumes, le vrombissement des motos, les cigarettes, les insultes sur la famille.

Lycéens au cinéma : LES COMBATTANTS

Le 25 novembre 2016, les élèves allophones de l’UPE2A du Lycée Saint Charles sont allés au cinéma Le Gyptis (Marseille 3ème) voir le film Les Combattants.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hyT4gEKn-ck[/youtube]

Voici ce qu’ils en ont retenu et pensé  :

Ce film parle d’une histoire d’amour entre une fille et un garçon dont (j’ai oublié les prénoms). Le garçon est  maçon, il travaille avec un homme. Ce garçon a rencontré une fille pendant un événement de l’armée de terre à la plage, dès la première rencontre les deux se battent avec rudesse. Après les deux participent à un autre événement organisé par l’armée mais à la campagne, avec des aventures et des batailles. Les deux s’enfuient dans la forêt et le  garçon  embrasse la fille et ils s’aiment. Mais le couple souffre de la vie dans la forêt, il n’y a pas de nourriture donc ils mangent un animal et à cause de ça la fille est très malade, le garçon cherche un hôpital ou au moins quelqu’un mais il ne trouve personne. Par hasard l’ambulance arrive et prend les deux. C’est une histoire d’amour mais très exagérée, la fille est trop forte, stricte et colérique, il n’y a pas une fille comme ça dans la vraie vie. Pour moi, je n’aime pas les films d’amour et aussi il y des scènes que je n’ai pas comprises.

Jacques B.

J’ai aimé ce film parce qu’il parle de la survie et des difficultés que doivent subir les soldats. J’ai beaucoup aimé que l’histoire entre Arnaud et Madeleine commence mal et finisse bien car à la fin ils s’aiment. Et aussi qu’Arnaud, pour la suivre, quitte son travail et ce même s’il n’avait pas l’intention d’entrer dans l’Armée. L’ironie de ce film c’est qu’Arnaud qui n’aimait pas l’Armée prend du galon alors que Madeleine est toujours le mouton noir du groupe.

Calogero C.

Les combattants est une histoire d’amour et de survie de deux jeunes aventuriers : Arnaud qui vient d’enterrer son père et  s’occupe du travail dans l’entreprise familiale, et Madeleine Beaulieu, une jeune femme puissante avec un comportement déconcertant. Arnaud tombe immédiatement sous le charme de Madeleine. Cette dernière est convaincue que l’existence de l’humanité sur terre touche à sa fin, c’est pour cela qu’elle s’est inscrite à un cours de préparation militaire. Les sentiments qu’Arnaud a pour Madeleine l’ont forcé  à la suivre en négligeant toutes les conséquences que cette aventure va lui apporter.

Le film m’a vraiment plu, c’est exactement le genre de film que j’aime, même s’il est un peu cliché au niveau de la représentation des scènes , sinon je n’ai rien à critiquer. Ça valait le coup de le regarder.

Cilia A.

 

J’ai vraiment adoré ce film Les Combattants. Il y avait beaucoup d’aventure et d’espoir. Quelque chose m’a frappé, c’est l’originalité du sujet du film, son côté décalé ainsi que celui des dialogues où la jeunesse semble se moquer de tout mais cherche son but, son insertion sociale. Le personnage de la fille n’est pas banal du tout, le rapport de force est renversé : dans le couple la fille est forte et pas le garçon c’est ça qui est original et très frais ça en fait un couple pas du tout gnangnan et assez attachant. Mais l’avant dernière scène m’a dérangée : elle perd sa sensibilité à cause des effets spéciaux très mal faits. Sinon ce film est très émouvant avec beaucoup d’aventures

Sarra M.

Nous sommes allés au cinéma pour regarder le film Les Combattants. C’était un film très cool et intéressant. Le film parle de la vie d’un jeune  homme ambitieux et qui travaille dur pour vivre la vie la meilleure possible. Il rencontre une fille dans un sport de combat sur la plage. Après sa rencontre sur la plage, le garçon travaille chez les parents de cette fille puis ils se rapprochent l’un de l’autre. Après cela, il participe au service militaire ou quelque chose comme ça. J’ai adoré ce film. Le garçon a sauvé la jeune fille dans un camp militaire.

Aymen M.

On a regarde le film Les Combattants de Thomas Cailley, c’était très intéressant pour moi, j’aime beaucoup les films qui se passent dans la nature mais je n’aime pas la personnalité de Madeleine, elle est très comme les garçons. En fait, on a regardé le film et c’est joli.

Lya A.M.

J’aime le film Les Combattants parce que c’est un sujet intéressant pour moi. J’aime les acteurs dans le film : Adèle Haenel et Kévin Azaïs qui étaient les principaux personnages du film : Arnaud et Madeleine. Ce sont de vrais acteurs professionnels. C’est une histoire d’amour et une histoire de survie. La vie d’un jeune homme du nom d’Arnaud coule silencieusement et imperceptiblement. Sa famille veut qu’il soit impliqué dans les affaires de la famille, mais il préfère les vacances d’été avec ses amis. Toute sa vie change quand il rencontre Madeleine. Cette fille n’est pas en jour ?, elle ne peut pas vivre sans l’aventure.

Vladislav L.

Ce film était à propos d’un couple dont la fille était hautaine et dont le garçon était un garçon. La fille s’appelait Madeleine Beaulieu et le garçon s’appelait Arnaud Labrède.

Je n’arrive pas à pouvoir effacer de ma mémoire le moment où la fille buvait le poisson sans avoir arraché les intestins et sans l’avoir cuit. Je me rappelle que cette folle (je n’insulte pas l’actrice mais simplement le caractère du personnage) flânait avec un homme. C’était « très intéressant  » parce que là, ils vomissaient, ils marchaient et parce que leurs visages étaient grimés. La fille faisait semblant d’aimer les chiens, elle savait nager, elle savait écrire (je suppose). Je pense que ce film, comme tous les fables et comme la majorité des films, enseignait quelque chose qui est : ne sois pas débile, sinon tu vas te retrouver à l’hôpital pour t’être asphyxié à cause de la fumée.

Grigor G.

Collaboration avec le CipM et l’ERAC – Lecture à l’IMMS (La Friche)

Grâce au programme Averroès Junior et en partenariat avec le CipM, les élèves de l’UPE2A ont eu la chance de travailler avec la poète Jihanne El Meddeb .

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C’était au mois de janvier, deux samedis matin, il faisait froid dehors. Et aussi dedans ! Jihanne est arrivée, généreuse et pleine d’envie : elle est allée chercher les élèves les plus en difficultés avec l’écriture, jusqu’à celui qui s’y refusait entièrement. De cette belle rencontre ont jailli des textes forts.

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Du temps a passé, on a laissé les textes décanter. Lorry Hardel et Pauline Parigot, bientôt rejointes par Julien Breda, tous trois étudiants comédiens à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERAC), sont ensuite intervenus deux mercredis après-midi du mois de mars. Ils ont transmis aux élèves l’énergie, la concentration et la confiance pour se mettre en scène et donner du souffle aux mots sur le papier. Et, de « grommelot » en « jeu du samouraï », chacun a fini par trouver sa voix et incarner son texte, ou celui d’un camarade.

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La présentation des textes a eu lieu à l’Institut Méditerranéen des Métiers du Spectacle (IMMS)  à la Friche la Belle de Mai le mardi 22 mars 2016.

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Merci à Jihanne, Lorry, Pauline, Julien et merci à tous les élèves de l’UPE2A pour ce beau partage littéraire et scénique.

Voici les textes des élèves, anonymés, dans l’ordre dans lequel ils ont été dits. 

Irak

Je ne sais pas comment commencer

Je ne peux pas parler

Je ne peux pas dire ce que l’Irak a laissé dans mon coeur,

Je m’ennuie de ma montagne, je m’ennuie du ciel clair.

***

Quitter le pays de mon enfance, le pays où j’ai grandi

Chercher une communauté où on peut vivre sans violence

Changer de vie complètement et oublier la dureté de vivre en Algérie

Oublier le pays qui ronge sans pitié ton cœur devenu noir

Formater la mémoire du cœur !

Demander un visa, acheter un billet

Naviguer sur la mer méditerranée, mettre le cap sur Marseille

Passer la nuit dans le bateau

Pleurer

Se poser des questions « Pourquoi ma vie n’est pas banale ? »

Arriver au port, choqué par des policiers qui sont gentils, pas comme dans mon pays

Commencer à comparer la vie que je vis maintenant avec l’ancienne

Installer le sourire automatiquement parce que je suis avec ma famille

Regarder le visage heureux de ma mère, celui que je souhaitais voir en Algérie

Voir ma petite sœur Sara devenir gentille, capable d’imaginer, de dessiner avec des couleurs joyeuses

Comprendre le sens de « la vie en rose »

Retenir que dans tous les peuples du monde il y a le bon et le mauvais

Regarder la télévision et pleurer de voir tous les pays avancer et l’Algérie revenir en arrière

Plaindre mes amis qui tombent jour après jour dans le trou noir creusé par les monstres qui ont le pouvoir en Algérie

Grandir dans un quartier fermé comme si on n’existait jamais pour eux

Exister en France même si je n’ai pas mon nom sur la liste des citoyens

***

Je suis

le bouclier de ma famille.

Je dois

résoudre des problèmes et

maintenant

c’est moi qui m’occupe de ma famille,

c’est moi qui dois parler à la place de mon père

et ma mère.

Et la force pour ça est apparue automatiquement.

Mais parfois

cette force

disparaît

complètement

et je ne peux trouver cette force nulle part.

Mais à ce moment-même je regarde mon père

et ma mère

et ce sont eux qui me donnent la force.

De temps un temps je pense que c’est un cauchemar

quand je ne peux pas exprimer tout ce que je ressens,

tout ce que je veux dire.

Parce que cette langue

ne me permet pas

de parler.

***

Tristesse de quitter mes amies et mon pays.

S’éloigner de notre amour, notre sentiment.

Se sentir triste triste triste.

M’inquiéter pour mes études.

Parler avec mes amies.

Rêver de ce que je vais vivre.

Penser à mon avenir.

Me questions : quoi faire ? Est-ce que je vais être seule ?

Changer de vie, Changer la vie.

Voyager de mon pays étoilé l’Algérie vers d’autres pays tels la France.

Se déplacer s’envoler waouuuu voler comme un oiseau ! Pourquoi ne pas le faire ?

Se retrouver à l’aéroport de Marseille.

Retrouver mon père qui a vécu seul, pourquoi tout ce temps loin de lui ? La vie avec lui est joyeuse !

Découvrir la France, le regard des gens, leurs habitudes, leur esprit développé

Trouver des amis.

Mettre une couronne de joie d’être avec mon père.

***

Être seul sur la planète.

Quitter l’Algérie, ma famille, mes amis, mon quartier.

Voyager en Italie.

Passer par la mer, sous la pluie, les éclairs, le tonnerre.

Traverser des montagnes, avoir les pieds blessés.

Marcher sur la route et avoir soif et faim.

Conduire la voiture et vouloir dormir.

Arriver en France avec l’air fatigué.

Rencontrer des amis quand tu fais du sport.

Reconnaître le bien et le mal.

Rire avec les gens malheureux.

Pleurer dans la nuit quand tu te souviens de ta famille.

Rêver des ennemis, les gens qui toujours me suivent dans mes cauchemars.

Sortir dans la nuit pour être seul.

Être attrapé par la police car je n’ai pas de papiers.

Se souvenir des moments où j’étais joyeux.

Réfléchir au passé quand j’étais en Algérie avec ma famille, mes amis.

Se souvenir de mon enfance quand j’étais petit … je croyais que tout était facile.

Penser au futur, comment je vais être ?

Se questionner soi même … Pourquoi je ne suis pas comme les autres ?

***

Voyager en Biélorussie : être heureuse,

rencontrer mes amies,

mes grand-parents que j’aime,

ambiance tranquille

maternelle

venir avec le cœur lourd,

partir avec le cœur léger,

comprendre que je dois être contente,

valeur de quoi j’ai peut-être du regret mais pourquoi?

Parce que ma vie n’est pas ici maintenant ?

Parce que je vais changer la vie? Peut-être tout ça.

Penser,

que mon cœur

est toujours

là.

***

L’amour

Vivre l’amour

Quand ça sera ?

Pourquoi pas maintenant ?

Me questionner : c’est où ça ?

Je veux bien. Je vais partir le trouver

Voyager pour trouver l’amour / vivre l’amour

Un pays avec beaucoup de sentiments

Un pays qui est plaisir de l’amour

Où puis-je trouver l’amour ?

Ce pays c’est le pays de

Joie-amour !

***

Je suis comme la lune

Personne ne peut me voir le jour

Ma mère est comme la terre

Je lui tourne autour tous les jours

 

Je suis comme la lune

Comme je parle moins, j’aime être timide

Quand le soleil se couche je me sens la liberté sans limite

J’adore rester dans mon univers sombre

Et voyager avec mes amies qui tournent autour du soleil, il y en a huit

 

Je suis comme la lune

Je ne rencontre jamais le soleil qui se lève

Tous le temps je veux que le soleil arrête de se lever, mais c’est un rêve

Quand le soleil se lève, je commence à dormir

Quand le soleil se couche, je me lève comme l’opposition

La vie continue !

***

Etre à côté de la rivière Tigre,

Et il fait très froid !

Aller en Turquie,

Mais la route est fermée

Voir la mort, la mort partout

Et les Cadavres sous mes pieds

Faire la guerre : mon peuple adore faire la guerre …

***

Déménager pendant une semaine

Quitter mon pays au beau milieu de la nuit

Voler au-dessus des étoiles, seule

Pleurer, se poser des questions

 

Aller où ? qu’est-ce que ce pays ?!

Est-ce qu’il est comme mon pays?!

Non c’est pas possible …

Découvrir des gens différents…

 

Les trouver méchants ou gentils !

Parler… comment je fais pour parler ?

Je ne parle pas leur langue ?!

Je ne sais rien de tout

 

Comment je passe mon temps ?

La tristesse dans mon cœur

Je quitte mon trésor mon père

Que je ne connais pourtant pas depuis longtemps

 

Ma famille, mes amis je vais être seule

Être seule au milieu des gens nouveaux

Les yeux fixés sur mes photos

Penser à tous mes souvenirs

 

Rêver : comment va être ma vie ?!!

Être heureuse pour la nouvelle vie ou être triste ?!

C’est la seule question dont je n’ai pas trouvé la réponse …

***

Texte lu à deux voix :

écrire-écrire quoi-voyager-voyager-pourquoi voyager-pourquoi déménager ?-pour abandonner !-pour oublier !!-ou pour me reposer !!! –est-ce que c’est pour découvrir ?-pour changer la vie-juste des vacances- ou un truc qui n’est pas clair pour le moment !!! -penser à quel pays ?-rêver du voyage ?-décider de partir-dire au revoir- larguer les amarres- démarrer la nouvelle vie-quitter-oublier l’ancienne vie- quitter le pays-changer la vie-changer mon caractère-devenir un autre-supprimer les mauvaises choses -partir-dormir à la belle étoile sur le pont du bateau !-regarder le ciel-parler aux étoiles- se poser des questions-penser au futur-se souvenir du passé-pleurer à cause du stress de l’avenir-arriver en Turquie-sortir-regarder-parler-découvrir-prendre des photos-quoi faire ?- on fait quoi ?-s’installer ?-chercher un travail- voyager encore ?-aimer cette vie ?-être perturbé !-réfléchir !-décider !-voyager !-aller et venir, va et vient, tout est possible ,impossible-est ce que tout va bien ? Est ce que c’est pur ?est ce que ça se termine? je reviens! quoi faire ? voyager vers quel but ! Voyager vers quel monde-voyager vers quelle vie !

***

Décider de quitter le pays, se déplacer.

Penser et rêver…

Etre seul …, laisser ma famille et mes amis.

Avoir peur que quelqu’un de ma famille meurt sans que je ne sois là.

Pleurer, être triste.

Rencontrer des nouveaux amis que je ne connaissais pas.

Découvrir le pays, les gens, les cultures, tout ça ! ça me fait peur, pourquoi ça me fait peur? Pourquoi, pourquoi ??

Ma vie sera changée complètement, qu’est-ce qui sera différent ? Les habits, la nourriture, les mentalités des gens, la langue, la langue !!! Pourrais-je l’apprendre? Y a-t-il des gens pour me comprendre ? Est ce qu’il y a des gens qui parlent ma langue ?!

Se réveiller, voir mon quartier une dernière fois, prendre mes valises, embrasser ma famille, mon frère, ma sœur, mes voisins, mes amis, c’était le pire des jours.

Monter dans la voiture, pleurer durant toute la route.

Arriver à l’aéroport, descendre, prendre les valises.

Monter dans l’avion, regarder mon pays par la fenêtre de l’avion, pleurer !

Arriver à Marseille, voir mon oncle, être heureux. Un peu.

Voir notre nouvelle maison, notre nouveau quartier, un nouveau pays.

Etre seul, ni amis, ni frères, ni sœurs, seulement moi et mes parents,

Marcher dans les rues comme un fou

Personne qui me connaît, personne !!

Abandonner la peur de rencontrer les gens, de parler avec eux en français !

Passer le test pour rentrer au lycée, être fier et heureux.

Aller au lycée, le voir la première fois, être apeuré, être timide, voir madame Exbrayat ma professeure de français, voir ma classe, voir les élèves, rentrer dans la classe, s’asseoir,

Jour après jour, être heureux.

Finalement, être à l’aise dans ce pays, cette classe, ce lycée,

Mais je n’oublie pas mon pays où j’ai de beaux souvenirs, où j’ai grandi, mon pays de naissance, mon quartier d’enfance.

Aujourd’hui je suis fier de d’écrire tout ça en français.

***

Aller aux Etats-Unis, beaucoup de choses j’ai vues

Mais rien de comparable avec ma rose qui est perdue !

Ne rien pouvoir dire, je n’ai pas un seul mot …

Avoir besoin de ma rose, comme Chypre de l’eau

Venir en France, n’y rien trouver

Remplacer ma rose, personne ne peut le faire …

Voir l’inévitable, ne pas pouvoir l’accepter

Être une cellule perdue dans une grand mer …

Penser que je ne pourrai pas continuer

Voir toutes les étoiles tomber du ciel.

Sentir quelque chose encore plus fort que pour ma famille

Penser que je suis fou, mais ça c’est la vie,

Voir tous les pays, tout le monde le souhaite

Ne pas vouloir entendre ma grand-mère pleurer.

Parler peu, parce que c’est perdre du temps

Vouloir être seul dans un grand champ

Voir mes deux grands-parents, que je vais questionner :

-Pourquoi, vous n’êtes pas ici, pour m’aider ?

Avoir un cœur de glace, je n’ai jamais pu…

Être dans l’enfer des émotions, en faire un tour

Écrire avec du sang noir entre quatre murs.

Changer toutes les choses, je ne vais pas le faire, c’est sûr !

***

Gorge qui brûle …

 

Voyager… l’histoire était écrite.

Abandonner… Qu’est-ce qui s’est vraiment passé.

Quitter la Syrie… C’était la première décision.

Aller au Liban… C’était la première étape.

 

Gorge qui brûle,

Yeux qui brillent

 

Rêver de la nouvelle vie est le verbe qui m’accompagne pendant ce voyage.

Espérer l’impossible c’est ce que j’ai attendu.

 

Avec la gorge qui brûle,

yeux qui brillent,

mains qui frémissent..

 

Dire « tu vas me manquer » à la vue de ma fenêtre, cette vue de chaque jour, c’était la chose la plus difficile.

Voir le chemin, et savoir que c’est la dernière fois que je vais passer par là, ce n’était pas facile à faire.

S’interroger : pourquoi on se sent comme ça?

S’interroger.. pourquoi on s’attache à une vue, à une rue.. qui ne sont pourtant rien.. mais qui sont tout quand on est loin..

 

Avec la gorge qui brûle,

yeux qui brillent,

mains qui frémissent

 

et larmes sur mes joues…

Je me souviens

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Le déclencheur de cette séance d’atelier d’écriture est une phrase de l’écrivaine Annie ERNAUX empruntée à son roman Les Années :

« Sauver quelque chose du monde où on ne sera plus jamais ».

 En prenant appui sur les  « Je me souviens » de Georges PEREC, les élèves de l’UPE2A ont fixé par l’écriture les souvenirs personnels qu’il leur était possible de rendre publics et les ont mêlés à des souvenirs plus collectifs de leur génération.

 

 

 

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1

Je me souviens quand à 12 ans j’ai voulu parcourir à vélo les 100 kms de distance entre Edlep et la plaine de Kap.

2

Je me souviens des parties de cartes avec mon père jusqu’à 1h du matin .

3

Je me souviens de la fête de l’Aïd dans la maison de mon grand-père à Edlep.

4

Je me souviens quand on mangeait du fromage avec de la pastèque sur le toit de notre maison.

5

Je me souviens de la première fois où la neige est tombée sur Raqqa en 2012 .

6

Je me souviens des coupures d’électricité en été .

7

Je me souviens de mon seul amour : Fares. Lors de mon passage en Turquie.

8

Je me souviens du goût de la soupe aux lentilles en hiver .

9

Je me souviens quand notre quartier a été bombardé .

10

Je me souviens du jour noir. Le jour où ISIS a emprisonné mon père .

Reem A. H.

1

Je me souviens de ma première compétition d’athlétisme en Arménie à Erevan.

2

Je me souviens de Roman et Arman qui se regimbaient tous les jours en classe.

3

Je me souviens de mon premier baiser avec une fille qui s’appelait Kristine pendant une journée pluvieuse et inoubliable.

4

Je me souviens des matchs de football intéressants qu’on a faits avec les gars de mon quartier de Musaélyan.

5

Je me souviens de ma dernière rencontre avec Kristine avant de quitter la Russie. Une journée remplie de tristesse.

6

Je me souviens du mot « dzec » qu’on utilisait beaucoup en Arménie et qui est un peu le « à là bien » marseillais.

7

Je me souviens des pâquerettes que je ramassais pour ma mère quand j’étais petit.

8

Je me souviens des rues obscures dans ma ville en Arménie à Gyumri.

9

Je me souviens des hivers froids en Russie quand les températures chutaient jusqu’à -40°C.

10

Je me souviens quand on se lançait des boules de neige devant le lycée à Moscou.

11

Je me souviens quand tous les russes buvaient de la vodka en chantant « Katyusha », une chanson sur une fille qui s’était séparée de son amoureux.

12

Je me souviens quand Madame Exbrayat m’a expliqué comment on devait prononcer correctement « nous faisons ».  Je ne pourrai jamais l’oublier.

Hamlet B.

Je me souviens de mon enfance à la campagne en Algérie, chez ma grand-mère.

Je me souviens de la fois où j’ai cherché mon nom sur la liste des résultats scolaires et que je l’ai trouvé en premier.

Je me souviens de la présence de ma mère, tout le temps, quand j’étais malade, heureux, désespéré.

Je me souviens des nuits blanches avec ma mère quand je demandais tout le temps « Il est où mon père, maman ? ».

Je me souviens quand j’ai commencé à comprendre la vie et j’ai vu comme elle était dure.

Je me souviens des sept déménagements qu’on a faits ma mère et moi, et combien c’était difficile.

Je me souviens de la première fois où j’ai revu mon père à l’aéroport après 10 ans d’absence sans jamais un signe ni pour ma mère ni pour moi.

Je me souviens de l’année de la mort : quand six membres de ma famille sont tous morts les uns après les autres : Meriem, Fafa, Saadia, Habib, Amina, Samir.

Je me souviens de mon premier mois à Mostaganem où j’ai trouvé des amis et des voisins qui sont proches de mon cœur. Des encouragements de quelques professeurs.

Je me souviens de la solidarité entre nous dans le quartier « Lacity ».

Je me souviens de mon premier lycée où je ne veux plus jamais revenir.

Je me souviens des mes professeurs idiots du lycée de Mostaganem où il y avait de bons élèves qui finissaient à la rue parce qu’ils n’avaient pas les moyens de finir leurs études.

Je me souviens quand ils ont cassé mes rêves en disant que je ne pourrai pas réussir à cause de ma pauvreté.

Je me souviens de mon bac surveillé par des soldats qui te dérangent et te font peur pendant l’épreuve.

Je me souviens du jour où j’ai perdu l’espoir et c’est là que j’ai commencé à fumer.

Je me souviens de cette phrase qui résume tout : « je me suis senti trahi par mon pays. »

Je me souviens quand j’ai rêvé de venir en France.

 Sofiane A.

1
Je me souviens de chaque 1er janvier en Biélorussie, quand je me réveillais tôt et je courais au sapin pour trouver des cadeaux .
2
Je me souviens des maïs chauds qu’on achetait au coin de la rue à Minsk.
3
Je me souviens des larmes de rire avec les amies, quand nous nous souvenions de notre enfance et des fêtes.
4
Je me souviens du 1er septembre 2004, mon  premier jour d’école à Minsk .
5
Je me souviens des mes premiers voyages en France avec mes parents en 2012 et en Angleterre avec le groupe pour l’étude d’anglais à l’université en 2014.
6
Je me souviens des anniversaires de mes meilleures amies, chaque fois on a mangé des pizzas, on a regardé les films et on a dormi ensemble.
7
Je me souviens de ma peur avant les examens de maths, parce que j’étais pas prête et de la directrice qui était méchante avec les élèves.
8
Je me souviens de mon premier vélo vert et comme j’en suis tombé un grand nombre de fois.
9
Je me souviens de ma grand-mère quand elle m’apprenait à lire sur le livre Cendrillon.
10
Je me souviens des histoires de voyages en Europe en camion de mon grand-père.
11
Je me souviens des dessins animés comme Tom et Jerry desquels je ne pouvais me détacher.
12
Je me souviens de la première fois où je suis tombée amoureuse. Son nom était Dima,on avait 8 ans .
13
Je me souviens de comment j’ai appris à nager avec ma mère à Messina en Italie. J’avais 8ans.

14

Je me souviens des fêtes du « Carême-prenant « , une fête traditionnelle en Biélorussie et très importante pour ma famille. Ma grand-mère faisait beaucoup de crêpes et on les mangeait ensemble.

14
Je me souviens comment ma classe et moi on félicitait des vétérans tous les 9 Mai.

15

Je me souviens de ma collection de magazines avec des personnages de dessins animés américains  » Les rasmokets « 

16
Je me souviens de la dernière rencontre avec mes meilleures amies avant de partir pour la France, quand nous avons pleuré comme jamais, sans savoir quand on se reverrait.

Vlada G.

Je me souviens de mes amis quand nous allions jouer au foot.

Je me souviens de mon école, mes professeurs, mes livres.

Je me souviens de mon village, ma maison.

Je me souviens de ma voiture.

Je me souviens de mes parents, mon cousin, mon oncle, mon grand-père.

Je me souviens de Noël, le sapin, le père noël et le feu d’artifice.

Je me souviens de l’hiver la neige, le verglas.

Je me souviens, en été, des températures à + de 40°C.

Je me souviens de Norous, la fête nationale kurde quand nous allumions un feu dans les montagnes.

Je me souviens surtout du ciel clair plein d’étoiles.

Je me souviens de mon pays, l’Iraq.

Bronel M.

Je me souviens quand ma mère m’a puni dans la cage d’escaliers parce que je n’ai pas su traduire le mot « oreille » en anglais.

Je me souviens quand je l’ai vue la dernière fois. Mais je ne me souviens pas quand je l’ai vue la première fois.

Je me souviens de mon retour en Roumanie, quand on m’a annoncé la mort de mon grand-père.

Je me souviens de la première fois quand je suis arrivé aux E. U. parce j’aimais beaucoup NYC.

Je me souviens quand j’étais heureux parce que j’étais un enfant.

Je me souviens quand mon père m’a trouvé un grand cadeau, c’était un grand Lego.

Je me souviens de mon vieux téléviseur qui n’avait qu’une seule chaîne.

Je me souviens du jour national quand on se promenait dans la rue.

Je me souviens que j’ai appris à lire avec les publicités.

Je me souviens de ma vieille maison à la campagne.

Je me souviens de mes amis qui habitent à Bucarest.

Je me souviens de mon premier jour d’école.

Je me souviens de ma première petite amie, cette fille avec qui je n’aurai plus jamais la possibilité de parler à nouveau.

Je me souviens de la chambre que je n’ai jamais eue.

Je me souviens quand tous les enfants parlaient de leur Playstation et moi, je parlais du plaisir d’aller chez mes grands-parents.

Je me souviens quand j’ai réalisé que personne ne me comprendrait jamais.

Je me souviens quand j’ai lu mon premier livre.

Je me souviens quand je perdais beaucoup de souvenirs.

Je me souviens de ma grand-mère.

Je me souviens quand j’ai vu un enfant et que j’ai réalisé que je ne me souvenais de rien de moi enfant.

Alexandru U.

 

Déménager, Espèces d’espaces

 

 

A partir du texte de George PEREC « Déménager » paru dans Espèces d’espaces, Les élèves étaient invités à raconter une histoire d’amour uniquement avec des verbes à l’infinitif.

Voici une étape du brouillon de Khadidja N. que les élèves ont commenté et amélioré collectivement :

 

brouillon déménager

 

Se regarder, se parler, se connaître

Se promener, sortir,

S’aimer, s’embrasser, faire l’amour,

Rêver, se promettre, voyager

Se fiancer, se marier, adopter

Être infidèle,  être jaloux

Douter, s’attrister, pleurer

Crier, s’énerver, se disputer, s’insulter

Se séparer, déménager, divorcer

S’effondrer

Liberté

Suite aux attentats du vendredi 13 novembre 2015, la séance du lundi s’est ouverte sur une lecture du poème de Paul ELUARD « Liberté » qui ouvre le recueil Poésie et Vérité paru en 1942. 

Ce texte incantatoire, véritable hymne à la vie, a inspiré les élèves de l’UPE2A.

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Sur la volonté du peuple

Sur les ruines de la ville d’Ani

Sur la montagne Ararat

J’écris ton nom.

 Hamlet B.

Sur tous les livres lus

Sur les ruines de Palmyre

Sur la mer en hiver

J’écris ton nom

Reem A.H.

J’aime / Je n’aime pas

 

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J’aime : le froid, l’eau, le vin, les visages, la pluie, les hommes, marcher, être seul, regarder le feu, apprendre, le silence, la confusion, lire aux toilettes, les crânes chauves qui brillent, les livres, les nombres.

Je n’aime pas : les idiots, les sots, les motocyclistes, la lumière artificielle, les choses d’autres personnes, l’odeur de la viande putrescente, les embrassades,
la viande de porc, le vandalisme, les hystériques.

Gor G.

J’aime : Emil Cioran, les arbres, les grands parcs, le rap, le jazz, l’anglais, les chiens, les rues, marcher en Californie, écrire des vers, rester à la maison, dormir beaucoup, être seul quand je suis triste, le passé, jouer à l’ordinateur, faire des exercices de maths.
Je n’aime pas : le système, habiter avec mes parents, être mineur, les légumes, l’indifférence, le mensonge, la musique commerciale, le matin, les voitures, la pluie, les écrivains contemporains, les maisons, les fraudeurs.

Alexandru U.

J’aime : ma famille, les livres, le ciel, les bougies, écouter le oud, la neige, le basket-ball, la crème glacée, marcher, l’odeur des huiles essentielles, la musique turque, l’état d’Hawaï, les constellations astronomiques, le bleu marine, le noir et le gris, le thé, Che Guevara, les coupes du FC Barcelone.

Je n’aime pas : Bashar Al-Assad, ISIS l’Etat islamique, le bruit, manger, les embouteillages, attendre, faire la queue, la fumée, l’odeur du lait, le vent, le maquillage, le réveil, le jaune, le Real Madrid, marcher lentement, la fête, les cornichons, la lâcheté, la musique forte.

Reem A.-H.

J’aime : être poli, écouter le bruit de la pluie, Moscou, les grenouilles, l’ombre des arbres, lire des livres anciens, les montagnes, la liberté, la guitare, les roses, les Italiens, les chansons de Charles Aznavour …

Je n’aime pas : le cynisme, les potins, moi quand j’ai péché, les cafards, l’odeur de la cigarette, les dents jaunes, tromper, la colle, dormir …

Hamlet B.

J’aime : la Palestine, la liberté, l’argent, les stades, mon quartier, l’égalité, les cadeaux, les chaussures Nike, les cigarettes longues, les films d’action, la France, le lycée saint Charles, mes profs, ma mère parce qu’elle est ma raison de vivre.

Je n’aime pas : les marchés des arabes, la violence dans les stades, la pauvreté, les racistes, le café noir, l’esclavage.

Sofiane A.

J’aime : le football, la série turque Maral, m’attacher les cheveux, ma bague, l’odeur de la terre après la pluie, visiter la Russie, le Rechuta au poulet, la compétition, faire à manger, entendre le coran …

Je n’aime pas : rester seule, la couleur de mes cheveux, le poisson, parler doucement, les racistes, la sonnerie de mon lycée en Algérie, quand on ne me comprend pas …

Khadidja N.

J’aime : la vie, être sous l’eau, le raï sentimental, la fidélité, être empathique, les bergers, les motos 103, quand ma vie est comme un film, les œufs, la liberté, le sang, rester face à la mer, la nuit, le sucre, conduire à toute vitesse, voyager, l’huile d’olive, les souvenirs.


Je n’aime pas : les légumes, être pris en photo, être sans lunettes, les racistes, la moutarde, le style hip-pop, la fin des histoires, la barbe, les journaux, marche, la chaleur du métro, l’odeur de l’essence.

Souheib B.

J’aime : conduire des voitures, travailler au snack de mon oncle, la pizza, le lycée Saint Charles, fumer des cigarettes, jouer au foot, ? Iraq mon pays, les cours de FLS, le Coca, ma langue ?araméen.

Je n’aime pas : me réveiller tôt, les oignons, jouer au basket-ball, les mathématiques, les devoirs à la maison, le chansons de rap, le dentiste, le prix des cigarettes.

Bronel M.

J’aime : le livre Oublier de Ahlem Mostaghanemi, la musique andalouse, regarder la télévision, l’odeur de l’écharpe de ma mère, aller à Paris et prendre des photos près de la Tour Eiffel, manger du chocolat, les plats traditionnels algériens, l’équipe du Real Madrid, discuter avec mes amis.

Je n’aime pas : les films documentaires, l’histoire et la géographie, les haricots, l’odeur de la cigarette, les journaux politiques.

Fatima A.

J’aime : les fleurs, le cinéma mongol, être tranquille, l’avion, le train , lire des livres, mes amis , la Russie, marcher dans Stockholm, l’université Harvard, regarder la télé, parler français, la mer, l’océan Atlantique, les lacs, mon père, ma mère , la mère patrie, visiter Londres, Mme Exbrayat, la tour Eiffel, la chanson, être réaliste, l’humanité, le printemps, l’ambassade de Mongolie, le lycée Saint Charles, l’orange, la linguistique, créer, les États-Unis …

Je n’aime pas : les manifestations, les maths, le sport, danser, pleurer, le poisson , voyager en voiture, attendre longtemps quelque chose …

Naran-Erdene M.

J’aime : l’Espagne, faire du sport quand je n’ai rien à faire, faire des compétitions, le film de Ronaldo 7, lire le Coran, vivre seul, ma soeur quand elle était petite, le noir, les cheveux raides, les parfums naturels, regarder des séries, le skate, pêcher, les coupes espagnoles, conduire une voiture, un vélo, un scooter, un petit bateau, le silence, regarder le coucher du soleil avec une personne que j’aime, être sérieux, manger les plats de ma grand-mère, les chiens, prendre des photos, mes amis du Bled, avoir de bonnes notes, mes jeux video, l’été et la plage, voyager autour du monde.

Je n’aime pas : fumer , la fainéantise , mon ancien quartier , voler , le racisme , me lever le matin , Justin bieber, la littérature française, les maladies, l’agression, le bruit, passer mes vacances tout seul, faire du mal, les souris, l’automne, nettoyer ma chienne, la circulation, le train, avoir des responsabilités, rester sans rien faire, mon voisin.

Abdennour A.

J’aime : mes deux pays, l’odeur après la pluie, ma grosse trousse, la voix de ma mère, être entourée d’arbres, les vieilles musiques orientales, le parfum de mon père, les longues promenades avec ma sœur, les séries tv, le jazz, le pain au lait, le thé syrien, Frank Sinatra, chanter, danser comme une folle, les garçons grands, les secrets, l’accent britannique, poser pour une photo, les fleurs rouges, être toute seule, la bière, les différentes couleurs du ciel, les bijoux, prendre de longs bains, le monde de la mode.

Je n’aime pas : le coca-cola, être fatiguée tout le temps, le manque de quelque chose ou de quelqu’un, l’idée de la mort, les gens faux, recevoir des ordres, la couleur jaune, avoir peur tout le temps, les livres électroniques, le matin, déménager, le vin blanc, la musique orientale moderne, être triste, la haine, ne pas être naturelle, le fait de ne pas aimer.

Judy A.R.

J’aime : la vie, le poète égyptien AHMED CHAWKI, les matières scientifiques, Les Lettres persanes, marcher sous la pluie, la danse indienne, les films d’action et comédies, les couleurs changeantes de la nature, le vert, le bleu, le romarin, le chant des oiseaux, l’hymne algérien, quand l’imam appelle à la prière, les poèmes arabes, l’odeur du henné, les puzzles, les histoire que me raconte ma mère, la Turquie, les câlins, le cours de FLS, les villas avec piscine, l’accent italien, les BMW, dormir, les cheveux bouclés, les chevaux.


Je n’aime pas : la tristesse, lire, le rouge, l’odeur de la fumée, les ordinateurs, les chiens, Marseille, le maquillage, le bruit des avions, le vide, le sport, les transports, les embouteillages, la vie sans ma mère, mes cheveux, le matin, le réveil, les talons, les légumes.

Meriem I.

J’aime : la mode, discuter avec des amis, internet, le style jamaïcain, le parfum « J’adore », les nuggets, voyager en avion, voir le coucher du soleil à Madagascar, dormir, la liberté, le téléphone portable, mon enfance, les colliers en or, les stylos de marque Schneider, mon oreiller, les shorts en jean, les yeux verts, la bouilloire électrique, le dictionnaire français-anglais, Tom et Jerry, les fromages, nager, les lettres, la casquette, les photos, …

Je n’aime pas : les robes longues, la télévision, le mariage, le karaté , les téléphones portables à double puce, les cigarettes, l’alcool, le racisme, les ordinateurs de bureau, la courgette, l’aubergine, LadyGaga, les ronds-points, les enragés, les blocs notes, la clémentine, les cartes de crédit, …

Raimah R.

J’aime mon Dieu, ma famille, les embrassades et les bisous de mon petit frère, les plats délicieux de ma maman, la manière dont mon papa affronte la vie, cuisiner, la détermination et les boutades de ma sœur, jouer au foot et regarder mon frère jouer au foot, toute ma famille réunie dans les deux fêtes au Maroc avec ma chère grand-mère, regarder ma maman faire la compétition avec ses sœurs et son frère, les bons moments que je passe avec mes amies, assister à un mariage au Maroc, aider et donner des conseils à qui en a besoin, voir les gens rire, les tenues traditionnelles de mon pays, rêver aux vacances au Maroc et voir le bleu immense du ciel, le contact de la nature, regarder un orage et voir ensuite le soleil revenir, l’odeur après la pluie, rester sous la pluie chaude au Maroc, le coucher de soleil et l’aube surtout au Maroc, regarder le ciel, marcher pied nu dans le sable, regarder les nuages, la simplicité de la vie, comprendre et apprendre la vie…

Je n’aime pas : le FROMAGE, le lait, les lunettes de soleil, les gens qui ont deux visages, le bruit pendant qu’on étudie, ceux qui disent des gros mots, le désordre, l’agressivité, la pollution de l’environnement, quand ma connexion internet est trop lente …

Zahra K.

J’aime : observer les gens, manger des fraises enrobées de Nutella, l’odeur de la ville après la pluie, tourner sur moi-même quand je porte une robe, me maquiller, le blues, avoir les cheveux longs, les films policiers, les livres romantiques, les tatouages, les grandes forêts, les bagues, l’automne, le basket, danser toute seule, regarder des séries, les arcs en ciel, caresser les chats, marcher sous la pluie, m’exprimer, rêver en chantant.

Je n’aime pas : les cris, les sushis, les mensonges, l’hiver, les boutons, l’escalade, être triste, le jaune, les médecins, faire la vaisselle, les livres trop philosophiques, l’odeur du « kechké » (un plat syrien), les vêtements serrés, la musique contemporaine, perdre des choses.

Joudi A.R.

J’aime : les plats indiens, la musique jamaïcaine, regarder des cartoons network, mon silence, la danse coupé décalé, être jumelle de ma soeur, le style garçon manqué, les pizzas de ma mère, l’air de la mer, les cheveux blonds, manger des choses acides, faire les magasins avec ma mère, étudier avec la musique, les chemises à carreaux. faire la grâce matinée , la couleur kaki, l’amitié, les balades, la glace au chocolat …

Je n’aime pas : les courgettes, les pantalons, les pâtes, les yaourts à la fraise, le football, les chiens, les bananes, la fumée de cigarette, la lumière rouge, les hypocrites, les bonbons au miel, les ivrognes, les films indiens, les maladies, les médicaments effervescents, les docteurs …

Raissah R.

J’aime : la nature, les arbres, les fleurs, les montagnes, la mer, les lacs, les îles, les fleuves, les océans, les fruits, les légumes, les boissons, les jus, jouer au foot avec mes amis, regarder les matchs de foot, boire le thé égyptien,  les motos, les voitures,  faire du sport,  écouter du mahrgane, la  musique égyptienne, voyager avec mes amis, la liberté, mon dieu, aider les autres, la justice, l’honnêteté, la vie, l’école, le succès.

Je n’aime pas : le racisme, le mensonge, la vanité, les guerres, l’extrémisme et le terrorisme, l’échec, l’hypocrisie, l’injustice, les idiots, les foules, le bruit, la bière, la maladie, les animaux, la radio, les journaux.

Ahmed S.

Tout autour de (Vaduz) …

      Le déclencheur de ce travail d’écriture est la captation vidéo d’une performance de Bernard HEIDSIECK, le maître de la poésie sonore,  lire « Tout autour de Vaduz » (1974), un texte dont l’origine est le manque d’inspiration. On avait demandé à Bernard Heidsieck une poésie sonore pour l’inauguration d’une fondation d’art à Vaduz, la capitale du Lichtenstein, mais il n’avait rien à dire sur cette ville :

« Heidsieck tourne autour du sujet, cherchant vainement l’inspiration. Mais c’est précisément là le sujet : décrire et tourner autour de Vaduz. Pour en parler donc, parler de tout ce qu’il y a autour, en dehors. Et, comme une provocation, le plus petit pays du monde en devient ironiquement le centre. » (François Collet)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CUPuZzPaFJM[/youtube]

          A leur tour, les élèves ont alors écrit leur propre « Tout autour » à la manière de Heidsieck, en se prenant eux-mêmes comme point de départ (Tout autour de moi …) ou bien en prenant la ville de leur choix.

Tout autour de moi

il y a des hommes
il y a des sacs d’engrais qui marchent
il y a des idiots
des coupables
des lâches
des courageux qui sont des idiots
l’ordure et la charogne dégueulasse
et mon ombre
tout autour de moi, il y a des démons
de la sottise, de l’erreur, du péché, de la lésine
du monde qui court ne sachant pas vers quoi
des vieillards, des fous, des menteurs
et mon ombre
tout autour de moi
il y a du crime
il y a du châtiment
de la haine
du bonheur
et mon ombre si noire

aaaaaaaaaaaah
je suis mort

Gor G.

Tout autour de moi
Il y a tout autour de moi
Tout autour

Tout autour de moi
Il y a autour
Tout autour de moi
Il y a ma vie…
Il y a la langue bérbére
Il y a le soleil
Il y a le sable qui est spécial pour moi
Il y a le chaud
Il y a le tajine
Il y a le couscous
Il y a un beau coucher de soleil
Il y a une belle aube
Il y a mes parents
Il y a ma sœur
Il y a mes amies
Il y a ma famille
Il y a le Maroc

Tout autour de moi
Il y a autour
Tout autour de moi
Il y a des montagnes très hautes
Il y a langue italienne
Il y a le fleuve Adda
Il y a le froid
Il y a la pizza
Il y a les lasagnes
Il y a l’islam

Il y a mes parents
Il y a mes sœurs et mes frères
Il y a ma maison, mon enfance, mon école élémentaire, mon collège… à Berbenno di Valtellina
Il y a mon lycée, mes amies, mon train…à Sondrio
Il y a le Dôme et la Scala … à Milano
Il y a les montagnes russes de Gardaland
Il y a la région Lombardia
Il y a l’Italie

Tout autour de moi
Il y a autour
Tout autour de moi
Il y a la mer Méditerranée
Il y a Vieux Port
Il y a la langue française
Il y a la langue espagnole
Il y a l’islam
Il y a mes parents
Il y a ma sœur mes frères
Il y a le mistral
Il y a le lycée Saint-Charles
Il y a l’UPE2A
Il y a mes copines
Il y a Mme Exbrayat
Il y a mes amies
Il y a les collines
Il y a une ville pas polie
Il y a Marseille
Il y a la France

Tout autour de moi
Il y a ma résidence à Marseille
Il y a un pays que j’aime, mais qui m’interdit mon choix, un pays auquel j’appartiens énormément : ce pays c’est la France
Il y a la langue que j’aime en Espagne
Il y a mes racines au Maroc
Il y a un pays que je veux connaitre c’est l’Australie
Il y a un pays qui est un autre monde pour moi et le cœur de ma religion, c’est l’Arabie Saoudite
Il y a ma solidarité pour la Palestine, pour la Syrie et pour tous les pays en guerre…
Il y a une autre culture que je veux découvrir c’est la Turquie
Il y a le pays dans lequel j’ai vécu une partie de ma vie c’est l’Italie
Il y a un pays dans lequel je veux apprendre l’anglais c’est l’Angleterre

Tout autour de moi
Il y a autour
Tout autour de moi
Il y a la nature
Il y a le désert de Sahara
Il y a les cabrioles dans le sable
Il y a le ciel limpide
Il y a les nuages
Il y a la bonne odeur de la terre après la pluie
Il y a la nouvelle lune un premier jour de Ramadan
Il y a les étoiles un soir d’été au Maroc
Il y a la Terre
Il y a la belle couleur jaune du soleil
Il y a l’infinité de l’univers.

Zahra K.

Tout autour de moi
Il y a ma famille que j’aime beaucoup
Il y a mes amis qui m’aident à m’améliorer
Il y a mes professeurs qui ne font que me donner des devoirs
Il y a mes voisins qui ne parlent même pas avec moi

Tout autour de moi
Il y a mon père qui ne me parle que de l’avenir
Il y a ma mère qui me remonte le moral
Il y a ma soeur comme ma meilleure amie, ma meilleure compagnie
Il y a mes frères qui se battent toujours et je pense qu’ils ne s’arrêteront jamais

Tout autour de moi
Il y a mes études que je trouve un peu difficiles
Il y a mes passions comme la danse
Il y a mes secrets personnels
Il y a mes pensées qui me cassent la tête

Tout autour de moi
Il y a mes angoisses des problèmes familiaux
Il y a ma peur de ne pas réussir
Il y a mon trac qui m’empêche d’avancer
Il y a ma joie des moments où j’avais de bonnes notes

Tout autour de moi
Il y a aussi des maisons de différentes tailles
Il y a des grands magasins de mode
Il y a des écoles pleines d’enfants
Il y a de grandes usines

Tout autour de moi
Il y a les fêtes nationales
Il y a les fêtes de Pâques, la résurrection de Jésus
Il y a les fêtes des mères si importantes pour moi parce que je me souviens toujours de ma mère.

Raimah  R.

Tout autour de moi, il y a les univers,

Il y a les planètes, il y a la Terre tout autour de moi.

Tout autour de moi il y a le monde,

Il y a les continents tout autour de moi

Tout autour de moi il y a les pays,

Il y a les régions, les départements,

Il y a les villes, il y a les campagnes

Tout autour de moi il y a l’Europe,

Il y a la France, la région P. A. C. A.,

Les Bouches – du – Rhône.

Il y a Marseille tout autour de moi,

Il y a la mer, Il y a Marseille

Il y a Notre-Dame de la Garde

Il y a des touristes, il y a des races,

Des nationalités, des religions,

Tout autour de ça, il y a Marseille,

Et Marseille, tout autour de moi.

Il y a des jardins, alors il y a l’oxygène

Il y a beaucoup de voitures et il y a les taxis aussi,

Tout autour il y a les ions négatifs et positifs, comme,

Dans la vie, il y a le positif et négatif.

Tout autour de moi il y a des enfants et des adultes,

Il y a des adolescents et des vieux.

Tout autour de moi il y a des méchants Et des gentils,

Il y a la paix et la guerre, tout autour de moi,

Tout autour de moi il y a l’amour et la haine,

Il y a tout, tout autour de moi,

Comme

Tout autour de chacun …

Hériné M.

Tout autour de moi il y a Babor,

Les montagnes de mon bled

Il y a la terre où je suis née

Il y a le soleil qui brille avec un sourire chaleureux

Il y a des noix des raisins des amandes

Il y a les vaches les moutons les chèvres les renards

Tout autour de moi il y a ma  mère

Il y a mon frère Imad

Il y a ma sœur Manel

Il y a mes amis

Il y a ma meilleure amie Sabrina

Tout autour de moi

Il y a des enfants qui jouent dans les rues

Il y a des jeunes qui fument

Il y a les vendeurs qui crient dans les souks

Il y a des femmes qui se parlent au balcon

Tout autour de moi il y a mes ancêtres, mon grand-père, ma grand-mère

Il y a mes professeurs, mes voisins, ma ville tout autour tout autour de moi

Il y a la France

Il y a la langue française tout autour de moi

Il y a l’étang de Berre

Il y a des rues calmes

Il y a des figuiers des cerisiers tout autour de moi

Il y a mon père il y a ma mère il y a Manel il y a Imad

Tout autour de moi il y a des algériens, il y a un marocain, il y a une italo-marocaine, il y a une russe, il y a une ukrainienne, il y a une syrienne, il y a un égyptien, il y a deux sœurs de Madagascar.

Il y a le monde.

Meriem I.

Tout autour de moi il y a le ciel orange
Il y a le feu noir
Il y a des immeubles détruis
Tout autour de moi il y a les pleurs des mères
Il y a des enfants orphelins
il y a la tristesse
Tout autour de moi il y a une nouvelle culture
Il y a de nouveaux visages
Tout autour de moi il y a des souvenirs
Il y a des photos
Il y a des personnes qui me manquent
Tout autour de moi il y a des choses qui me rappellent la Syrie
Les vieilles rues
Les scooters
Et la gentillesse des gens.

Joudi A.

Tout autour de moi il y a

Il y a la télé

Tout autour de moi

Il y a un jardin où les enfants descendent jouer

Il y a les voisins qui sont très gentils avec moi

Tout autour de moi

Il y a un parking

Il y a un garage de réparation de voitures

Il y a une école primaire

Il y a une crèche

Il y a un taxiphone

Il y a un tabac

Tout autour de moi

Il y a un petit magasin alimentaire

Il y a deux supermarchés qui se font concurrence

Il y a une salle de sport qui est très grande

Il y a un arrêt de bus et un feu rouge

Il y a la photo de ma sœur le premier jour au collège

Il y a des cadres photo avec les prénoms de Dieu

Il y a une fenêtre qui me donne la lumière

Daril M.A.

Tout autour de moi il y a une grande ville
Il y a Marseille
Il y a le centre ville
Il y a les marchés
Il y a les tramways
Il y a les métros
Tout tout autour de moi il y a des magasins de mode
Il y a les nouvelles collections printemps – été
Il y a les vendeurs qui surveillent
Il y a des sandales pour filles
Il y a des chaussettes arc-en-ciel
Tout autour de moi il y a des cabines libres
Il y a des mannequins immobiles
Il y a des clients qui arrivent
Tout tout autour de moi il y a des dames qui se rencontrent par hasard
Il y a des enfants qui courent à la sortie de l’école maternelle
Il y a des policiers qui font des barrages partout
Il y a des voitures qui s’arrêtent au feu rouge
Il y a des passagers qui se disputent dans le bus 61
Il y a des clochards qui s’assoient partout
Et d’autres, d’autres et bien d’autres et bien d’autres choses.

Raissah R.

Femme à la fenêtre

          Le déclencheur de ce travail d’écriture est l’observation d’un tableau de Salvador Dali intitulé Femme à la fenêtre (1925). Oralement, les élèves ont décrit le tableau : ce qu’ils voyaient, ce qu’ils ressentaient. Chez eux, ils ont ensuite dessiné ce qu’ils voyaient de la fenêtre de leur chambre :

Raimah

 

 Enfin, ils sont passés à l’écriture.

Quand j’entends ces oiseaux chanter,  ça me rappelle toujours mon pays à Madagascar. La musique de la voisine me donne envie de danser. C’est un peu bizarre car j’entends des bruits mais  je sens aussi le calme. Ça me fait vraiment du bien  de voir toute cette nature devant moi. C’est très dommage pour moi de ne pas avoir de fenêtre dans ma chambre, ça m’ennuie d’être toujours enfermée et de ne jamais m’aérer. Je me sens comme une prisonnière ici.

Raimah R.

         De ma fenêtre, je vois notre rue où il y a des gens qui vont et viennent. Il y a un parking pour les voitures. En haut de notre rue, en face, il y a une grande place pour se promener, jouer. Quand je vois les gens, les amis qui se promènent et qui parlent ensemble, les enfants qui jouent, mon cœur se remplit de bonheur parce qu’il y a la paix entre les gens. J’aime me promener là-bas avec mes frères.

De ma fenêtre, je vois, à gauche, les montagnes qui augmentent et sur ces montagnes il y a des maisons. C’est Marseille, mais ça ressemble à un village et c’est très beau. Et la nuit, c’est encore plus beau que le jour. La nuit, il y a beaucoup de lumières et j’imagine que c’est un petit royaume, un royaume de fées avec des petits gnomes qui fêtent le carnaval. Dans ces moments-là, j’aimerais être plus petite et aller là-bas pour jouer, danser, chanter. Pour être gaie.

J’aime cette fenêtre. Je regarde beaucoup le ciel. Quand il est bleu et clair, j’imagine que quelque chose de bien va m’arriver,  j’imagine un bon futur pour moi. Quand il est gris, avec des nuages, je pense aux gens qui n’ont pas de maison, à leurs enfants et j’ai mal au cœur … Mais la pluie, je l’aime. Le bruit de la pluie, pour moi, c’est une langue de la nature…

Gegush M.

           Dans ma chambre il n’y a pas de fenêtre. Mais de la fenêtre de mon salon je vois des maisons, des arbres qui n’ont plus de feuilles, de jolis arbustes fleuris, des oiseaux qui volent et des oiseaux posés sur les branches, des chats qui rebondissent partout et qui font leur toilette sur les toits des autres.

         Je vois peu de gens, juste une dame dans son jardin et un monsieur sur son balcon. J’entends des oiseaux qui chantent, les chats qui murmurent « miaou « , les arbres soufflés par le vent et la musique de ma voisine.

         De ma fenêtre, au premier plan, je vois un grand parking de voitures, avec des lignes blanches que séparent les voitures les unes des autres. Parfois j’entends le moteur de la voiture quand elle se gare puis le claquement d’une portière et  le « tac-tac-tac » des talons. Je comprends alors que c’est une dame.

         De ma fenêtre, au second plan, je vois un arbre plutôt « mesquin » comme on dit en arabe, parce qu’il n’a pas de feuilles, seulement des branches avec des choses un peu jaunes l’hiver et vertes l’été. Quand il y a du vent, j’écoute le bruissement des branchages qui me rappelle le Maroc.

          Derrière l’arbre, il y a un édifice bizarre et assez laid avec des fenêtres roses et un trou qui fait comme une sorte de cave. Quand je le regarde, ça me rend mélancolique et parfois même j’ai envie de l’abattre  parce qu’il me prive de la vue et pour apercevoir le ciel, je dois donc lever la tête. Mais dès que je vois le ciel, c’est comme un signe d’espoir, mes pensées négatives s’envolent.

         La première fois que j’ai vu cet édifice, j’ai cru qu’il était abandonné. En fait, c’est une école élémentaire.

Zahra K.

De ma fenêtre, je vois le soleil.

De ma fenêtre, je vois des immeubles collés les uns aux autres, d’un beige sale. Je les déteste. J’entends toujours des cris venant de ces immeubles. Je vois la petite rue, au bout de laquelle il y a un petit marchand de fruits et un vieil homme qui chante horriblement mal !

Je vois le soleil et ça c’est quelque chose bien. Je peux le voir pendant longtemps. Je vois le ciel avec des petits nuages et c’est génial parce que j’aime le bleu. Je n’aime pas tout ce que je vois à travers cette fenêtre, mais il y a au moins ça.

Joudi A. R.

De cette fenêtre, à travers laquelle je regarde souvent, je vois des oiseaux qui volent en chantant, qui se reposent doucement, et qui veulent tout simplement me dire que la liberté est leur raison d’être. Et ça me rend complètement heureux : dès que je ressens cette sensation je commence à rêver en regardant les nuages blancs tels la pureté, ils symbolisent le fait qu’ils ne souffrent pas, et qu’ils ne doivent pas avoir de problèmes. Parfois j’aimerais être un nuage pour m’éloigner de tout ce qui m’entourer. Mais parfois ils s’énervent, font tomber des éclairs et se mettent à pleurer. En fait ils ne sont pas si différents de nous.

En baissant légèrement les yeux, je vois de hauts immeubles qui m’empêchent de me projeter dans mes rêves. Soudain, je suis envahi par le bruit des voitures.  Pour l’éviter je ferme la fenêtre, je me retourne et un sourire se dessine spontanément sur mes lèvres.

Youssef A.

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