Ajustement problématique

Pour mon ERVIP, j’ai choisi de poursuivre le travail effectué l’année dernière pour mon ERCAPP, qui portait sur le voyage à l’école. La question était de comprendre comment les élèves conçoivent et construisent la notion du voyage et comment ils perçoivent la diversité des espaces, des cultures qui nous entourent et de l’interculturalité dans laquelle nous baignons. J’avais alors travaillé sur cela à travers deux disciplines: les arts-visuels et la littérature de jeunesse. A cela, je souhaitais intégrer la notion de l’imaginaire.

Aujourd’hui, je me pose alors la question suivante: comment envisager le partage et la connaissance de l’autre ainsi que la construction de la représentation de l’autre et de sa culture avec les élèves dans des disciplines comme les arts-visuels et la littérature de jeunesse. Comment peut-on réaliser cela en investissant l’imagination des élèves, tout en leur apportant une réalité qui puisse aller au delà des préjugés et des « visions erronées » ou « réduites » que nous avons de l’autre et de sa culture, qui est à la fois différent et identique de ce que nous sommes ?

Pour cela j’ai choisi d’élaborer une séquence (en maternelle, MS) sur deux versions d’un même conte: l’un étant Le Petit Chaperon rouge de Charles Perrault (version française) et l’autre Le Petit Boubou rouge (version africaine de ce même conte). Il s’agit avec les élèves de travailler sur les similitudes et les différences que l’on retrouve entre ces deux contes et d’expliquer pourquoi. L’idée est d’établir une comparaison entre ces deux histoires mais pas seulement. L’enjeu de ce travail n’est pas seulement de constater qu’il y a des ressemblances et des différences mais plutôt de faire voyager et de questionner les élèves vis-à-vis de l’autre vivant dans un espace proche/lointain de soi, en abordant le côté fictif de la situation.