Après un voyage de 6 mois dans un pays étranger qui était supposé avoir une culture « occidentalisée » je me suis rendue compte que cette culture qui est censée être aussi la nôtre connaissait maintes variantes. Et que dans chaque pays, des variations culturelles propres à ceux-ci pouvaient être dégagées. Ainsi, vivant dans une France multiculturelle, je me suis demandé comment ces variantes pouvaient vivre en adéquation, et plus précisément au sein d’une salle de classe, c’est pour cette raison que le sujet de l’altérité m’intéressait de prime abord.

Dans le souci d’effectuer un travail collectif, Alexane Denis et moi-même avons donc au départ choisies de traiter la diversité culturelle, pour aborder l’altérité avec les élèves. Et ce en utilisant la « décentration » pour voir ce qui est en jeu dans les autres sociétés. Cette décentration passant notamment par une mobilité symbolique ou physique.

Lors de notre travail, nous n’avons pas connu de difficultés particulières, à part peut-être sur le sujet même de notre projet de travail. Alexane voulait travailler sur la vision des autres cultures occidentales par les élèves français, notamment au travers des voyages scolaires. Personnellement, bien que ce sujet m’intéressait aussi au départ, après diverses lectures, la transculturalité en classe s’est vite imposée. De plus, lors de nos recherches, d’échanges, nous nous sommes rendu compte que la folklorisation des cultures étrangères était très importante dans les discours et manières d’aborder la différence à l’école. C’est ainsi, qu’après réflexion, recherche et travail, notre problématique finale est devenue : « Est-il possible d’aborder la transculturalité tout en évitant la folklorisation ? ». Nous partions du postulat que ceci puisse développer les compétences transculturelles des élèves. Et c’est ce que notre travail collaboratif essayera de démontrer.

« Les ateliers d’ethnographie » de l’association des « Ethnologues en herbe »[1] proposent une sensibilisation à la diversité culturelle dans les classes. Et ce, par une décentration pour éviter les jugements à priori, une folklorisation des cultures et lutter contre l’ethnocentrisme. Ce dispositif pourrait donc être intéressant à mettre en œuvre dans une classe pour compléter notre recherche et ainsi mettre l’accent sur la relation avec autrui et non sur le fait que l’autre est différent.

[1] http://www.ethnoclic.net/-Dans-les-classes,22-