Mes pratiques de médiation

Travail de recherche et réflexion

L’enseignant médiateur doit pouvoir garantir la «  sécurité psychologique » de l’élève.  Il est le garant de son épanouissement et de sa réussite. Par ailleurs, il doit lui permettre d’avoir confiance dans la relation pédagogique. La confiance en soi-même et dans les autres, le respect de tout élève constituent un ensemble de valeurs qui permet l’épanouissement et qui favorise la socialisation. Plus profondément, le PE doit être capables de repérer les procédures de l’apprentissage des valeurs des élèves, sans les y enfermer pour autant. Il doit les aider à valoriser leurs apprentissages sans qu’ils aient de réactions trop négatives, mais plutôt une politesse positive de l’altérité.

Mes pratiques de médiation

Pour ce faire, j’ai mis en place avec mes élèves de Grande Section un rituel axé sur la communication bienveillante et positive. Dans l’éducation bienveillante, on part du principe que l’enfant ne peut pas réagir positivement à une interdiction ou une sanction. Par exemple, au lieu de dire « il est interdit de mentir », on privilégiera « il faut dire la vérité ». Dans la classe, il ne s’agit pas de supprimer les sanctions, mais d’encourager les enfants à voir la vie de classe d’un autre point de vue : celui d’un lieu d’échanges et de liberté.

Nous avons donc commencé par remplacer les traditionnelles règles de vie de classe, composées essentiellement d’interdictions, par d’autres fondées sur la bienveillance et les choses positives.

Puis nous avons mis en place des séances collectives de compliments. Tous les matins, au coin regroupement, nous échangeons des compliments, d’abord sur notre physique, nos coiffures, nos vêtements, puis nous approfondissons avec des compliments sur la personnalité de chacun.

Dans la classe des GSA de Louis Massignon Mers Sultan, on s’entraide, on prend soin de nous, on se dit des mots gentils, on pose beaucoup de questions, on est sympas entre nous, on est bons joueurs, on dit s’il te plaît et merci, on travaille dur et on ne râle pas : on dit les choses calmement et on échange.

Cette approche me semble un bon moyen pour réduire les conflits , développer l’empathie chez les enfant et augmenter en même temps les chances de réussir leur éducation à la citoyenneté.

6 réflexions sur « Mes pratiques de médiation »

  1. Bonjour,
    Je trouve l’éducation bienveillante très intéressante notamment l’idée d’inverser les règles négatives en positives. Je me pose une question : en cas de bêtise, comment l’enfant est-il puni ?
    Merci à vous.

    • Merci pour votre commentaire.
      En Maternelle il n’est pas question de  » punir  » ou de  » punition « .
      En cas de bêtise ou de faute, j’effectue (dans la bienveillance) un rappel à l’ordre en 2 étapes :
      1. expliquer ce qui ne va pas
      2. demander à l’élève de s’isoler du groupe afin qu’il réfléchisse a ses actes

      Pour avoir essayé cette méthode en PS et en GS, les enfants comprennent de quoi il est question. Le fait d’être isolés du groupe les piquent encore plus que si je me mettais à les gronder ou autre.

  2. Bonjour,
    je trouve très intéressant d’avoir mis en place un rituel axé sur la bienveillance. Commencer la journée par des compliments est une très bonne façon de valoriser la confiance des élèves mais aussi d’instaurer un bon climat de classe où les élèves se sentent à l’aise avec leurs camarades et en sécurité.
    Aussi, avoir remplacé les règles de vie de classe, qui comme vous l’avez souligné sont souvent basées sur des interdictions, par des règles fondées sur des choses positives me semblent être aussi un bon moyen d’avoir un climat de classe serein.
    Pouvez-vous me donner un exemple de règle mise en place s’il vous plaît ?

  3. Bonjour je trouve ces pratiques de médiation très intéressantes. J’aime beaucoup cette idée d’éducation bienveillante passant par la modification des règles de vie de manière positive. Je me demande comment mettez-vous en place cette communication bienveillante lors d’un conflit entre deux élèves ?
    Avez-vous vu une évolution dans la communication entre élèves grâce à cette éducation bienveillante ?

    • Merci pour votre commentaire.
      Quand il y a un conflit entre 2 élèves ils remplir ce que l’on appelle en classe  » la fiche incident « .
      Je leur apprends qu’un conflit ne naît pas les 2 ne le souhaitent pas. Donc quand ça arrive, c’est que les 2 sont forcément  » coupables « .
      Dans la fiche d’incident (en dictée à l’adulte) il est question de décrire ce qui s’est passé, pourquoi et bien évidement présenter des excuses.
      Exemple élève 1 :
      – Que s’est-il passé ? J’ai poussé XXXX
      – Pourquoi ? Parce que XXXX m’a dit cacabouda
      – Je demande pardon à XXXX, je n’aurais pas dû le pousser même s’il m’a dit cacabouda

      Exemple élève 2 :
      – Que s’est-il passé ? J’ai dit à XXXX cacabouda
      – Pourquoi ? Pour rigoler
      – Je demande pardon à XXXX, je n’aurais pas dû lui dire cacabouda

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