Mes pratiques de médiation dans la classe.

En classe, durant la première période, il m’arrive d’utiliser la langue maternelle de mes élèves pour capter leur attention. La moitié de mes élèves de petite section, ne parlait ni ne comprenait le français lors de la rentrée.

Je ne vais pas traduire mais juste attirer leur attention en darija ,puis parler en français par la suite.

Ce n’est qu‘en ce début de période 2 que je vois l’effet escompté, ces élèves viennent petit à petit vers moi, parlant parfois arabe parfois français, mais ils communiquent et c’était là mon but premier. Au fur et à mesure, je leur parle en français. Par exemple, ils me donne le nom d’une couleur en arabe, et je vais le répéter, puis le dire en français.      La fois suivante, je ne répondrais qu’en français. Mais s’il le faut je changerais de langue, laissant la possibilité à l’enfant de mettre en avant la compétence acquise , d’abord dans sa langue maternelle, et par la suite en français.

De plus, afin de faciliter les échanges entre élèves, j’ai également fait des binômes . Un élève qui maitrise les langues arabe ,français (et parfois anglais), sera assis à côté d’un élève uniquement arabophone. Afin de permettre à l’élève arabophone de parfois entendre un pair parler dans une autre langue que la sienne, et qui sera la  même que celle du PE, mais surtout afin de créer un lien entre ces deux élèves, qui leur permettra de s’entraider et de s’intégrer au groupe classe.

2 réflexions sur « Mes pratiques de médiation dans la classe. »

  1. Bonjour,
    Je trouve la disposition par binôme en fonction de la langue maternelle très intéressante.
    L’apprentissage de la langue française se fait non seulement par la médiation de l’enseignant mais également entre pairs à travers l’entraide. On peut imaginer qu’à tout âge, les élèves timides auront plus de facilité à demander un éclaircissement sur la langue française à leur camarade qu’à l’enseignant.

    • Bonjour,
      En effet je vois dès à présent les effets positifs de ces binômes. La quasi totalité de mes élèves uniquement arabophones parle désormais français, aussi bien avec moi qu’entre eux. Le lexique deviendra de plus en plus fourni au fil des mois mais ils savent d’ors et déjà se faire comprendre.
      De plus comme vous le disiez, certains élèves plus réservés, en retrait, de par cette « barrière » linguistique ( à ne pas entendre au sens péjoratif bien sûr) ont donc pu se révéler grâce au « soutien » de leur pair et cela a crée une complicité et une dynamique de groupe essentielle au fonctionnement de notre classe.

Laisser un commentaire