Mes pratiques de la médiation dans la classe (en tant qu’ASEM)

Je suis ASEM.
Cette année, je suis dans une classe double niveau moyenne (10 élèves)-grande section (11 élèves).

Dans ma classe (et au sein de l’école en général), les enfants sont déjà habitués à vivre dans une mixité sociale très large (nationalités différents dans la même famille, membres da la famille vivants à la campagne, parfois illettrés, ect.) Ils ne se posent donc pas immédiatement la question de différence culturelle par rapport à leurs camarades. Le fait d’être scolarisés dans une école française dès leur plus jeune âge va petit à petit éveiller leur curiosité.

On remarque rapidement une différence entre la vie à la maison et la vie à l’école, à laquelle ils vont devoir s’adapter.

De mon côté, j’ai eu la chance de grandir bercée entre deux cultures (Française et Marocaine). Travaillant aujourd’hui au Maroc, cette richesse culturelle que j’ai et que je continue à faire grandir, me permet d’appréhender assez facilement les tensions qu’ils peut y avoir entre l’enseignante et l’élève.
Il m’arrive très souvent, depuis le début de la première période, d’assister ma maîtresse lors d’échanges avec un élèves en difficulté (il ne parle qu’arabe, langue que je maîtrise). Cela se fait principalement lorsque cet élève souhaite communiquer avec la maîtresse ; je traduis donc sa requête à la maîtresse pour qu’elle puisse, avec ses outils, lui répondre en français et qu’il comprenne au mieux (images, gestes, sons, reformulation). Depuis le début de l’année, il a fait énormément de progrès grâce aux encouragements quotidiens.
Pour moi, l’élément essentiel c’est la confiance.

Gagner la confiance d’un élèves, c’est lui assurer un gain de estime de soi et de courage pour oser s’exprimer face à ses camarades, poser des questions quand il ne comprend pas et surtout se sentir soutenu.

En MS/GS, la journée et assez structurée ; le matin, après l’accueil ou les enfants jouent, vient le rituel de la date (essentiel pour se repérer dan le temps) puis un bref rappel des règles en classe, surtout en ces temps difficiles (pas de négation/interdiction, « je ne dois pas courir dans la classe » = « je marche quand je me déplace en classe », par exemple) puis viennent les ateliers, les cours de langues (anglais et arabe) et le cours de sport.

A chaque étape de la journée (classe, cantine et garderie) je me tiens à disposition des élèves pour atténuer autant que je peux leurs doutes et appréhensions.

2 réflexions sur « Mes pratiques de la médiation dans la classe (en tant qu’ASEM) »

  1. Votre rôle est essentiel en effet, notamment en tant que « passeuse » de langue, c’est ainsi qu’on crée un sentiment d’affiliation aux langues que l’on parle. J’aime beaucoup par ailleurs l’idée que l’on n’écrit pas d’interdiction mais que l’on formule toujours la règle dans une phrase affirmative.

  2. Bonjour!
    Je trouve que votre article est très intéressant. La classe semble finalement très hétérogène, avec une grande mixité sociale comme vous le dites. C’est super intéressant de voir finalement ce qui peut être mis en place pour chacun d’entre eux. De plus, un climat de confiance est effectivement nécéssaire dans la classe pour un meilleur apprentissage. Et l’idée d’éviter la négation, pour des phrases formulées à l’affirmative est une très bonne idée!

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