Ma biographie langagière

Portugais : Étant née en Angola le portugais est la première langue que mes oreilles ont entendue. Le portugais c’est la langue de la famille. Même en arrivant en France j’ai grandi avec ma mère qui me parlait en portugais à la maison. C’est une langue que j’entends constamment mais que paradoxalement je parle peu. J’associerai le portugais au cœur parce que c’est une langue qui m’est très chère et que j’aimerais transmettre plus tard à mes enfants. Et comme le cœur est un organe qui est associé au rouge, pour moi le portugais sera rouge. C’est aussi une référence au rouge présent sur le drapeau de l’Angola.

Français : Le premier mot que j’ai dit a été en français. Le français est ma première langue, celle que je parle le plus. Le français me fait penser au bleu notamment à cause du drapeau et du surnom donné à l’équipe de France de football « Les Bleus ». Pour moi le français va avec les pieds qui me font penser aux racines d’un arbre et qui me permettrait de dire que la France est le pays où je me suis enracinée.

Anglais : L’anglais était au début une langue que j’aimais beaucoup et que je trouvais trop « stylée ». Je rêvais d’aller aux États-Unis, de parler et de vivre comme les Américains. Puis cette langue a commencé à perdre de la valeur à mes yeux à partir du moment où l’espagnol a pris une place importante dans ma vie. L’anglais est alors devenue une langue fade, scolaire, que je continuais à étudier juste parce qu’elle est nécessaire pour la communication à l’international et c’est pour cela que j’assimile cette langue à la couleur grise et au cerveau.

Espagnol : Mon rapport à l’espagnol a énormément évolué au fil de mes études. Au début je ne voyais l’espagnol que comme une matière qui me permettait d’avoir de très bonnes notes facilement et ainsi avoir une bonne moyenne. Cependant une fois arrivée en classe préparatoire j’ai décidé de faire option espagnol et c’est à ce moment- qu’a eu lieu le coup de foudre. J’ai eu la chance d’avoir un professeur génial qui m’a fait réaliser que l’espagnol n’était pas juste un moyen d’avoir des notes faciles mais que l’espagnol c’est aussi (et surtout) une culture, une histoire, un monde littéraire très riche. J’ai alors commencé à lire en espagnol, à regarder des films et des séries en espagnol, à écouter de la musique en espagnol, à parler avec des hispanophones. L’espagnol a pris une place importante dans ma vie, c’est presque devenu mon quotidien. D’ailleurs je suis actuellement professeure particulier d’espagnol. Le seul hic c’est que cette langue m’handicape un peu parce que lorsque je parle portugais j’ai tendance à intégrer des mots en espagnol. Pour moi l’espagnol est orange, une couleur chaude et vive qui me fait bien penser au monde hispanophone. Je l’associerai à la langue qui joue un rôle important notamment dans la prononciation du « r » et des sons inter-dentaux. La langue est aussi l’organe qui contribue à la diversité des accents dans le monde hispanophone.

Italien : L’italien n’est ni une langue que je parle ni une langue que je comprends. Toutefois mon frère et ma sœur l’ont étudiée et je les ai déjà entendu parler italien entre eux. J’ai aussi deux amies qui sont nées en Italie et que j’ai déjà entendu parler italien. J’associerai l’italien aux mains parce que les Italiens sont réputés pour parler beaucoup avec les mains et au vert en référence au drapeau.

Coréen (blanc) : Le coréen est une langue que j’ai découverte par l’intermédiaire de la K-pop. Au collège et un peu au lycée j’écoutais beaucoup de musique coréenne. Je regardais également des séries et des émissions en coréen. À force d’en écouter à longueur de journée, j’ai fini par apprendre du vocabulaire et à formuler des phrases. Je donne la couleur blanche au coréen parce que ça me rappelle la blancheur de la peau des artistes que j’écoutais. Je l’associe aux oreilles parce que c’est en écoutant que j’ai appris le peu que je sais dire en coréen.

Japonais : J’ai été sensibilisée au japonais grâce aux mangas et aux animés que je regardais et regarde encore quelque fois. Le rose pâle me fait penser aux cerisiers en fleurs qui sont présents au Japon et que je trouve magnifiques. La partie du corps qui me vient à l’esprit quand je pense au japonais c’est le dos en référence à la courbette effectuée par les japonais pour saluer.

Lingala : Le lingala est une langue bantoue parlée en République Démocratique du Congo et en République du Congo. La République Démocratique du Congo étant un pays limitrophe de l’Angola, il n’est pas rare de rencontrer des personnes nées en Angola parler lingala comme c’est le cas de ma mère. Petite je regardais des comédies congolaise en lingala, j’entendais ma mère parlait en lingala. Mais le lingala a surtout était présent dans ma vie par la musique. Aujourd’hui j’écoute encore des musiques en lingala. Le lingala me fait penser à la couleur fuchsia qui me rappelle les couleurs extravagantes portées par les congolais adeptes du mouvent SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes). La partie du corps qui me fait penser au lingala est les jambes parce que les musiques en lingala me font beaucoup danser.

LSF : Étant sensible aux questions du handicap, j’ai toujours voulu apprendre la Langue des Signes Françaises. Grâce à des vidéos sur internet j’ai pu apprendre quelques phrases de conversations mais n’ayant personne avec qui pratiquer j’ai tendance à perdre petit à petit le vocabulaire appris. J’associe la LSF au violet parce que je connais une association de LSF qui a un logo violet. Je l’associe aux yeux car ils sont nécessaires afin de pouvoir voir les signes faits par l’autre.

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