Les femmes dans le Spleen de Paris

Travail proposé par Célia

Le Spleen de paris est un recueil de poèmes en prose auquel Charles Baudelaire consacra ses dernières années. La poésie en prose est tout ce qui se dit , et tout ce qui s’écrit sans être soumis aux lois de la rime et du rythme propre à la poésie.

Tout au long du recueil, nous allons voir que Charles Baudelaire tissera des liens différents. Cependant nous allons nous pencher sur un lien en particulier qui est celui de la femme.

Baudelaire, à travers ces recueils, nous montre que la femme a une grande importance pour lui, il dit même dans le poème :Portrait des femmes que le sujet des femmes est devenu quelque chose de banal :« l’un d’eux jeta la causerie sur le sujet des femmes[..]ne méprise pas les conversations banales » .

Les femmes peuvent être bien connues du poète comme dans L’invitation au voyage, Un hémisphère dans une chevelure , simplement regardées comme dans Les veuves, La belle Dorothée, Mademoiselle Bistouri, elles peuvent enfin être simplement évoquées par d’autres que Baudelaire comme dans Le galant tireur ou Portraits de maitresses.

La femme peut être un ange ou un démon, elle fascine Baudelaire, mais pas seulement positivement. Elle a beau être aimante, et d’une beauté incroyable, Baudelaire ne fait pas d’elle un idéal, il a un regard très contrasté.

Nous verrons comment Baudelaire voit les femmes à travers ses poèmes.

Dans un premier temps nous verrons le regard positif

Puis dans un deuxième temps le regard négatif qu’il porte sur la femme.

Tout d’abord, nous allons voir que Charles Baudelaire a un regard très positif sur la femme. Cette femme idéale est présente deux fois dans La chambre double : « sur ce lit est couchée l’idole, la souveraine des rêves » ; « ces yeux dont la flamme traverse le crépuscule » ; « Ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice ! Elles attirent, elles subjuguent, elles dévorent le regard de l’imprudent qui les contemple ! »

D’après Baudelaire la femme est rêvée et vue comme une hallucination, quelque chose d’à peine croyable.

Dans Portraits de maitresses, la femme a l’air bien plus réelle cependant Baudelaire montre que la femme est tout de même un idéal : « elle avait une manière douce, rêveuse, anglaise et romanesque de dire : « j’ai faim ! » et elle répétait ces mots jours et nuits en montrant les plus jolies dents du monde, qui vous eussent attendris et égayés à la fois ».

Dans Un hémisphère dans une chevelure, la femme est vue comme un être plein de charme et sensuel. Nous avons l’impression qu’elle est considérée comme une poupée, parfaitement belle et fragile à la fois : « l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source. ». L’auteur nous fait découvrir tout ce qu’il aime à travers les cheveux de cette femme.

Nous découvrons une femme gentille, pleine de tendresse dans L’invitation au voyage. Cette femme apporte la sureté d’un amour réel et durable, à l’image de Baudelaire : «  vivons-nous jamais, passerons nous jamais dans ce tableau qu’a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ? » ; « Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, des parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est to » ; « tu les conduis doucement vers la mer qui est l’infini ».

Dans Cheval de Race c’est une femme âgée, charmante, sensuelle, avec beaucoup de tendresse mais sans beauté physique apparente : « elle est bien laide », mais attirante tout de même : « mais délicieuse pourtant » ; « elle est exquise ».

Pour en conclure avec cette première partie, pour Charles Baudelaire avec un regard positif, la femme reste droite et fait face à son malheur, seule ou non, elle finit même pas en être émouvante.

Dans une deuxième temps Baudelaire nous projette également un regard négatif sur la femme.

Dans Les yeux des pauvres, la femme nous apparaît comme insensible, désagréable, égoïste,froide en voyant la tristesse et le malheur des autres : « ces gens me sont insupportables » ; « la pensée est incommunicable, même entre gens qui s’aiment ». Baudelaire prétend donc que la femme est : « le plus bel exemple de l’imperméabilité féminine »

Toute cette insensibilité, cette froideur, va donc se retrouver dans Le fou et la Vénus. L’auteur compare la femme à une femme sans aucun sentiment, aucune compassion, elle ne sait donner de l’amour qu’à travers : « ses yeux de marbre».

La femme est également méprisée. Nous le voyons quand elle se moque de son mari quelque peu maladroit dans Le Galant tireur. Baudelaire insiste bien sur le fait que cette femme est méprisable : « exécrable femme! » . Nous ressentons même de la haine alternant avec de la reconnaissance à certains moments : « à cette mystérieuse femme à laquelle il doit tant de plaisir, tant de douleur, et peut-être une grande partie de son génie. »

Elle impose toute sorte de désirs, plutôt vus comme des caprices dans les bienfaits de la lune. Elle en cesse de se plaindre à longueur de temps dans la femme sauvage et la petite maitresse ce qui entraine une lassitude : « vous me fatiguez sans mesure et sans fatigue » ; « que vous souffrez plus que les glaneuses sexagénaires et que les vielles mendiantes qui ramassent des croûtes de à la porte des cabarets. »

Charles Baudelaire présente la femme à travers Bénédicta, un personnage dans le poème XXXVIII. Bénédicta est à la fois belle, idéale, gentille mais vulgaire, laide et odieuse. C’est la : « fille miraculeuse » et la « fameuse canaille ». Nous voyons donc bien que ce sont deux aspects contradictoires.

Elle est attirante, nous avons envie de l’aimer mais elle est à la fois repoussante.

En conclusion , Baudelaire voit la femme comme un idéal, la femme rêvée, respectable, ou vulgaire, une femme que l’on peut haïr ou adorer, que nous voulons fuir ou nous accrocher. Pour Baudelaire la femme est une contradiction totale de la nature.

À travers ces poèmes nous remarquons qu’il n’a aucune idée fixe. Il remet toujours en questions ce qu’il attend d’elles.

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