Nous sommes en 1966, Magda rentre chez elle en Allemagne, rejoindre sa famille enfin réunie à Berlin-Ouest. Les cinq dernières années, elle les a vécues à Paris accueillie par sa tante, au côté de Suzanne, sa cousine.

Les deux jeunes femmes s’écrivent et se racontent leur quotidien. Suzanne cherche sa place dans une société qui l’étouffe et prend en grippe le modèle de ses parents, qui sauvent les apparences alors que son père collectionne les liaisons et sa mère tombe en dépression après une grossesse non désirée. Magda prend ses marques dans une ville inconnue, auprès d’une famille meurtrie et repliée dans ses secrets. L’ambiance n’est guère joyeuse et insouciante.

Pourtant, l’Europe gronde d’une colère qui enfle et prend de l’ampleur, bientôt relayée par des étudiants accablés par le poids des traditions désormais passées de mode.

Plus loin dans le récit, apparaît Cléomèna qui vit en Grèce. A la suite du coup d’état des militaires contre la monarchie en place (avril 1967), la pays devient une dictature qui réprime toute opposition. Ainsi, les parents et le frère de Cléoména sont arrêtés. Celle-ci ne doit son salut qu’à un diplomate de l’ambassade de France. Accueillie à Paris, par la famille Lavagauleyne, Cléo s’adapte à sa nouvelle existence, avant de prendre fait et cause pour la révolution en marche.