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Tag Archives: prix littéraire de Valognes
Une ville, un lycée, des livres : sélection du prix littéraire 2021-2022
Thématique :
l’art dans/et la littérature
8 ouvrages contemporains
(romans, recueils, récits littéraires)
sont en compétition pour
le prix littéraire de Valognes 2021-2022
cliquez sur le titre de l’ouvrage
pour avoir accès à sa fiche de présentation
Arditi, Metin. Le peintre des âmes. Grasset, 2021
Baldaque, Leonor. Piero solitude. Verdier, 2020.
Bobin, Christian. Pierre. Gallimard, 2019.
David, François. Et c’est moi que je vois. Le vistemboir, 2020.
Jerusalmy, Raphaël. La rose de Saragosse. Actes Sud, 2019. (Babel, 1629)
Nohant, Gaëlle. La femme révélée. Le Livre de poche, 2021. (Le Livre de poche, n° 35967 )
Salvayre, Lydie. Marcher jusqu’au soir. Stock, 2019. (ma nuit au musée)
Zukerman, David. Ibério. Calman-Levy, 2021.
Lauréate du prix littéraire 2020
Le prix littéraire 2020
a été décerné à :
Sophie Van Der Linden
pour son roman
« Après Constantinople »
rencontre des jurys lycéen et adulte et élection de la lauréate
A l’issue des tables rondes respectives des jurys lycéens et adultes, quatre romans restaient en compétition :
Le jeudi 23 janvier, à 18h, au CDI du lycée Cornat, se sont réunis le jury lycéen et le jury adulte.
Étaient présents :
10 lycéens
14 lecteurs adultes
4 organisateurs/trices qui n’ont pas voté.
À l’issue des discussions sur chacun de ces romans, a eu lieu le vote pour désigner la lauréate du prix littéraire
nombre de votants : 24
À l’issue du 1er tour, aucun auteur n’a obtenu la majorité absolue (13 voix)
Tiffany Tavernier : 05 voix pour « Roissy »
Sophie Van Der Linden : 11 voix pour « Après Constantinople »
Sylvie Germain : 05 voix pour « Le vent reprend ses tours »
Estelle-Sarah Bulle : 03 voix pour « Là où les chiens aboient par la queue »
Un deuxième tour, entre les trois premiers, vise à départager les ex-æquo
Tiffany Tavernier : 07 voix pour « Roissy »
Sophie Van Der Linden : 11 voix pour « Après Constantinople »
Sylvie Germain : 06 voix pour « Le vent reprend ses tours »
Un vif débat s’engage pour décider si le prix est attribué à la majorité relative dès ce second tour, où si un troisième tour de vote doit encore départager les deux finalistes.
Finalement, un troisième tour de vote a lieu :
Tiffany Tavernier : 12 voix pour « Roissy »
Sophie Van Der Linden : 12 voix pour « Après Constantinople »
C’est la première fois dans l’histoire du prix littéraire que nous avons tant de mal à départager des ex-æquo.
Les discussions sont vives à nouveau : un tirage au sort est évoqué, les modalités du vote sont remises en question.
Finalement, il est décidé d’attribuer le prix à Sophie Van Der Linden, pour « Après Constantinople », parce que :
-
le roman est arrivé clairement en tête lors des deux premiers tours
-
deux lycéens n’avaient pas eu le temps de le lire, ce qui constituait pour lui un handicap.
Le prix littéraire 2020 est donc attribué à
pour son roman « Après Constantinople
premières tables ronde et premiers votes
Le choix des lycéens
-
Après Constantinople de Sophie Van der Linden
-
ex aequo Roissy de Tiffany Tavernier
Le vent reprend ses tours de Sylvie Germain
Le choix des adultes
Une ville, un lycée, des livres : sélection du prix littéraire 2019-2020-2021
Thématique : voyage, voyages …
8 romans contemporains
étaient en compétition
pour le prix littéraire de Valognes 2019-2020
Cliquez sur le titre de l’ouvrage
pour avoir accès à sa fiche de présentation
Bulle, Estelle-Sarah. Là où les chiens aboient par la queue. Liana Levi, 2018.
Garcin, Christian. Les oiseaux morts de l’Amérique. Actes Sud, 2018
Germain, Sylvie. Le vent reprend ses tours. Albin Michel, 2019.
Madjidi, Maryam. Marx et la poupée. J’ai lu, 2018. (Littérature française, n° 12272)
Mazières, Christine de. Trois jours à Berlin. Sabine Wespiese, 2019.
Seigle, Jean-Luc. Femme à la mobylette . J’ai lu, 2018. (J’ai lu. Littérature générale, n° 12268)
Tavernier, Tiffany. Roissy . Points, 2019
Van der Linden, Sophie . Après Constantinople . Gallimard, 2019. (Sygne)
Lauréate : Sophie Van der Linden pour son roman Après Constantinople
En raison de l’arrêt de la manifestation en mars 2020 du fait du confinement, la thématique est reconduite pour l’année scolaire 2020-2021
La lauréate sera invitée à l’automne
Les autres auteurs et leur romans restent en compétition pour désigner le deuxième auteur à inviter
NB : Une rencontre avec Estelle-Sarah Bulle est organisée à la bibliothèque Jacques Prévert de Cherbourg le vendredi 6 novembre 2020 à 18h, suivie d’un atelier d’écriture animé par l’auteur le samedi 7 novembre à 16h15 (salle pédagogique du Quasar, Cherbourg)
Une ville, un lycée des livres : compte rendu des rencontres avec Marc-Alexandre Oho-Bambé, le lauréat du prix littéraire
Les mardi 23 et mercredi 24 avril 2019
la ville de Valognes et le lycée Henri Cornat
avaient l’honneur de recevoir
le lauréat de leur prix littéraire :
Marc-Alexandre Oho Bambé, poète slameur
pour son recueil
« De terre, de mer, d’amour et de feu »
deux ateliers poésie avec la classe de 2de9
et une rencontre privilégiée
pour les jurés lycéens et les poètes-lycéens
Mardi soir :
très beau spectacle « opéra slam baroque »
donné par M Oho Bambé et son ami musicien Alain Larribet,
suivi de la réception officielle,
salon Marcel Audouard de l’hôtel de ville.
Une ville, un lycée, des livres : sélection du prix littéraire 2018-2019
15 poètes contemporains sont en compétition
pour le prix littéraire de Valognes 2018-2019.
Cliquez sur leur nom ou le titre de l’ouvrage
pour avoir accès à la fiche de présentation
et un extrait du recueil
Audhuy, Claire. J’aurais préféré que nous fassions obscurité ensemble. La feuille de thé, 2017
Bobin, Christian. La vie passante. Fata Morgana, 2014
Cheng, François. Enfin le royaume. Gallimard, 2018
Cornière, François de. Ces moments-là. Castor Astral, 2010
Coulmin, Françoise. Prendre souffle. La feuille de thé, 2015
David, François, Boillat, Joanna. Minutes d’été. Pippa, 2015
Gaudé, Laurent. De sang et de lumière. Actes Sud, 2017
Ginoux-Duvivier, Joëlle. Challigraphie, Pippa, 2015 et Chattitudes, Pippa, 2018
Guilbaud, Luce. Couleurs par ci, couleurs par là . Henry, 2018
Lambersy, Werner. La chute de la grande roue. Castor Astral, 2017
Monteynard, Emeric de. Force est d’écrire aimer. Arbres à paroles, 2017
Oho Bambé, Marc-Alexandre. De terre, de mer, d’amour et de feu, Éditions Mémoire d’encrier, 2017
Plamont, Jean-Yves. Le pôle magnétique. Cadex, 2016
Richard, Dominique , Debats, Vincent. Quidam La Renverse, 2017
Vincenot, Matthias. J’ai vingt ans. Fortuna éditions, 2018
Une ville, un lycée des livres 2018 : compte-rendu de la rencontre avec Jennifer Murzeau, la lauréate du prix littéraire
Moment fort de la manifestation culturelle
« Une ville, un lycée, des livres » :
Le jeudi 09 février 2018 a eu lieu la rencontre avec
Jennifer Murzeau,
la lauréate du prix littéraire de Valognes,
suivie de la réception officielle
Jennifer Murzeau entourée des lycéens et d’Anne-Marie Golse, adjointe à la culture
© Patrick Ledot, BM de Valognes
Sélection prix littéraire : « Terminus Belz » d’Emmanuel Grand
Grand, Emmanuel. Terminus Belz . © Liana Levi, 2014
Sélection prix littéraire : « Les égarés de la plage » de Philippe Huet
Huet, Philippe . Les égarés de la plage. © Albin Michel, 2014 (Thriller)
Sélection prix littéraire : « Le dragon du Trocadéro » de Claude Izner
Izner, Claude . Le dragon du Trocadéro. © 10/18, 2014 (Grands détectives, 4782. Les enquêtes de Victor Legris, n°12)
Sélection prix littéraire : » Voltaire mène l’enquête : la baronne meurt à cinq heures » de Frédéric Lenormand
Le normand, Frédéric . Voltaire mène l’enquête : la baronne meurt à cinq heures. © Le livre de poche, 2013 (Le livre de poche policier, 32938)
Sélection prix littéraire : « Cannisses » de Marcus Malte
Malte, Marcus . Cannisses. In8, 2012. (Polaroïd)
Sélection prix littéraire : « La femme sans tête » de Viviane Moore
Moore Viviane . La femme sans tête. 10/18, 2013. (Grands détectives, 4727)
Sélection prix littéraire : « L’armée furieuse » de Fred Vargas
Vargas, Fred. L’armée furieuse . J’ai lu, 2013 . (J’ai lu policier, 9842)
Rencontre avec Hubert Haddad, lauréat 2014 du prix littéraire ?
Des nouvelles d’Hubert Haddad,
lauréat du prix littéraire
« une ville, un lycée, des livres » 2013-2014
Pour une raison indéterminée, Hubert Haddad, le lauréat 2014 du prix littéraire « une ville, un lycée, des livres » n’avait pas reçu notre invitation.
C’est maintenant chose faite, et au vu de sa réponse, nous pouvons espérer une rencontre à l’automne 2014.
jeudi 16 janvier 2014 : Rencontre des jurys lycéens et adultes, et élection du lauréat
Jeudi 16 janvier 2014, au CDI du lycée, lycéens et adultes se sont retrouvés pour élire le lauréat du prix littéraire « une ville, un lycée, des livres » , dans une ambiance bon enfant
11 des 12 jurés lycéens étaient représentés : 7 présents, 4 – en sortie au théâtre – étaient excusés et ont voté par procuration
14 adultes avaient fait le déplacement
5 livres restaient en compétition
Les débats ont été animés, au cours desquels les lycéens ont impressionné les adultes par la qualité de leur analyse, et leur capacités a défendre leurs choix et leurs émotions de lecteur en dépit d’avis contraire.
Un premier tour de vote a retenu deux auteurs : Hubert Haddad pour Le peintre d’éventail, et Zoya Pirzad pour C’est moi qui éteins les lumières, qu’un second tour de vote a permis de départager
Le peintre d’éventail l’emporte avec une seule voix d’écart.
La satisfaction des uns n’avait d’égal que la déception de ceux que le livre de Zoya Pirzad avait beaucoup touché. Mais qui redécouvriront vite, soyons en assuré, la magnifique écriture d’Hubert Haddad, dans l’attente espérée d’un prochaine rencontre.
Le lauréat 2014 du prix littéraire « une ville, un lycée, des livres » est donc Hubert Haddad, pour son livre Le peintre d’éventail
Résultats du premier vote
Seuls 12 élèves sur les 35 inscrits étaient présents à la table ronde :
Après les débats et le vote, quatre livres sont sélectionnés par les lycéens :
1. L’embellie d’Audur Ava Olafsdottir
2. Grand-père avait un éléphant de Vaikom Muhammad Basheer
3ème ex aequo :
C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad
Le jardin dans l’île de Georges-Olivier Châteaureynaud
De son côté, le jury adulte a retenu :
1. Le peintre d’éventail d’Hubert Haddad
2. C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad
3. L’embellie d’Audur Ava Olafsdottir
une ville, un lycée, des livres : table ronde du prix littéraire 2013-2014
Une ville, un lycée, des livres :
table ronde du prix littéraire
la table ronde entre lycéens aura lieu
le vendredi 10 janvier 2014
de 13h30 à 15h au CDI
(durée : 1h30 )
l’absence en cours de l’élève est excusée s’il est présent à la rencontre
Le prix sera décerné la semaine suivante, à l’issue de la rencontre avec le jury adulte.
La date reste à fixer (semaine du 13 au 18 janvier.)
Pensez à me rendre vos notes de lecture ou à déposer vos commentaires sur les livres sur le blog du CDI : http://lewebpedagogique.com/cdicornat . Soyez nombreux à le faire !
NB : Le succès de la manifestation repose sur votre présence et votre engagement. Je vous espère donc nombreux à être présents ce 10janvier. Si toutefois vous ne pouviez pas venir, signalez-le au CDI ! Merci
Mme Grout
Jury lycéen pour l’édition 2013-2014
24 élèves de seconde, de 5 classes différentes
2 élèves de première, 1ère L
9 élèves de terminale, Term.L et Term. ES
total = 35 élèves, dont 5 ont participé l’an dernier
Mercredi 13 février : rencontre avec Zeina Abirached
Pour la dixième année de notre prix littéraire et la première de la manifestation « une ville, un lycée, des livres » dont il fait désormais partie, la lauréate, Zeina Abirached, rencontrait, ce mercredi 13 février à 18h15 à la bibliothèque municipale pour une heure d’entretien privilégié.
Sept jurés lycéens, parmi les plus fidèles et les plus investis, ainsi que quinze adultes ont partagé ce moment d’exception.
Beyrouth, années 80. Comment dire le quotidien de la guerre vécu par une enfant, sans ignorer le drame mais sans tomber dans le pathos ? C’est tout l’enjeu et toute la réussite de l’album « Mourir, partir, revenir : le jeu des hirondelles »
Cette histoire, c’est celle de Zeina Abirached dans le temps de l’enfance, le temps d’avant l’exil en France. Une mémoire enfuie, enfouie, et qui resurgit au hasard d’une recherche dans les archives de l’INRA. Le besoin de témoigner devient alors évident.
Pour cela, Zeina Abirached utilise le langage qui est le sien, celui du graphisme. Avec une économie de mots, et un trait en apparence simple mais en vérité très étudié, et le choix assumé du noir et blanc (la couleur, nous dira-t-elle, viendra bien plus tard), elle dit avec pudeur et une intensité émotionnelle remarquable la vie réfugiée dans une pièce au milieu d’une ville dévastée, mais la vie préservée, la vie malgré tout, avec ses rires et ses angoisses.
Zeina Abirached est à l’image de son œuvre : réservée, pudique, profonde et chaleureuse tout ensemble. Sympathique et attachante, elle a répondu avec beaucoup de gentillesse à toutes nos questions, et n’a pas compté son temps pour offrir à chacun un autographe graphique personnalisé.
Comme les auteurs lauréats qui l’ont précédée ces dix dernières années, sa rencontre nous laissera un très beau souvenir, et nous continuerons de la suivre et de la lire.
Discours des élèves à Zéina Abirached
Bienvenue et merci d’avoir accepter notre invitation. Nous en sommes très heureux . C’est la première fois que nous avons le plaisir de rencontrer un auteur de BD, qui réussit à nous parler d’un sujet aussi grave que la guerre avec une apparente légèreté.Mais derrière cette simplicité, tout dans votre ouvrage est le fruit d’un profond talent artistique. A commencer par le titre. « Mourir, partir, revenir : le jeu des hirondelles » : mourir sous les bombes pendant la guerre, partir pour survivre, avec toujours l’espoir de revenir un jour. Le retour des hirondelles n’annonce-t-il pas le printemps ? C’est ce discours d’espoir qui court tout au long de vos pages.
Nous sommes à Beyrouth, dans les années 80, nous sommes au 38 de la rue Youssef Semaani. Nous sommes avec vous et votre frère Philippe dans cette pièce si sûre, vous dansez, vous criez, vous vous amusez. Pourtant dehors les obus éclatent, les maisons s’effondrent et les familles se séparent. Tout se passe en hors champ, nous ne savons rien de cette guerre, nous sommes dans l’attente avec vous. Mais nous sommes, tout de même, passionnés par les aventures d’Anhala, qui, par tous les moyens, essaie de vous amuser, de vous faire oublier que vos parents sont de l’autre côté du quartier et que vous ne savez pas quand vous pourrez les rejoindre. Nous aussi nous sommes emportés par l’histoire de cette femme, de la recette du « sfouf », ou encore de la vie d’Ernest Challita. Car tous vos personnages sont attachants et d’une puissance émotive impressionnante. Quel plaisir de lire, et de découvrir leurs vies dévastées par la guerre, si éloignée de nous, lecteurs, mais qui par le huis-clos nous semble comme à vous si proche . Pourtant, rien ne peut troubler votre insouciance. Tout est jeu avec vous : « courir sauter attendre attendre courir », voilà les règles de la marelle que vous nous décrivez, cette marelle sinistre qu’il faut suivre pour survivre.
Tout cela est rendu magnifiquement par la force de votre graphisme. Cela semble très simple, des traits nets, géométriques, des a-plats noirs et blancs, mais un foisonnements de détails et de variations presque imperceptibles pour exprimer le temps, l’attente, et l’angoisse : la fumée des cigarettes consumées l’une après l’autre, le tic-tac de l’horloge qui envahit tout l’espace et on entend le silence, le blanc qui mange la page, au fur et à mesure que la ville devient un no man’s land où surnagent des îlots de vie, et le contraste entre le noir et le blanc, contraste entre la vie et la mort, la légèreté des enfants et la gravité des adultes.
Merci pour l’émotion que vous avez réussi à nous transmettre. Nous sommes maintenant impatients de vous lire à nouveau.
Rencontre avec Zeïna Abirached, lauréate du prix littéraire
« UNE VILLE , UN LYCEE, DES LIVRES »
La rencontre avec la lauréate du prix littéraire 2013
Zeïna Abirached
Pour son livre
« Le jeu des hirondelles »
aura lieu
le mercredi 13 février 2013
à 18h15 à la bibliothèque municipale
tous les élèves ayant lu son livre peuvent y assister
19h30 : remise officielle du prix
Salle des fêtes de la mairie de Valognes
(= salon Marcel Audouard)
entrée libre lycéens-adultes
PRIX LITTERAIRE « UNE VILLE, UN LYCEE, DES LIVRES » : rencontre avec le jury adulte
LA RENCONTRE
AVEC LE JURY ADULTE
AURA LIEU
LE JEUDI 10 JANVIER 2013
AU CDI
à partir de 18h15
Un vote désignera le lauréat à l’issue de cette rencontre.
CINQ TITRES RESTENT EN COMPETITION !
– La croisade s’amuse , de JUL
– Les Cahiers russes, d’IGORT
– L’année du lièvre, de TIAN
– Couleur peau miel, de JUNG
– Le jeu des hirondelles, de Z.ABIRACHED
Pensez à les emprunter pour les vacances, et à me remettre vos notes de lecture ou déposer vos commentaires sur le blog du cdi.
VENEZ NOMBREUX !
TABLE RONDE LE LUNDI 10 DECEMBRE 2012 DE 10h30 à 12h30 AU CDI
« UNE VILLE, UN LYCEE, DES LIVRES »
(ex prix littéraire de Valognes)
LA TABLE RONDE INTERLYCEENS
AURA LIEU
LE LUNDI 10 DECEMBRE 2012
DE 10h30 à 12h30
AU CDI
TOUS LES ELEVES INSCRITS SONT INVITES A PARTICIPER
LEUR ABSENCE EN COURS SERA EXCUSEE
IL FAUT AVOIR LU AU MOINS CINQ TITRES POUR POUVOIR VOTER
ET PENSEZ A RENDRE VOS NOTES DE LECTURE OU A DEPOSER UN COMMENTAIRE SUR LE BLOG
VENEZ NOMBREUX !
vendredi 13 janvier 2012 : rencontre avec Jeanne Benameur
Le vendredi 13 janvier 2012 , Jeanne Benameur a rencontré ses lecteursà la bibliothèque municipale .
Une vingtaine de personnes, également réparties entre jury lycéen et jury adulte, avaient fait le déplacement.
D’entrée de jeu, Jeanne Benameur casse les conventions, en délaissant la posture sage pour s’asseoir sur (et non derrière) la table qui lui est proposée. Ce faisant, elle interpelle déjà son auditoire, comme elle le fera durant une heure, par un discours militant et engagé, qui tranche avec sa voix douce, calme et posée.
Avant toute chose, elle remercie : ceux qui lui ont accordé ce prix, qui sont venus à sa rencontre, bien sûr, mais aussi ceux et celles qui sont à l’origine « des insurrections singulières » : les ouvriers licenciés de Sassilor, avec lesquels elle a échangé et partagé une expérience humaine forte et précieuse, lors d’ateliers de parole et d’écriture.
Le débat qui s’engage alors, à l’image de son livre, déborde du cadre littéraire pour investir le social et le politique.
Le discours est engagé, quand elle dénonce l’absurdité d’un monde qui sacrifie les hommes sur l’autel du profit, engagé et salutaire, quand elle s’adresse aux jeunes pour leur dire de ne pas avoir peur, d’oser quoi qu’il advienne, car, étant tous mortels « qu’a-t-on de mieux à faire sur Terre que de vivre chaque instant le plus intensément possible ? »
Engagée, elle l’est encore quand elle parle d’écriture, de l’extrême exigence qui est la sienne dans ce qu’elle donne à lire, de la force des mots pour briser les carcans et se trouver soi-même, à l’instar de son héros Antoine, de l’importance de la culture de la plus haute sphère de l’état au public le plus socialement défavorisé – les manques les plus criants n’étant pas toujours là où on le penserait … Professeur de lettres dans le 9.3. pendant longtemps, elle sait de quoi elle parle.
Jeanne Benameur prête sa voix aux plus humbles, aux plus malmenés par la société, aux plus malconnus aussi.
Elle exhorte chacun à dépasser ses peurs pour aller à la rencontre de l’autre.
Insurgée jusqu’au bout des mots, sans jamais élever la voix…
Dans le public, elle n’aura laissé personne indifférent. Et si beaucoup sont restés silencieux, tout entier dans l’écoute, au cours de cette rencontre, les discours qui ont ponctué la remise officielle du prix lui disent assez bien à quel point, par la lecture de son roman avant même la rencontre, son message a été compris et apprécié :
discours d’Anne-Marie Golse, adjointe à la culture, pour la municipalité
et très beau discours des élèves représentant le lycée.
La voix et les mots de Jeanne Benameur, neuvième – et non des moindres – lauréate de notre prix littéraire, nous conforte, s’il en était besoin, dans l’envie de poursuivre l’aventure, de susciter d’autres lectures, d’autres débats, d’autres rencontres, toutes singulières et passionnantes.
Discours lycéen à Jeanne Benameur
Nous sommes très contentes de vous rencontrer et de vous remettre ce prix . Les Insurrections singulières est un livre qui nous a vraiment beaucoup plu.
D’abord parce qu’Antoine, votre héros, bien qu’il ait quarante ans, se pose des questions que l’on peut se poser à tout âge : « qui suis-je ? », « où vais-je ? », « pourquoi je suis là ? » On peut voir en lui un éternel adolescent, qui a beaucoup de mal à se trouver.
Ensuite parce que l’histoire nous concerne tous : elle parle d’un problème très actuel auquel nous pouvons tous un jour être confrontés : le chômage et la délocalisation. Dans une écriture lumineuse, vous donnez la parole au milieu ouvrier, tant dans l’amour du travail bien fait, que dans l’espoir toujours vivace d’une belle vie, et la peur de tout perdre brutalement lorsque l’usine ferme ses portes. Vous redonnez une consistance à des humains rendus complètement anonymes et abstraits par la mondialisation. Alors que l’usine, personnifiée dans votre récit, apparaît comme écrasante. Les hommes bougent, tombent, pas elle. Vos mots éclairent toutes ces vies suspendues aux aléas de la course aux profits.
Mais face à cette réalité, vous montrez aussi que l’insoumission, l’insurrection de l’individu reste toujours possible : pour Antoine, ce sera, après la lutte syndicale, de partir au Brésil sur les traces de Jean de Monlevade, responsable indirect de la délocalisation.
Ce voyage s’inscrit pour lui dans la quête de modèles, comme a pu l’être son père, et comme peut l’être son ami Marcel, qui l’accompagne. Serait-il parti sans lui ? Rien n’est moins sûr. Sa rencontre avec Marcel est déterminante : il l’introduit dans le monde des livres et du langage, monde auquel jusqu’à présent il pensait ne pas avoir droit, qu’il n’en valait pas la peine.
Nous avons particulièrement apprécié la subtilité que vous avez su établir entre le parcours du personnage et l’évolution de son langage, évolution que l’on retrouve dans l’écriture même du livre. Au début le style, par des phrases courtes, crée une atmosphère lourde, pesante. Il faut s’accrocher. Et au fur et à mesure, tout s’éclaire.
C’est un beau livre, bien écrit, émouvant, un élan de vie pour se libérer des carcans qui oppressent. Vous mêlez avec humanisme et tolérance une quête politique, sociale, syndicale et le parcours d’un homme qui peine à définir sa place dans le monde, tant dans sa vie amoureuse que professionnelle.
Vous avez fait un merveilleux travail et nous vous en remercions, car, grâce à lui, c’est un vrai moment de plaisir que nous avons eu à lire votre roman.
vendredi 9 décembre 2011 : vote du jury lycéen
Prix littéraire de Valognes 2012
Le choix des lycéens
1. La délicatesse de David Foenkinos
2.ex aequo Les insurrections singulières de Jeanne Benameur
2.ex aequo Elles vivaient d’espoir de Claudie Hunzinger
4. Les heures silencieuses de Gaëlle Josse
5. Retour parmi les hommes de Philippe Besson
6. Où en est la nuit de Jean Hatzfeld
7. Samba pour la France de Delphine Coulon
Le choix des adultes sera connu le vendredi 16 décembre
N’oubliez pas alors d’emprunter les titres vous restant à lire pour les vacances !
La rencontre avec le jury adulte devrait avoir lieu le vendredi 6 janvier 2012, à 18h15 à la bibliothèque municicpale