Il y a deux mois, le 20 septembre 2020, est décédée la juge à la Cour Suprême des États-Unis, Ruth Bader Ginsburg.

Elle a été la première femme jamais nommée à ce poste. Mais bien avant ça, elle s’est battue pour l’égalité entre les sexes en tant qu’avocate et a transformé son combat féministe en combat pour toutes les minorités.

Sa mort est aujourd’hui, et depuis des années, un enjeu politique majeur dans le pays. En effet, les juges à la Cour Suprême sont nommés par le président en fonction. La juge Ginsburg était la dernière personne à faire la balance, ce qui plaçait le camp démocrate en majorité à la Cour. Cependant, suite à sa mort, le président Trump a nommé la juge conservatrice Amy Coney Barrett, drastiquement opposée au droit à l’avortement, faisant partie des « pro-life » et favorable au port d’arme. Cette nouvelle arrivante marque alors un changement de tendance au sein de cette institution, qui est maintenant à majorité républicaine. La Cour Suprême a un certain pouvoir aux États-Unis et cette nouvelle pourrait encore réduire les droits des américaines à l’IVG.

La juge Ginsburg, qui se battait contre le cancer depuis des années, redoutait ce cas de figure et avait décidé de garder ses fonctions malgré la maladie et les traitements qu’elle subissait.

« Les juges continuent de penser et peuvent changer. J’espère toujours que si le tribunal a un angle mort aujourd’hui, ses yeux seront ouverts demain. » Seul l’avenir nous dira si Ruth Bader Ginsburg avait raison.

Laura