Alternative en santé mentale : Mouvements d’action communautaire autonome au Quebec issu de l’anti-psychiatrie et s’appuyant sur l’éducation populaire autonome (EPA).

« L’Alternative, c’est d’abord et avant tout une philosophie, une vision du monde, un « autre » regard porté sur la santé mentale et sur les personnes qui vivent ou qui ont vécu des problèmes de santé mentale.

L’Alternative, c’est également une attitude commune de respect des personnes usagères, de leur histoire personnelle et de leur réalité à travers une vision positive et non pathologique de la santé mentale.

L’Alternative repose sur la croyance que la solidarité entre les individus et la participation à une communauté contribuent au mieux-être. Elle croit également que toute communauté possède un potentiel actualisant pour les personnes.

L’Alternative remet en question la culture biomédicale de la santé mentale, qui considère surtout la maladie plutôt que la santé. Elle demeure critique face aux savoirs médicaux, aux modèles de réadaptation et aux traitements utilisés en psychiatrie.

L’Alternative questionne la culture sociale qui met l’emphase sur la performance et la productivité des individus. Elle inscrit ses actions dans le mouvement communautaire autonome. »

Site Internet : Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec – http://www.rrasmq.com/index.php

Clinique psychosociale : « clinique psychosociale » est à la croisée de la psychiatrie et du social. Elle se définit comme la prise en compte de la souffrance psychique lorsqu’elle apparaît sur les lieux du social, à l’occasion et autour de la perte des objets sociaux (travail, argent, logement pour l’essentiel). (Diagnostic territorial en santé mental). [Fondé par J. Furtos]

Déterminants sociaux de la santé mentale : «  La santé mentale est très largement influencée par l’environnement social, économique et physique dans lesquels une personne vit. Les inégalités sociales sont associées à un risque accru de souffrir d’un trouble mental. En mettant en place des mesures pour améliorer les conditions de vie à tous les âges, on peut à la fois améliorer la santé mentale de la population et réduire les risques liés aux inégalités sociales » (MINDS).

Infographie campagne : « La santé mentale n’est pas que dans la tête »  –

https://minds-ge.ch/la-sante-mentale-cest-pas-que-dans-la-tete/

Déterminants sociaux : le statut socio-économique, le niveau de formation, l’emploi (chômage, précarité, qualité de l’emploi), le sentiment de solitude et le soutien social, le genre, la situation de migration, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Les déterminants sociaux sont à l’origine d’une souffrance sociale.

Événements de vie critiques : «Les événements de vie critiques représentent des situations stressantes vécues par une personne. Ils peuvent agir en tant que déclencheurs ou amplificateurs d’un problème. (…)  Comme événements critiques, on peut par exemple citer le décès d’un proche, un divorce, un accident ou une maladie grave, un déménagement, une nouvelle fonction professionnelle, la perte d’un emploi, une peine de prison, etc. » (Centre nationale de coordination des addictions).

Événement potentiellement traumatique: « Le traumatisme est donc un choc psychologique important, généralement lié à une situation où une personne a été confrontée à la mort ou à la menace de mort, à des blessures graves ou au péril de tels dommages, à des violences sexuelles ou au risque de telles agressions. » (Josse, Évelyne. « Chapitre 3. L’événement potentiellement traumatisant », , Le traumatisme psychique chez l’adulte. sous la direction de Josse Évelyne. De Boeck Supérieur, 2019, pp. 37-51.)

Psychologisation du social : La « psychologisation du social est un phénomène général, qui ne concerne pas les seules populations pauvres et précaires. Pourtant, les populations les plus fragiles socialement et économiquement sont spécifiquement concernées par ce phénomène : alors qu’elles ne sont pas nécessairement demandeuses de soutien psychologique et autre « écoute bienveillante » vaguement professionnalisée, elles subissent une interprétation psychologisante de leurs difficultés ». (Sicot, François. « La psychologisation rampante de la question sociale », Stéphane Beaud éd., La France invisible. La Découverte, 2008, pp. 618-632.)

Doron, Claude-Olivier. « L’émergence du concept de « santé mentale » dans les années 1940-1960 : genèse d’une psycho-politique », Pratiques en santé mentale, vol. 61, no. 1, 2015, pp. 3-16.

Santé mentale: « La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté. » (OMS)

« La santé mentale est influencée par les conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales et politiques, des facteurs psychologiques, liés aux aspects cognitifs, affectifs et relationnels et des facteurs biologiques, relatifs aux caractéristiques génétiques et physiologiques de la personne. » (Alternative en santé mentale)

Souffrance psychique ou détresse psychologique : que l’OMS définit comme « un état de mal-être qui n’est pas forcément révélateur d’une pathologie ou d’un trouble mental. Elle indique la présence de symptômes anxieux et dépressifs, peu intenses ou passagers, ne correspondant pas à des critères diagnostiques et qui peuvent être réactionnels à des situations éprouvantes et à des difficultés existentielles. (Diagnostic territorial en santé mental).

Stress minortaire: « [Meyer, 2003] avance que les personnes faisant partie d’une minorité sont exposées à une source de stress supplémentaire que le groupe dominant ne connait pas. Ce stress excédentaire, appelé stress minoritaire, tire sa source des préjugés, de la stigmatisation et de la discrimination auxquelles les membres du groupe font face » […] « Meyer distingue par ailleurs deux catégories de facteurs de stress : les facteurs de stress distaux, objectifs ; ceux-ci consistent en la discrimination, la violence, le harcèlement et le rejet. Et les facteurs de stress proximaux, subjectifs et dépendant de la perception des évènements objectifs. On y retrouve l’anticipation d’évènements stressants, la dissimulation de l’orientation sexuelle et l’homophobie (ou hétérosexisme) internalisée.. » (https://www.maisonmedicale.org/Introduction-7550.html)

Trouble mental : « Les troubles mentaux ou troubles psychiques, qui ne peuvent être caractérisés que par un diagnostic médical basé sur des manuels de référence . Ils correspondent à des critères et à des actions thérapeutiques ciblées, répondant à des troubles de durées variables, plus ou moins sévères et handicapants ». (Diagnostic territorial en santé mental).

Références bibliographique et sitographie santé mentale:

Bellahsen, Mathieu. La santé mentale. Vers un bonheur sous contrôle. Fabrique (La), 2014.

Bouchard, L., Colman, I. & Batista, R. (2018). Santé mentale chez les francophones en situation linguistique minoritaire. Reflets24(2), 74–96. https://doi.org/10.7202/1053864ar (regression statistique)

Doron, Claude-Olivier. « L’émergence du concept de « santé mentale » dans les années 1940-1960 : genèse d’une psycho-politique », Pratiques en santé mentale, vol. 61, no. 1, 2015, pp. 3-16.

Rapport « La santé mentale l’affaire de tous » – https://www.vie-publique.fr/rapport/30793-la-sante-mentale-laffaire-de-tous-pour-une-approche-coherente-de-la

MINDS – https://minds-ge.ch/

Psycom- https://www.psycom.org/