Thèses de l’approche socio-existentielle

1. Il y a une psychologisation de la souffrance sociale qu’il faut combattre (cf. Fassin, Castel)

2. Une grande partie des problèmes de souffrance psychique ne trouvent pas leur origine dans le fonctionnement psychologique des personnes, mais dans une souffrance réactionnelle d’origine sociale et existentielle.

3. La souffrance existentielle est toujours en même temps une souffrance sociale (vs : Jaspers).

5. Les épreuves de la vie ne remettent pas en cause les grands déterminismes sociaux liés aux rapports sociaux de pouvoir (vs. Martucelli, Rosanvallon).

5. Il est néanmoins pertinent de compléter la sociologie des rapports sociaux par une sociologie des épreuves (ou sociologie de l’existence) (cf. Martucelli)

6. Le travail social ne relève pas d’une approche psychothérapeutique (de type psychanalytique), mais d’une approche socio-existentielle. En effet, les approches psychothérapeutiques cherchent les problèmes des personnes dans leur personnalité et non dans les rapports sociaux de pouvoir.

7. Une approche libératrice aide le sujet à analyser les formes sociales d’emprise et les normes sociales opprimantes intériorisées. Elle n’analyse pas sa personnalité en cherchant en elle un dysfonctionnement, mais les rapports sociaux de pouvoir.