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3° GEO: Les espaces productifs de la France

LES ESPACES PRODUCTIFS FRANCAIS

La France est la 8° puissance économique mondiale et la 3° puissance européenne. Elle est fortement intégrée à l’économie mondiale: c’est la mondialisation. Traditionnellement importante, la part de l’Etat dans l’économie se réduit avec la mondialisation et l’intégration dans L’U.E., ce qui se traduit par des privatisations (UE oblige à mettre fin aux monopoles d’Etat depuis 1986).

Comment évoluent les espaces productifs français face aux enjeux de la mondialisation et du développement durable?

I- La première puissance agricole de l’U.E.:

Avec 2.5% des actifs (environ 700 000 agriculteurs) la France est le 1er pays agricole de l’UE et la 6° puissance agricole mondiale pour les exportations (En 20 ans, elle est passée du 2e rang au 5e rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles)

A/ Au cœur de la filière agroalimentaire :

La diversité climatique de la France permet une grande variété de production.

Ces 60 dernières années, l’agriculture française a connu de profondes transformations encouragées par la PAC mise en place par l’UE : La productivité s’est accrue avec la modernisation des techniques de production :

  • La mécanisation
  • Les systèmes d’irrigation.
  • L’utilisation des pesticides et des engrais pour augmenter les rendements
  • Les cultures « hors sol » et sous serres, l’élevage hors-sol (en batterie avec alimentation produite par l’agroalimentaire)
  • La sélection des espèces (l’INRA, Institut National de la Recherche Agronomique)
  • Développement des OGM :(organisme génétiquement modifié). Organisme dont le développement naturel a été modifié par l’ajout d’un gène, pour lui donner par exemple une meilleure résistance à un insecte, à une maladie ou à la sécheresse

Vendues aux coopératives agroalimentaires, les produits sont conditionnés.

Ainsi l’agriculture est devenue le maillon central d’une filière agroalimentaire qui va de la recherche à la distribution.

La PAC a encouragé les agriculteurs à produire en leur garantissant les prix. Des agriculteurs ont créé de vastes exploitations de monoculture avec open field.

PAC : politique Agricole Commune mise en place lord du Traité de Rome afin d’assurer l’approvisionnement de l’UE et de garantir aux agriculteurs un revenu décent.

  1. B/ Les conséquences de l’agriculture productiviste :

La modernisation a bouleversé le monde rural :

  • Le nombre d’exploitant a beaucoup baissé mais la productivité a beaucoup augmentée puisque la production agricole a été X 5

Rendement : quantité produite par hectare cultivé

  • Le nombre d’exploitations a beaucoup diminué mais leur taille moyenne a augmenté
  • Les paysages se sont transformés avec la spécialisation agricole (open field)
  • 6 exploitations sur 10 sont spécialisées dans la grande culture de céréales ou cultures industrielles, la viticulture ou l’élevage bovin. La polyculture est en recul

Les agriculteurs doivent affronter les conséquences du système agricole productiviste :

  • Pollution des sols et de l’eau par l’agriculture productiviste (engrais X6 en 30 ans)
  • Surproductionet instauration de quotas par la PAC
  • Risques sanitairesex : maladie des animaux comme la « vache folle »
  • Prise de contrôle de la nature par les firmes agroalimentaires qui vendent les OGM
  • Perte des subventions depuis 1992 avec la réforme de la PAC, l’UE ne garantit plus les prix mais indemnise les agriculteurs qui réduisent leur production (jachère), et participe à la préservation des paysages (entretiens des chemins de campagne)

L’agriculture française doit résister à la mondialisation :

  • Régions viticoles des vallées du Rhône, de la Garonne, de la Loire, de la Champagne, du Languedoc et de la Bourgogne doivent résister à la concurrence internationale.
  • Les productions fruitières françaises du sud résistent à la crise avec difficultés à cause de la concurrence des pays du sud de l’Europe, d’Afrique du Nord.
  • Régions d’élevage fourrager ou hors sol comme la Bretagne souffrent de la stagnation des prix et de la concurrence internationale.

Conclusion

Pour que la France demeure une grande puissance agricole, elle doit relever les défis de maintenir des agriculteurs dans les zones rurales, respecter l’environnement et améliorer la qualité

C/ Les disparités régionales :

Desespaces hautement productifs et spécialisésapparaissent :

– grande culture du Bassin parisien, Nord et Bassin Aquitain (céréales, betterave à sucre, maïs) très mécanisée

– les régions d’élevage hors-sol bovin, porcin, ou ovin de Bretagne et de Normandie

– les régions du Midi se spécialisent dans les cultures à haute valeur ajoutée : horticulture, viticulture, cultures maraîchères et fruitières.

Ailleurs certains espaces agricoles, comme les zones de montagne pratiquent la polyculture. Ils peuvent trouver dans l’entretien des paysages et le tourisme un complément de revenus mais sont en difficultés avec surendettement des paysans

II- Les profondes mutations de l’industrie :

La France est le 8° producteur industriel mondial et le 3° de l’UE. L’industrie emploie 18 % de la population active en 2023

A/ Les industries dans la compétition mondiale :

Elle possède de grandes FMNbien implantées dans le monde : Total, PSA Peugeot Citroën, EDF, Renault, Saint Gobain (matériaux), Sanofi-Aventis, Bouygues, Gaz de France…

Mais l’’industrie a connu une transformation profonde depuis la crise de 1973, le « Choc pétrolier »

  • Délocalisations
  • Emplois peu qualifiés disparaissent
  • Baisse de moitié des actifs dans ce secteur

Les industries françaises subissent la concurrence des BRICS mais aussi la concurrence pour la Haute-technologique des autres pays de la Triade (USA , Japon, Corée du Sud )dans le cadre d’une concurrence accrue par la mondialisation.

L’essentiel de la richesse industrielle de la France est produite par les nombreuses PME

Mais la tendance globale depuis 30 ans est la désindustrialisation de la France 

La France doit aussi trouver des solutions énergétiques pour maintenir ses activités. La France importe beaucoup d’hydrocarbures. Pour limiter sa dépendance énergétique, l’État a fait construire de nombreuses centrales nucléaires après 1974.

Une évolution industrielle contrastée

  • Les secteurs industriels traditionnels ont soufferts de la crise et de la concurrence des pays à faible coût de main d’œuvre. Ils ont massivement licencié et délocalisé (ex : électroménager, jouets, textiles, sidérurgie, métallurgie, chantiers navales…) dans le Nord et l’Est, régions industrialisées au XIX° siècle
  • Après s’être modernisées, concentrées certaines activités résistent : ex l’industrie automobile, Renault : une firme confrontée à la course aux innovations et aux gains de productivité qui délocalise (Brésil, Mexique, Corée du Sud, Chine, Roumanie) et robotise sa production. Pour rester compétitive la firme est associée depuis 2002 à la firme japonaise Nissan
  • Les points forts de l’économie française sont :

-L’industrie agroalimentaire.

– Les industries de haute technologie à la croissance rapide : aéronautique, aérospatiale, télécommunication, pharmacie, biotechnologie….

Les collectivités locales depuis les lois de décentralisation jouent aussi un rôle croissant en travaillant en partenariat avec des entreprises privées. Ainsi les collectivités créent des Pôles de compétitivité qui mettent en réseau dans la région les entreprises, les centres de recherche et d’enseignement sur des projets précis .

B/ Les nouvelles localisations des activités industrielles :

La proximité des minerais et des sources d’énergie n’est plus un facteur de localisations industrielles.

Les nouveaux facteurs de localisation sont :

  • les axes majeurs de transports (autoroutes, ports, chemin de fer, aéroports.), les plates-formes multimodales (lieu aménagé pour connecté des moyens de transports différents
  • la facilité des communications (internet)
  • la proximité des services.

Les métropoles, bien reliées au reste du territoire offrant une main-d’œuvre qualifiée et un encadrement scientifique de haut niveau (université, laboratoire de recherche) deviennent donc les nouveaux espaces industriels français.

Ex : Montpellier :

création de :

  • Euromédecine, parc scientifique regroupant des entreprises dont Sanofi et des hopitaux-universitaires.(CHU)
  • Agropolis, grandes écoles d’agriculture et Instituts d’agronomie, laboratoires et entreprises spécialisées dans le génie agricole
  • le Pôle communication regroupe informatique, électronique, robotique et domotique avec Alsthom, Dell, IBM

La France industrielle se situait traditionnellement à l’Est d’une ligne Le Havre/ Marseille. Cela reste vrai mais se rééquilibre progressivement :

L’Ile d France et Rhône-Alpes sont les deux grandes régions industrielles : toutes les activités industrielles y sont présentent. Ile de France concentre les industries de haute technologie grâce à sa population hautement qualifiée. Rhône Alpes a une industrie pétrochimique puissante

Le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine, région en reconversion du fait de la crise, ont subit la fermeture des mines, des usines sidérurgiques. Elles tentent de profiter de leur proximité avec le cœur industriel européen (Belgique-Allemagne) et de l’installation des firmes étrangères

  • Dans le Sud et l’Ouest, les industries se sont développées grâce aux décentralisations de l’État, à l’essor des Zones Industrielles Portuaires (ZIP) ou les matières premières arrivent, et le développent des hautes technologies (aéronautique, aérospatiale et pharmacie en particulier dans les technopôles comme Sophia-Antipolis, Montpellier, Toulouse..)

Ex : Toulouse= capitale mondiale de l’aéronautique et de l’aérospatiale

Conclusion II:

La France est une puissance industrielle ancienne désormais tournée vers les industries de haute technologie. Elle est un des pays où la productivité est la plus élevée. Elle doit mettre en valeur ces potentiels pour rester une grande puissance industrielle

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