HABITER UN ESPACE AGRICOLE

Depuis la révolution Néolithique, les humains aménagent leurs paysages pour les cultiver. La population rurale? a beaucoup diminué depuis 60 ans.

I- QU’EST-CE? ? QU’UN ESPACE RURAL ?

A/ Un espace aménagé par les humains

Les espaces ruraux sont caractérisés par:

– de faibles densités de population généralement

– des villages ou des fermes isolées

– des champs cultivés

– des bâtiments agricoles( granges, silos, hangar…)

– des chemins d’exploitation

La plupart des ruraux sont agriculteurs ( 40% de la population mondiale en 2015). Certains possèdent une exploitation divisée en parcelles (champs avec une culture) mais d’autres sont des ouvriers agricoles parfois saisonniers.

B/ Un milieu naturel encore déterminant

L’agriculture est l’activité la plus dépendante des milieux naturels. Les contraintes climatiques ou de relief, la fertilité des sols sont déterminants. Certaines techniques permettent de surmonter des contraintes: exemple: les terrasses en montagne, les serres contre le froid, l’irrigation contre la sécheresse.

II- DES MONDES RURAUX INEGALEMENT DEVELOPPES

A/ Habiter le monde rural des pays développés

En Europe, Amérique du Nord, ou au Japon, les agriculteurs pratiquent surtout, depuis 60 ans,?une agriculture commerciale qui recherche des rendements élevés:

– mécanisation d’où diminution du nombre d’agriculteurs et openfield (champs sans clôture)

– monoculture

– pesticides, insecticides chimiques

– engrais chimiques

– irrigation, culture sous serres…

– recherche scientifique en agronomie (ex: OGM)

Cette agriculture est intensive: 10% des agriculteurs produisent plus de 50% de la production mondiale. Les récoltes sont transformées par les industries agroalimentaires (ex: conserves, surgelés, plats cuisinés…)

Les agriculteurs ont des modes de vie comparables à ceux des citadins.

B/ Habiter le monde rural des pays en voie de développement

Dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud, la moitié de la population vit dans les campagnes et le nombre de ruraux continue d’augmenter : 2 agriculteurs sur 3 sont chinois ou indien.

Ils pratiquent une agriculture vivrière ou de subsistance : c’est de la polyculture. Les paysages traditionnels sont conservés car les agriculteurs restent trop pauvres pour se mécaniser et avec peu d’engrais? ? les rendements restent faibles. Donc ces agriculteurs, surtout en Asie centrale et en Afrique subsaharienne connaissent souvent la malnutrition.

2 exceptions à ce schéma:

• l’Asie du Sud-est où la culture du riz nourrit une population très nombreuse : riziculture = système agricole intensif aux rendements élevés

– Amérique du Sud et Afrique tropicale où quelques riches propriétaires terriens pratiquent une agriculture d’exportation très mécanisée et intensive dans des plantations pour cultiver café, thé, soja, cacao…

Les ruraux des PED vivent en général dans des villages aux maisons sans confort. Pour sortir de ces conditions de vie difficiles, deux solutions :

– soit partir à la conquête de nouvelles terres en ouvrant des fronts pionniers. Ex Amazonie,

– soit quitter leurs villages d’où un exode rural massif

CONCLUSION

Pour faire face aux besoins alimentaires d’une population mondiale en croissance rapide, les agriculteurs ont développé deux solutions :

– dans les pays en développement, mettre en culture de nouvelles terres.

– dans les pays développés, augmenter les rendements.

Ces choix ont des conséquences graves sur l’environnement:

• déforestation massive? ? en Amazonie, en Indonésie
• pollution des sols et des eaux? ? (algues vertes…)
• érosion des sols, désertification a
• nouvelles semences : OGM breveté par les industries agroalimentaire
• conséquences sur la santé des humains : ex vache folle

Dans les pays en voie de développement, l’urgence est d’augmenter les productions pour lutter contre la famine et la malnutrition mais en utilisant des techniques qui n’épuisent pas les sols et l’eau et qui sont peu coûteuses.

Dans les pays développés, les espaces ruraux se réduisent avec la périurbanisation. Les populations soutiennent l’agriculture biologique. Les citadins, majoritaires dans la population, considèrent la nature comme un lieu de loisir, de tourisme et un espace à protéger.