Étude de cas Lagos et New York

Un peu de musique pour stimuler vos neurone!

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Avec plus de 8 millions d’habitants (21 millions pour l’agglomération ), NY est une METROPOLE MONDIALE  attirant des populations du monde entier, ce qui en fait une ville COSMOPOLITE ( 1/3 de sa population est née à l’étranger ).

Lagos, seconde MEGAPOLE africaine se rêve en « big apple » africaine, environ 13/14 millions d’habitants, et sa population ne cesse de croitre.

Comment ces deux villes résolvent-elles les défis auxquelles elles sont confrontées, tel que la croissance urbaine, les transports et les inégalités socio-spatiales dans un contexte de réduction des pollutions ?

 Lagos , disparité socio-spatiale et embouteillage

La croissance urbaine de Lagos a entrainé un étalement urbain important, ce qui pose de réels problèmes de gestion des transports et surtout de fortes disparités socio-spatiales.

http://numeres.net/9782210103672/res/9782210103672_C05_ani_geo-2e-doc04/index.html

Lagos, seconde ville du continent africain par la taille. Vingt millions de personnes vivent ici et se déplacent chaque jour. La ville est construite sur une lagune. En fait, l’eau couvre le quart du territoire de la ville, ce qui ne facilite pas les déplacements.
Faute de métro, la population utilise les minibus jaunes, appelés Danfos, des motos-taxis et, hélas, des voitures particulières. Résultat: une pagaille indescriptible et des temps de transport délirants. Selon Le Point Afrique, «un automobiliste perd cinq ans de sa vie dans la circulation». Car la ville s’étend de plus en plus, allongeant le trajet pour le travail. Le problème du transport semble impossible à résoudre.
Il existe bien un mode alternatif: se déplacer sur l’eau. La ville compte quelques compagnies de bateaux-taxis que les pouvoirs publics voudraient voir se développer. C’est le «grand plan». Pour le gouverneur de l’Etat de Lagos, il faudrait détourner chaque jour deux millions de voyageurs de la route vers le bateau.

http://geopolis.francetvinfo.fr/nigeria-lagos-mise-sur-les-bateaux-pour-reduire-les-bouchons-171693

 

Difficile de mettre en place une ville durable à Lagos, des projets de transports existent ( couloir de bus, utilisation du bateau, métro ..) la fracture sociale reste quant à elle importante, rejetant les plus démunis  qui affluent en ville.

La question du logement reste un immense défi, avec une pénurie d’environ 16 millions de logements dans un pays de 180 millions d’habitants, selon la Banque nigériane Federal Mortgage Bank. Lagos, c’est aussi des quartiers pauvres, comme Yaba, mais surtout, Makoko. Une ville sur pilotis dans la ville. Le bidonville a été surnommé « la Venise de l’Afrique » et pourtant il est en grande partie bâti de toits en tôle et en bâche, plongé dans un halo de fumée opaque, un mélange de feux de bois et de pollution générée par les groupes électrogènes.

http://afrique.lepoint.fr/economie/lagos-une-capitale-africaine-cinquantenaire-02-06-2017-2132355_2258.php

le projet EKO ATLANTIC n’améliore pas le problème de la ségrégation socio-spatiale :

Actuellement la crise économique a bloqué la construction du projet.

New-York , fragmentation socio-spatiale et problème de transport

Bronx. Manhattan. Queens. Brooklyn. Staten Island.

New-York a connu un étalement urbain à partir de de la presqu’île de Manhattan, le vrai problème de NY c’est plutôt la gestion des transports souvent anciens, mais aussi une forte fragmentation socio-spatiale et parfois même une ségrégation socio-spatiale (ghetto) renforcées par des phénomènes de gentrification .

 

 

Etat du New Jersey. Etat de New York. Etat du Connecticut. Légende: I- Croissance et fragmentation. Etalement urbain. : site originel. : croissance du bâti au XIXe. :croissance du bâti au XX: périurbanisation. Hudson. Océan Atlantique. 26/03/2017. Mme Lérein Maud.

La croissance de New York s’est principalement faite par l’arrivée constante d’immigrants européens. Dès 1830, plusieurs millions d’immigrants arrivaient aux États-Unis. Ils étaient, entre autres, irlandais catholiques, allemands, français et juifs. D’ailleurs, entre 1820 et 1890, 10 millions d’immigrants venus s’installer aux États-Unis sont passés par New York. Grâce à ces nouveaux habitants, New York est devenue la plus grande ville américaine en 1820, avec 127 000 habitants.

Un premier plan d’urbanisme a été dessiné en 1811 par John Rande. Il crée alors un plan de Manhattan : 12 larges avenues croisées par 155 rues perpendiculaires. Manhattan a alors pris le design en quadrilatères qui existe encore aujourd’hui.

Entre 1995 et 2005, la population de la commune de New York a augmenté plus rapidement que celle de sa région. Les démographes estiment qu’elle devrait atteindre les 9,4 millions d’habitants vers 2025.

Durant son histoire, New York a été la principale porte de l’immigration aux États-Unis. D’ailleurs l’expression melting pot a été forgée pour décrire le mélange des populations du quartier de Lower East Side. En 2005, près de 170 langues différentes sont parlées dans la ville et 36 % des New-Yorkais sont nés à l’étranger.

L’agglomération, qui s’étend sur les États de New York, du New Jersey et du Connecticut, rassemble quant à elle 21 millions d’habitants et l’aire urbaine 22 116 176, ce qui la place au deuxième rang mondial derrière Tokyo au Japon.

New York est marquée par une importante disparité des revenus selon les quartiers:
certains quartiers connaissent un processus de gentrification repoussant les populations pauvres en périphérie.

Harlem est aussi un quartier qui a fortement changé, vous pouvez toujours le découvrir avec un super héros comme…

 

Il y a trois grands moyens de transport à New York : le métro, l’autobus et le taxi, mais le bateau est en train de gagner du terrain et les pieds sont aussi très sollicités ! On peut aussi se déplacer à vélo (de plus en plus de pistes cyclables) et à rollers.
En revanche, la voiture est à éviter ; on ne peut ni circuler ni se garer, et les parkings… et PV coûtent les yeux de la tête. D’où la circulation relativement fluide pour une si grande ville.

Le métro de New York

Les New-Yorkais passent beaucoup de temps dans les transports, en particulier dans le métro, très sûr et tranquille. Le réseau est très étendu et efficace puisqu’il fonctionne 24h/24. Seul petit reproche : les stations sont parfois éloignées les unes des autres, notamment dans Queen ou Brooklyn. Bon, ne pas s’attendre non plus à un métro ultramoderne.

Comment transformer NY et Lagos en villes durables ?

En matière de déchets, New York reprend à son compte l’objectif « Zero Waste » porté et médiatisé par la ville de San Francisco. Les mesures pour l’atteindre sont multiples. D’abord, le développement du compostage grâce à la généralisation de la collecte de déchets organiques sur les trottoirs, déjà accessible aujourd’hui à 100 000 foyers. Une usine de valorisation énergétique va également être construite pour transformer, grâce à la digestion anaérobie, jusqu’à 500 tonnes par jour de ces déchets en méthane destiné au chauffage.
Autre mesure prévue : la création d’ici 2020 d’un flux unique de recyclage des autres déchets ménagers (papier, carton, verre, plastique rigide…) jusqu’ici traités selon deux flux séparés. La municipalité entend profiter des derniers progrès technologiques de l’industrie des déchets pour lever le frein du tri sélectif auprès des New Yorkais qui se traduit actuellement par un faible taux de recyclage (42%).(…)La ville n’en est pas moins ambitieuse en matière de gestion de l’eau. Une posture qui s’explique par sa situation géographique, autant que par ses infrastructures. New York dispose d’un système de traitement des eaux très étendu et vieillissant (7 500 miles d’égouts, 14 stations d’épuration, 5 milliards de litres d’eaux usées traités quotidiennement) et de la plus grande réserve d’eau non filtrée au monde (un milliard de litres d’eau potable par jour). La municipalité doit s’atteler à d’importants chantiers destinés à réduire les risques d’inondation, sécuriser l’approvisionnement en eau, améliorer la gestion des eaux pluviales ou limiter la pollution des eaux de ruissellement.

http://www.ready-for-the-resource-revolution.com/comment-new-york-entend-devenir-la-ville-la-plus-durable-au-monde/

NYC n’a plus rien de Gotham, l’inhumaine et minérale ville des comics américains des années 1950. Petit inventaire d’heureuses découvertes : de nombreuses pistes cyclables sont apparues dans la ville où l’on peut aussi louer des vélos. Une promenade piétonnière et cycliste est aménagée sur Brooklyn Bridge. Une ancienne ceinture de chemin de fer aérienne, la « High Line », a été transformée en une promenade et un extraordinaire jardin suspendu dans les quartiers ouest.  Et les New-yorkais espèrent maintenant se doter d’une  » Low Line » avec le premier parc public souterrain au monde qui naîtrait de la végétalisation d’une ancienne station de trolleybus abandonnée depuis soixante ans, dans le quartier de Lower East Side. La pointe du sud de Manhattan est devenue un espace jardiné et arboré ouvert sur l’océan et les jardins de poche fleurissent à tous les coins de rue…

Mais Michaël Bloomberg, le maire de NYC la trépidante, qui vit nuit et jour à plus de 100 à l’heure, ne se contente pas des ces avancées vertes. En 2007, il a concocté pour sa ville un véritable projet de développement urbain durable. Objectif :  construire une cité plus « verte », prête à accueillir plus d’un million de nouveaux habitants d’ici 2030... Parmi les projets de Michaël Bloomberg , trois d’entre eux sont particulièrement éco- révolutionnaires. L‘Oyster-tecture veut installer un banc d’huîtres autour de NYC, afin d’atténuer les fortes vagues de l’océan et améliorer la qualité des eaux grâce à la biofiltration. Une des plus grandes décharges urbaines, située dans les marais de Staten Island, deviendra le plus grand parc de New York, d’ici 20 ans : Fresh Kills Park sera trois fois plus grand que Central Park… Enfin New York comptera une nouvelle éco-bio tour, Dragonfly, construite sous la forme d’une aile de libellule. Imaginez un Central Park à la verticale, abritant les multiples fonctions qui font la vie d’un quartier : des épiceries, des cinémas, des espaces de bureaux, des espaces de logements, des crèches, des piscines suspendues, le tout plongé dans un milieu agricole étagé à la verticale.

Le ramassage des ordures ménagères représente environ 80% des opérations du secteur privé. L’annonce du gouvernement de confier cette gestion à une société étrangère a entraîné une forte contestation. Au final, les différents acteurs se sont unis pour atteindre un objectif commun: débarrasser les trottoirs de Lagos de ses immondices. Une cinquantaine d’opérateurs privés se sont associés avec le gouvernement pour que l’Initiative Cleaner Lagos, créée par le ministère de l’Environnement, soit un succès. Plus de 27.000 travailleurs ont été embauchés et formés. Sur les dix tonnes d’ordures quotidiennes, moins de la moitié est collectée par les services municipaux et seuls 13% des matériaux recyclables sont récupérés. © Pius Utomi Ekpei / AFP

 

 

 

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